20 / 20
13/12/2020
The ghost experiment - illumination
VANDEN PLAS
 
La perfection existe-telle ? Oui, je sais, ce début de chronique ressemble à une dissertation de philosophie de terminal.
Qu’est-ce-qui-qui explique qu’un chroniqueur puisse mettre la note maximale à un album ? Les critères sont nombreux… La note est-elle le fruit d’une amitié ? D’un plaisir sans fin ? De connaissances musicales approfondies ? D’idolâtrie, de manipulations ? D’un label généreux ? etc. Je ne sais pas… Chacun possède un miroir identique pour contempler sa conscience… Alors pourquoi apposer un 20/20 sur cet album me direz-vous ?
Mes critères sont assez simples, le ratio entre mon plaisir, le niveau technique et mélodique de l’album, des compositions originales plus un mixage et production qui me permettent d’apprécier chaque instrument, chaque musicien. Je l’ai ici.
Pour autant, je ne peux pas écrire avoir aimé tous les albums de VANDEN PLAS, bien au contraire. Je n’ai pas acquis le premier volume de ce The Ghost Experiment, plus technique, agressif, moins mélodique que ce Illumination… Oui, lumineux est ce deuxième volet de cette histoire de fantômes narrée et mise en musique par VANDEN PLAS… J’avais renoué, grâce à Ben, avec la musique et les albums du groupe allemand grâce aux deux parties du Chronicles For The Immortals, Netherworld de 2014 (cliquez ici) et Netherworld II de 2015 (cliquez ici). Le groupe et son chanteur Andy KUNTZ aiment les Opéras Rock ! Ce deuxième volet me sied donc à la perfection. Ni trop technique, démonstratif (et pourtant les musiciens ont le bagage pour écrire des structures alambiquées plus complexes) tout en restant progressif, mélodique à souhait en laissant une place plus importante aux claviers de Günter WERNO. La batterie de Andreas LILL sonne à merveille et son jeu incroyable me laisse toujours autant admiratif. Couplé à la basse de Torsten REICHERT, le duo est absolument redoutable. Stephan LILL et ses guitares rutilantes poursuit son œuvre avec une modestie incroyable. Bref, cet album respire l’intelligence d’écriture, la volonté de tutoyer le sublime et l’équilibre est totale, déroutant d’une telle maîtrise… Markus TESKE a parfaitement enregistré, mixé et masterisé l’album...et les musiciens de VANDEN PLAS de le produire… Je salue les prestations vocales de Oliver HARTMANN, Herbie LANGHANS, Manuel LOTHSHÜTZ, Jürgen REHBERG et Markus TESKE pour des chœurs légers et Alea (SALTATIO MORTIS) sur un « bonus track » féerique chanté en allemand (Krieg Kennt Keine Sieger). Enfin, la voix de Ulli PERHONEN brille de mille feux sur les magistraux Black Waltz Death et The Ghost Engineers. Je ne demande rien de plus pour être heureux et remercie VANDEN PLAS pour cette offrande qui accueille des orchestrations divines… Et comme le chante si bien Andy KUNTZ sur The Ouroboros en plage 6, nous voyons parfaitement la lumière de cet album...même quand un morceau culmine à plus de 13 minutes inoubliables… L'apport d'instruments à cordes, (violons, violoncelle, alto) mais aussi flûte et chœurs symphoniques sur le magistrale Black Waltz Death, certes à dose homéopathique, apporte une dimension mélodique supplémentaire et magnifique à l'album. Vive les fantômes…

When The World Is Falling Down : cliquez ici
Rémifm
Date de publication : dimanche 13 décembre 2020