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04/10/2019
Don't count on heroes
DANGER ZONE
 
Les débuts de DANGER ZONE remontent aux années 80, avec tout d’abord un album sorti en 1984 et intitulé Victim Of Time. Puis vint ensuite en 1989 le superbe Line Of Fire (lire ici), qui ne vit le jour qu’en 2011, et de plus soigneusement remastérisé par son guitariste fondateur Roberto PRIORI. A cette époque, le groupe avait recommencé à travailler et à jouer en live, avec les membres d’origine : Roberto PRIORI (guitares), Paolo PALMIERI (batterie) et Giacomo GIGANTELLI (chant), plus un nouveau bassiste Roberto GALLI. Le résultat se concrétisa par l’album Undying en 2012, suivi de Closer To Heaven en 2016 sur le label Pride & Joy Music, avec un nouveau bassiste Matteo MINGHETTI, et avec comme invités Pier MAZZINI (PERFECT VIEW) et Michele LUPPI (claviers). Cet opus fut d’ailleurs unanimement salué comme étant un des meilleurs dans le genre AOR / Hard Rock. En cet automne 2019, c’est un nouveau guitariste qui intègre le groupe, Danio FAGGIOLINO, la production de ce nouvel effort, Don’t Count On Heroes étant l’œuvre de Roberto PRIORI toujours avec Jody GRAY, un des producteurs de Line Of Fire, rencontré 20 ans après par le vocaliste Giacomo GIGANTELLI, à New-York pour être précis.
La musique de DANGER ZONE est très typée 80’s, avec un côté moderne et beaucoup d’enthousiasme mélodique. La part prépondérante des claviers est évidente d’entrée sur Demon Or Saint, et ils sont superbement soutenus par les grosses guitares, et la voix de Giacomo GIGANTELLI charme aussitôt : belle émotion mélodique et gros son ne peuvent que magnifier ce titre : exemplaire ! Un retour dans les 70’s avec Faster Than Love, très vif et très intéressant d’ailleurs, les interventions des guitares de Roberto PRIORI et Danio FAGGIOLINO étant des plus judicieuses et rythment bien ces compositions entraînantes, classiques certes mais très excitantes comme sur Somewhere Out There. Déboule alors de l’AOR pur, doré et rutilant, qui ravira les plus récalcitrants avec Destiny, d’une grande qualité de composition et parfaitement huilé à tous les niveaux : instrumental et vocal, un petit bijou !
L’expression mélodique de DANGER ZONE ne faiblit pas sur ce Don't Count On Heroes, avec Down To Passion, mélodiquement excellent et aux guitares exquises, suivi d’un mid-tempo mélancolique de toute beauté : Rise Again. Rien ne viendra perturber l’ambiance très 80’s de cette galette remarquable, avec des titres orientés AOR, comme Hang On Your Heart, tout droit sorti de ces années-là, suivi de la ballade hyper classique Forever Now, qui fait penser à JOURNEY d’ailleurs. La prestation vocale de Giacomo GIGANTELLI est en tout point magnifique, il n’en fait pas des tonnes et peut rivaliser avec les meilleurs sur ce terrain AOR, plus prononcé sur la fin de Don’t Count On Heroes. Les guitares sont tout aussi performantes, je le répète, d’une qualité indéniable, même si on pourra arguer du classicisme imposant et d’un manque d’innovation, mais c’est le choix de DANGER ZONE : à fond dans les 80’s !!!
Le Hard-Rock nerveux de DANGER ZONE reprend le dessus avec Rolling Thunder, puis Breakaway, diablement rythmé et envoûtant avec ces claviers affolants. Eternity, à la mélopée lancinante et poignante, va clore cet album avec beaucoup de grandiloquence, pour asseoir un peu plus l’emprise de DANGER ZONE sur cette musique enthousiaste, riche et attachante. Un bien bel album, supérieur au précédent à mon sens, rehaussé par les talents de ces musiciens adorateurs inconditionnels de ce hard rock éclatant, mélodique et très 80’s, en un mot : SUPERBE !!!

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rebel51
Date de publication : vendredi 4 octobre 2019