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15/01/2020
Shadow breaker
SHADOW BREAKER
 
C’est une surprise de taille qui nous vient de France en ce début 2020. En effet, sous le nom de SHADOW BREAKER, le guitariste Chris SAVOUREY et le chanteur Franck MIDOUX sortent un album éponyme après une longue période d’absence. Avec NORTHWIND au début des années 2000, ils avaient sorti Seasons et beaucoup tourné notamment avec VANDEN PLAS, WITHIN TEMPTATION, BONFIRE, SHY et BRIGHTON ROCK, pour ne citer que les principaux. En remontant dans le temps, Chris et Franck avaient entamé leur collaboration dans les 90’s avec Dreamland en 1998, sous le nom de SAVOUREY et ils avaient même ouvert pour ANGRA en 1997 : nostalgie quand tu nous tiens !

Alors aujourd’hui ce Shadow Breaker vient à point nommé pour relancer leur passion musicale, bercé par les 70’s et les 80’s, influencée par les grands groupes de cette époque les AC/DC, WHITESNAKE, THIN LIZZY, UFO, SCORPIONS, VAN HALEN, KISS, MOTLEY CRUE, LED ZEPPELIN, DEF LEPPARD etc. Et effectivement c’est bien la passion qui animera nos 2 musiciens tout au long des 39 minutes en 9 titres, avec des titres très rock, avec du son, de la ferveur et de l’enthousiasme. Tous les influences précitées sont bien là avec ce brin de puissance, comme sur City Of Ligths, superbement rythmé, aux grosses guitares, à la batterie parfaite de Yannick PIERRE, et le chant bien ancré dans les aigus et impeccable de Franck MIDOUX. C’est une entame superbe qui me met l’eau à la bouche.

Certes, c’est du hard rock classique, énergique, comme sur More Than Feeling Alive ou I’ve Founded Myself, mais grâce à ce son brut et très pur, à ce moment de l’album, les émotions musicales passent bien. Elles transportent l’auditeur dans ce monde chaud, nostalgique et parfois mélancolique, je pense notamment à Heartquake. Mais hélas le début tonitruant de l’album laisse la place à des titres plus standards, Hang On est un peu ennuyeux malgré une excellente rythmique, très 70’s, il s’enlise dans une démonstration instrumentale pas forcément de bon aloi.

Les derniers titres resteront dans la même veine et aucun frémissement supplémentaire ne viendra me tirer de cette mélancolie et de cette avalanche de riffs, d’envolées vocales, le tout très typé 70’s, avec des titres exaspérants même, comme Louder ou Ruby Baby. L’instrumental éclatant Out Of The Shadow remet un peu les pendules à l’heure et propose une guitare magique lumineuse, mais hélas trop court, me faisant rêver à Joe SATRIANI. Le dernier titre Fly Me, un peu brouillon à mon goût et très heavy, possède néanmoins une mélodie prenante et des guitares éclatantes, ce qui suscite l’espoir de voir nos musiciens aguerris repartir vers des contrées hard rock plus riches pour l’avenir.

C’est donc en fan de hard rock aux impressions mitigées et plutôt déçu au final que je termine cet écrit, allant d’un enthousiasme palpable au début de l’album pour sombrer ensuite dans des développements moins brillants en voulant clore avec panache et espoir. Bref vous l’aurez compris, cela reste un album attachant, celui aussi du retour sur le devant de la scène de ces musiciens accomplis, à qui j’adresse mes sincères vœux de réussite. En somme de la nostalgie en barre ce Shadow Breaker !!!

Fly Me : cliquez ici

Heartquake : cliquez ici
rebel51
Date de publication : mercredi 15 janvier 2020