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26/04/2019
Curse of the sky
IRON GRIFFIN
 
Pour rappel, IRON GRIFFIN est un projet mis en place par le multi-instrumentiste Oskari RÄSÄNEN, par ailleurs membre de MAUSOLEUM GATE. Le premier EP cinq titres avait été positivement chroniqué par nos soins (relire : cliquez ici) et il en ira de même de ce court premier album. Tant dans le son que dans l'écriture, Curse Of The Sky confirme une filiation revendiquée avec le Heavy Metal underground des années 80. Non pas le Heavy Metal uniquement basé sur l'efficacité rythmique et mélodique, hérité de JUDAS PRIEST. Mais plutôt un Heavy Metal n'appréciant rien tant que les structures relativement complexes, basées sur une succession de séquences et sur des variations d'ambiances, de tempos et de rythmes. On n'est vraiment pas loin de ce que pratiqua FATES WARNING dans la première partie de sa carrière, ou bien PAGAN ALTAR.

Ne cherchez pas de production chromée, de riffs tranchants, de batterie surpuissante, vous seriez déçus ! Il faut aimer un son vivant mais peu épais (quand bien même les lignes de basse alertes sont bien audibles), des riffs rêches et une batterie bien sèche. Cela dit, outre ce mimétisme sonore avec l'underground des années 80, IRON GRIFFIN sait parfaitement animer ses rythmiques, notamment quelques accélérations salvatrices, mais surtout grâce à une section rythmique qui privilégie tension et souplesse. Au rayon des guitares, il est bon de signaler d'excellents passages de guitare acoustique, parfois rehaussés d'arrangements de claviers vintage.

Outre la crédibilité des compositions et la cohérence des partis pris sonores, il est un élément essentiel à l'intérêt que représente cet album, à savoir le chant de Maija TILJANDER. Cette chanteuse se montre capable de moduler sans effort et avec puissance entre des registres médium et aigus, conférant à l'ensemble de l'album une toute autre dimension. Sa performance ne se prête à aucune analogie avec les nombreuses chanteuses qui pullulent dans le registre du Metal symphonique et qui se livrent à des vocalises acrobatiques impressionnantes mais stéréotypées. Dans le contexte de IRON GRIFFIN, le chant se veut expressif et impérieux mais sans excès ni mignardise : une véritable révélation !

A titre personnel, cela fait un bien fou d'entendre IRON GRIFFIN persister dans son optique revivaliste, tout en s'améliorant sensiblement depuis ses premiers pas discographiques.

Vidéo de Forgotten Steel : cliquez ici
Alain
Date de publication : vendredi 26 avril 2019