Invitation à une immense odyssée harmonique !
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UNITOPIA, groupe notoire de rock progressif australien, s’est éteint au début de l’année 2014, après 18 ans d’activités. Et riche d’une discographie inventoriant 3 albums studio, 1 cover-album et 1 dvd live. Séparés, les deux leaders d’UNITOPIA ont poursuivi leurs tribulations musicales. Le chanteur Mark TRUEACK est parti de son côté formé UNITED PROGRESSIVE FRATERNITY, réunissant quelques pointures du monde progressif. Quant au clavier Sean TIMMS, il a fondé SOUTHERN EMPIRE.
De la sorte, Civilisation, présenté fin 2018, est le second album de SOUTHERN EMPIRE, faisant suite à un album éponyme proposé en 2016. Les commandes du dirigeable (magnifique artwork steampunk de Ryan STEPHENS, inspiré du monde extraordinaire de Jules VERNE) sont donc tenues par Sean TIMMS (claviers, guitares), accompagné de Danny LOPRESTO (chant, guitares), Cam BLOKLAND (guitares), Jez MARTIN (basse) et Brody GREEN (batterie). Le quintet est assisté de 3 artistes, aux violons, flûtes et saxos.
Civilisation convie à un magistral voyage intemporel, une immense odyssée musicale à travers l’univers rock progressif des 70’s à nos jours. Mais pas seulement. Le groupe fusionne aussi, marie en une juste noce dorée AOR, hard progressif, séquences jazzy, world music, voire même quelques figurations pop et celtiques. Planent au-dessus de Civilisation les douces fragrances de TOTO, UNITOPIA évidemment, PINK FLOYD, SPOCK’S BEARD, KOMPENDIUM, FLYING COLORS, THRESHOLD… pour ne citer que ceux-ci.
Les 4 compositions, Goliath’s Moon (cliquez ici), Cries For The Lonely, Crossroads et Innocence & Fortune, d’une durée de 9 à 29 minutes, enveloppées par une production ample et limpide, sont cajolées par de somptueux et foisonnants thèmes mélodiques. Le chant est époustouflant. L’exécution technique est irréprochable, gorgée de feeling et d’intentions bienveillantes. L’ouvrage est finement agencé, sans temps mort, alternant plages instrumentales et chantées. Et nuancé par une mobilité rythmique faite de passages sereins et angéliques, dynamisés par des cabrioles exaltées et orgueilleuses. La musique est d’un bout à l’autre soyeuse, joyeuse, lumineuse. L’album s’écoute d’une traite, avec l’irrépressible envie de ressaisir de nouveau ses 68 minutes intelligibles et fièrement harmoniques. Civilisation est tout simplement un chef d’œuvre, vraisemblablement appelé à devenir un incontournable du genre. Et peut-être même au-delà, vers les styles coalisés cités plus en avant.
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