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Nwobhm à nouveau vibrante
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En regardant (trop) rapidement la pochette de ce premier album de ce quintette californien, j'ai cru à une nouvelle réédition de l'album sans titre de MOX NIX datant de 1985 : couleurs et graphisme portaient à confusion ! En fait, je ne m'étais trompé que de quelques années, car, en réalité, ce premier album de BLADE KILLER incarne la fusion fantasmatique des débuts de IRON MAIDEN (en se restreignant strictement à l'époque DI'ANNO) et des moments les plus teigneux de JUDAS PRIEST (comprenez les albums Stained Class, Killing Machine, Screaming For Vengeance et Defenders Of The Faith). Car quelle composante trouve-t-on en commun entre ces deux formations légendaires ? Si vous répondez les duels de guitares en solos ou en plans jumeaux, vous êtes digne d'obtenir votre premier diplôme ès Heavy Metal !
Par le biais de huit compositions concises (dont les durées s'étalent entre plus de deux et moins de cinq minutes, dont le total n'excède la demi-heure !), BLADE KILLER remet au goût du jour le Heavy Metal européen à la charnière entre la toute fin des années 70 et le tout début des années 80, si profondément marqué par la New Wave Of British Heavy Metal. En conséquence de quoi, nous découvrons des structures classiques mais ô combien efficaces, avec une introduction, un couplet, un refrain et on recommence en intercalant solos et plans jumeaux de guitares. En conséquence de quoi, la batterie anime sèchement les débats, la basse propose des lignes sourdes mais galopantes (juste compromis entre les solides productions d'un Ian HILL et les claquements galopants d'un Steve HARRIS) et les guitares alternent riffs secs, mélodies jouées conjointement et solos à la fois incisifs et mélodiques. A tout dire, le travail s'avère intégralement digne des pratiques de la NWOBHM, qu'il s'agisse des inspirateurs JUDAS PRIEST, des accoucheurs IRON MAIDEN, TYGERS OF PAN TANG, SAXON, et des cohortes plus obscures (BLITZKRIEG, SATAN, TOKYO BLADE...).
Le chant s'avère majoritairement dédié à un registre médium, en mode crispé et nerveux, avec de salutaires montées dans les aigus, fort convenablement maîtrisées. L'éventail déployé n'est sûrement ni le plus puissant, ni le plus vaste en matière de Heavy Metal européen du début des années 80 ; pour autant, la prestation s'avère solide, crédible et constante.
Pour finir, le son de High Risk restitue la sécheresse et la clarté propres aux productions de l'orée des années 80, tout en proposant un mixage suffisamment puissant et clair pour combiner patine d'époque et exigences peu ou prou compatibles avec l'époque actuelle. En somme, ça tranche, ça vibre, ça aligne des mélodies simples et efficaces et cela permet à BLADE KILLER d'incarner de manière crédible une réinterprétation actuelle d'une formule aussi glorieuse et déterminante que passagère.
Vidéos de High Risk cliquez ici et de Midnight Sinner cliquez ici
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