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Chronique
ANGELLORE - Rien ne devait mourir

Style : Dark / Gothic / Doom / Stoner
Support :  MP3 - Année : 2020
Provenance du disque : Reçu du label
6titre(s) - 59minute(s)

Site(s) Internet : 
ANGELLORE FACEBOOK
ANGELLORE BANDCAMP

Label(s) :
Finesterian Dead End
 (14/20)

Auteur : Alain
Date de publication : 14/02/2020
Le récit d'une ambition ruinée
Depuis la seconde moitié de la décennie 2000, les Français d'ANGELLORE, originaires d'Avignon, se font fort d'élaborer un Doom Metal gothique, atmosphérique, ambitieux, ainsi qu'en témoignent plusieurs formats courts durant la première décennie du siècle présent, et deux albums lors de la décennie suivante (Errances en 2012 et La Litanie Des Cendres en 2015). Outre son titre programmatique, le troisième album Rien Ne Devait Mourir porte la lourde charge de confirmer le projet artistique en développement. Avec à la clé près d'une heure de musique qui confirme les ambitions, mais aussi le classicisme de la formation.

Les illustrations du versant ambitieux d'ANGELLORE sont aussi nombreux qu'indéniables. Ainsi, débuter un album par une composition dont la durée excède les dix-neuf minutes – A Romance Of Thorns – dénote une confiance en soi inébranlable. Introduction vocale liturgique, piano et hautbois en relais, le soupçon d'inquiétude n'intervient que quand la batterie – très sèche -, les synthés – nappes aux sonorités issues des années 80, et les guitares – riffs maigrelets – entrent en lice. L'intervention du chant féminin, délicat et fort bien modulé, fait rapidement comprendre que l'on va évoluer dans les franges les plus sensibles du Doom gothique. Les parties vocales masculines gutturales, déviant par moments vers des aigreurs Black Metal, ne parviennent pas à faire verser l'ensemble dans la catégorie Doom Death gothique à la MY DYING BRIDE ou ANATHEMA première manière. Bien au contraire, le chant masculin en registre clair confirme une approche volontairement fragile.

Par la suite, ANGELLORE alterne formats plus concis et pièces maîtresses (Drowned Divine à plus de 13' et Que Les Lueurs Se Dispersent à plus de 11' en clôture d'album), tout en préservant cet équilibre délicat entre âpreté, relevant de la frange la plus tourmentée du Doom : on songe à SATURNUS, EMPYRIUM, aux aspects les plus gothiques de MY DYING BRIDE. Le problème demeure tout au long d'un album par ailleurs riche en compositions travaillées (à défaut d'être franchement révolutionnaires) : le son ! Qu'il s'agisse de la prise de son - qu'on devine la plus live possible -, du mixage – clarté absolue mais absence totale de dynamisme, on demeure au niveau d'une démo ! - ou du mastering qui ne rattrape rien. Comprenons-nous bien, je ne cherche en rien le rendu souvent trop propre des productions du siècle en cours, mais je ne peux que constater que les albums des groupes pionniers du Doom Death et du Doom gothique des années 90 possédaient plus de relief, plus de puissance, ce en dépit du manque de moyens financiers et des limitations techniques inhérentes à l'époque.

Sans surprise, ce son sec et sans profondeur convient parfaitement à Blood For Lavinia, morceau carré, accrocheur et direct, véritable hommage au Rock gothique, par ailleurs susceptible de réveiller les pâles ardeurs des zélateurs de la New Wave et de la Cold Wave.

Que le propos d'ANGELLORE soit sincère et authentique, rien ne permet d'en douter. Que cet album puisse plaire aux nostalgiques du son des années 90 (en version démo), voire aux nouveaux convertis, nous n'en doutons pas. Reste que nous ne pouvons pas nous empêcher de déplorer une occasion partiellement manquée d'incarner un spleen intemporel dans un contexte moderne.

Vidéo de Dreams (Along The Trail) : cliquez ici
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