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18/08/2019
Distance over time
DREAM THEATER
 
Distance Over Time, 14ème album (tout de même !) des américains de DREAM THEATER nous propose une pochette "Shakespearienne" à souhait ! A chacun d’en interpréter le message… Néanmoins, si les musiciens s’interrogent à savoir si DREAM THEATER doit être ou ne pas être en 2019, ma réponse se veut positive.
Car le groupe, vieillissant certes en âge, n’en demeure pas moins depuis ses débuts dans les années 80, l’un, pour ne pas dire, le meilleur groupe de métal progressif… Ce n’est que mon avis… Bien d’autres formations tutoient aussi les sommets, de SYMPHONY X en passant par QUEENSRŸCHE et autre VANDEN PLAS voire TOOL etc.
Ce que j’aime et ai toujours aimé chez DREAM THEATER, c’est ce niveau exosphérique des musiciens et les influences des débuts.
De RUSH, auquel il est facile de penser sur cet album, à IRON MAIDEN (d’où l’appellation Heavy-Métal Progressif aux débuts du groupe), les musiciens ont pris un virage plus métal dans les années 2000.
Si les deux premiers albums, et j’ai envie d’écrire si Images And Words (cliquez ici) reste pour moi l’album le plus complet et réussi du groupe, auquel j’ajoute la pièce maîtresse A Change Of Seasons sur l’Ep du même nom de 1995, j’ai toujours admiré le groupe et trouvé matière à plaisirs sur l’ensemble de ses albums. Octavarium, par exemple, m’avait bien accroché en 2005. La ballade Space-Dye Vest de Awake de 1994 me procure 15 ans plus tard toujours autant de vibrations jubilatoires…
Bref, DREAM THEATER me remue dans le chaud quand mélodique et le froid quand trop clinique…
Pour avoir été un musicien modeste, je comprends à quel point ces américains ont un niveau technique incroyable et une capacité à assembler des ambiances complexes étourdissantes…
Ce Distance Over Time me plaît car il est très mélodique…
Les titres sont plutôt courts (tout est relatif mais cette remarque est à prendre en considération par rapport à la capacité du groupe à m’en mettre plein la vue sur de longues plages techniques), le groupe ne part pas dans des démonstrations longues ou laborieuses tout en restant concentré sur la mélodicité. John PETRUCCI livre ici quelques démonstrations mélodiques et techniques incroyables. Le son est plutôt massif et donc métal. Bien compensé par une écriture mélodique, notamment avec ses lignes de chant et refrains, l’album possède un équilibre agréable. Bien mis en valeur par un mixage excellent (Ben GROSSE), le seul petit bémol pour moi se situe dans le trop de "réverb" sur la voix de James LABRIE. Les apparitions de Jordan RUDESS, plus modeste ici font mouche sans en rajouter au-delà du raisonnable. Mike MANGINI, derrière ses fûts m’impressionne et me rappelle un peu par son jeu Simon PHILLIPS, ce qui est loin de me déplaire… John MYUNG reste cet incroyable bassiste qu’il est depuis ses débuts…
Avec ses passages rugueux, d’autres plus mélodiques, d’autres plus techniques, DREAM THEATER réussit une fusion progressive du meilleur goût.
Le Mid-Tempo Out Of Rich fait pour ma part office de merveille sur cet album. Le break mélodique, rappelant METALLICA sur Fall Into The Light illumine l’album, tout comme le solo magique de Barstol Warrior ou encore l’exceptionnel et vertigineux S2N qui lorgne vers RUSH. J’ai tout aimé, avec des moments jubilatoires sur cette belle surprise que nous offre DREAM THEATER en cette année 2019 !
Une nouvelle leçon des Maîtres du Progressif…

S2N : cliquez ici
Rémifm
Date de publication : dimanche 18 août 2019