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30/04/2020
Daddy is the devil
FREAK INJECTION
 
Freak Is Fashion – Alien sexfriends, pinkblood & unicorns (cliquez ici), le premier moutard né en 2017 des Parisiens de FREAK INJECTION, était le résultat de « l’accouchement rose sanguinolent d’une Barbie, engrossée par un homme Licorne, qui met au monde un Alien, monstre pourpre ». Un premier EP 4 titres au visuel coloré et kitch, plaisant, plein d’énergie bouillonnante, premier faire-part alliciant et diabolique.

Le second rejeton de FREAK INJECTION nous entraîne dans un univers tout aussi bariolé et gentiment déjanté. Cette fois-ci, Charlie Red (chant, textes), MAC-F « Freaky Dog » (guitares, compositions), Hector Hell Gz (batterie) et Kevin Hapexia (basse) nous narrent les aventures de Charlie, qui s’accoquine avec « 3 drôles de mecs » et « une licorne très bien cornée » pour « briser une autorité paternelle diabolique omniprésente ». Charlie « tue le père diabolique, blasphème les codes de l’enfer et dynamite les clichés »

Il n’en fallait pas moins pour assumer le titre évocateur de l’album, Daddy Is The Devil, et maintenir les délices goûtés lors des 4 titres de l’EP (dont 2, Crosses et Sex Me ont été reconduits sur l’album).
Quoiqu’il en soit, derrière cette imagerie coquine, quelque peu kitch, pailletée et barbouillée en tons flashy, brille et parade une musique épicée pleine de caractères, comme le chant de Charlie (qui peut rappeler un certain maniérisme à la Nina HAGEN (Evil Raccoon Party!) ou Mélodie de MILS).
La musique de FREAK INJECTION est un cocktail survitaminé de rock, d’électro, de metal, aux ambiances ici et là gothico-atmosphériques (Snakeskin, Nothing Without You, Muse Maléfique et ses phrases en français).
Le propos est instamment dynamique, rythmé et dansant [Crosses, Daddy Is The Devil (cliquez ici)], toujours mélodique.
Si l’apparence et le rendu visuels peuvent paraître un rien loufoques, la tenue musicale est solide, les compositions sont travaillées et partagées avec une exaltation communicative. L’ensemble des 12 compositions est homogène et terriblement accrocheur.

Il n’ent fallait pas plus pour réussir un premier album fiévreusement attirant, personnel et délirant. Et permettre « l’émergence d’un univers « freaky » qui catalyse les pulsions musicales et sexuelles de Charlie ». Objectif atteint !

Daddy Is The Devil :
01 : Intro – 02 : Freaky Doll – 03 : Glitters In Hell – 04 : Crosses – 05 : Evil Raccoon Party ! - 06 : Sex Me – 07 : Snakeskin – 08 : Daddy Is The Devil – 09 : Monster Town – 10 : Nothing Without You – 11 : Sex Voodoo & Rock’n’Roll – 12 : Muse Maléfique
Ben
Date de publication : jeudi 30 avril 2020