Métal Intégral - Chronique / SHADOW TRIBE

Du métal mélodique très passable…

SHADOW TRIBE est un nouveau groupe finlandais formé par le bassiste Marko PUKKILA (ALTARIA, STARGAZERY) et par le "frontman" Kimmo PERÄMÄKI (ex-CELESTY, SPIRITUS MORTIS, MASQUERAGE) qui vient de signer son 1er album Reality Unveiled sur le label PRIDE & JOY MUSIC. Le line-up est complété par Simo PIRTTIMAA aux guitares et par Petri HEINONEN (KING SATAN) à la batterie. Le groupe est étiqueté dans le métal mélodique mais d’après les dires de Marko PUKKILA, le style musical s’oriente plus vers un hard rock mélodique de haute tenue et la découverte d’un nouveau groupe procure toujours à votre serviteur une sorte d’excitation bien palpable. Reality Unveiled a été produit par le groupe entre 2018 et 2020, le mixage et le mastering étant l’œuvre du vocaliste Kimmo PERÄMÄKI, qui avait fait de même sur le dernier album de STARGAZERY et qui a de plus créé le visuel de ce 1er album de SHADOW TRIBE.

Le 1er titre Splinters Of A Hologram pose les bases d’une musique fouillée, très prenante, d’un grand lyrisme, c’est entraînant et ma foi d’une grande qualité, les claviers ajoutant une bonne dose de douceur, même si les guitares acerbes sont bien présentes. Un côté épique est une autre caractéristique de ce titre enlevé. La voix de Kimmo PERÄMÄKI fait plutôt penser à du métal, et il est clair que son timbre colle tout à fait à ce registre. La puissance de la musique de SHADOW TRIBE n’arrive pas à me faire chavirer, les 2 autres titres suivants sont dans la même veine, pas de surprise à ce stade, c’est classique, bien interprété mais pas vraiment d’innovation et j’allais dire d’une monotonie décevante, finalement. Christaromancy et Headstrong n’apportent rien à mon sens après un début prometteur.

La ligne directrice de ce Reality Unveiled tend plus vers une sorte de métal mélodique passable au fur et à mesure de l’écoute des titres : Speck Of Sawdust et Connection sont ennuyants, les guitares entêtantes semblent en retrait, le voix de Kimmo PERÄMÄKI manque de puissance, les chœurs viennent heureusement la soutenir un peu, mais cela n’est guère emballant ni convaincant d’ailleurs. La 1ère moitié de l’album paraît terne vraiment et peu engageante. Mais hélas la suite reste dans la même mouvance, aucun titre ne viend ensuite me sortir de l’apathie dans laquelle m’a plongé cet album, que ce soit A World Taken Hostage ou Many Tears To Go. Il s’agit pas de la qualité des musiciens et de leur jeu, mais les titres n’ont pas d’énergie réelle, les mélodies sont plutôt plates, sans relief, avec un air de déjà entendu, sans apporter quelque chose de neuf et d’alléchant.

Si We Weren’t There au rythme plus élaboré et avec un peu plus de tonus et de mordant, me sort un peu de ma torpeur, sans être pour autant éclatant, les 2 derniers titres essaient vainement de relever le niveau de cet album. Stolen Fate et Instant Heaven possèdent un peu de plus d’allant et d’éclat mais restent toujours dans un créneau métal archi conventionnel, sans grande innovation et à la construction hyper classique. Pas de titre phare pour ce Reality Unveiled, au final un peu triste et pas vraiment représentatif de la qualité de ces musiciens chevronnés certes mais qui ont perdu sur ce coup-là toutes leurs capacités à m' émouvoir. En ce mot : décevant !!!

Stolen Fate : cliquez ici

Sortie le 13 novembre 2020

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