Métal Intégral - Chronique / WITCHING

Sludge magistral

WITCHING est un quintette originaire de Philadelphie et Vernal est son premier album, suite à un EP cinq titres sans titre (paru en 2018) et à deux singles. Afin de se donner un point de repère, admettons que le groupe s'inscrit dans la mouvance Sludge.
Mais là où une quantité astronomique de formations Sludge se contente du monolithisme et de l'âpreté malsaine, WITCHING a fait l'effort salutaire de travailler ses compositions de manière à injecter des contrastes et de la variété.

Certes, on constate que les fondamentaux du Sludge sont bien présents, au premier rang desquels ces riffs rêches, massifs, foncièrement hostiles. Seulement, le rendu abrupt est équilibré par des plans de guitare plus mélodiques, voire joliment acoustiques. Par ailleurs, les changements de rythme et de tempos conservent les rythmiques dans une tension et dans un mouvement permanents, WITCHING s'apparentant en la matière au MASTODON des débuts ou à KYLESA.

Et puis, il y a la performance de la chanteuse Jacqui POWELL qui se montre capable d'éructer des lignes vocales incroyables d'agressivité ou de faire montre d'une sensibilité, comme sur l'introduction acoustique et intimiste de Lividity, où l'on croirait entendre une chanteuse d'Americana. Elle peut en outre adopter un registre clair et puissant, émotionnellement chargé. On peut sans hésitation parler de performance à l'égard de sa prestation sur cet album !

Incontestablement, WITCHING fait ses débuts avec force, panache et personnalité.

Vidéo de Lividity : cliquez ici

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