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27/12/2020
Just wanna ride
LOVE RIDERS
 
J’ai tellement hâte de vous dire ce que je pense de cet album sorti le 1er décembre 2020 que je vais spoiler d’entrée de jeu la conclusion de ma chronique : « Just Wanna Ride de LOVE RIDERS est une franche bouffée d’oxygène dans l’univers du Hard Rock’n’roll ».

J’avais aimé la vidéo du morceau I Just Want To Ride sur Youtube et, vu la bio des musiciens de LOVE RIDERS, je savais qu’ils n’étaient pas tombés de la dernière pluie. J’avais même beaucoup apprécié le premier EP du groupe (Reaction). Cependant, de vous à moi, je n’attendais rien de particulier du premier album de ce groupe du Nord… Ce en quoi j’avais tort.

Première bonne surprise, la pochette : un artwork très très sympa signé par un cador du genre, Stan W. DECKER lui-même.

Seconde excellente surprise, un son énorme : j’enfourne la galette dans mon grill laser (30 minutes, thermostat 10) et là, bim ! Un riff bien gras à la six-cordes de Mr. MAXX (Guitare et chant) se fait entendre, rapidement rejoint par le gros son de la section rythmique de Jean-Michel KOSSA (batterie) et Fabrice DE CAUWER (basse)… Je lis au dos de la pochette que le mixage est made in Hongrie, au Tom Tom Studio de Budapest, avec un certain Nyíri SANDOR aux manettes – Bravo ! Ce gars maîtrise ! Cerise sur le gâteau, le mastering du CD confié à Hurricane Entertainment rend totalement hommage à la production.

Troisième très bonne surprise, un disque où je ne m’ennuie pas : le disque enchaîne 8 titres très variés mais qui répondent à une même esthétique, celle d’un rock pur aux mélodies accrocheuses et à la rythmique carrée. Autant le dire tout de suite, je suis tombé amoureux de la section basse/batterie. Jean-mi est un batteur qui tape fort et juste, Fabrice a des doigts en acier et nos deux lascars ont avalé un métronome quand ils étaient petits. Pour la petite histoire, le disque a été enregistré live en studio, après que chacun ait écrit ses propres partitions. Il n’y a aucune tricherie, zéro bidouille en post-production, et si tout est aligné au cordeau c’est à l’excellence des musiciens que nous le devons.

Après de multiples écoutes je me suis amusé à rattacher chaque morceau à l’influence que j’en percevais, ceci pour que vous ayez une idée de la diversité du répertoire. Sur une frise temporelle, je pourrais dire que les compositions s’étendent d’un Chuck BERRY énervé avec All Right! OK!, jusqu’à IRON MAIDEN pour The Stranger. Entre les deux, j’ai droit à une jolie excursion dans le rock sudiste teintée de feeling cajun (The Devil Knows My Name), une pièce d’ouverture digne d’AC/DC (I Just Want To Ride), un boogie très catchy à la mode STATUS QUO (Ride On A Mustang), un blues des années 30 sur-vitaminé (Dust My Broom), un autre passage de Hard-Rock australien cette fois-ci du côté de chez ANGEL CITY aka THE ANGELS (Cannibal Love) et enfin, mon morceau préféré – Reaction – qui aurait tout aussi bien pu se trouver sur l’album Fire Down Under de RIOT.

Que d’influences, me direz-vous ! Certes, mais rien à voir avec du recopiage, LOVE RIDERS a assimilé des décennies de Rock et Hard-Rock jusqu’à l’os. Ils ont été pétris, ont été affinés, ont macéré et décanté dans ce jus jusqu’à prendre leur propre couleur, celle du Hard Rock’n’roll.

Le point clivant, c’est le chant. Certains (comme moi) vont adorer alors que chez d’autres cela risque d'engendrer des crises d’urticaire…je le pressens. Le chant n’est ni saturé, ni hargneux. Le chant se pose tranquillement, sonne juste, sans sur-jeu, sans violence. Pourtant, ce chant ne nuit en rien à la capacité mélodique, entraînante et "catchy" des compositions, ni à la puissance du Rock, bien au contraire. Vous voyez l’approche de gentleman qu’avait Doc NEESON sur les albums d’ANGEL CITY ? Eh bien, Mr MAXX rejoint ce registre. Je trouve que la démarche est originale et que ce contraste dur/tendre constitue même une signature. En outre, cela confère un côté bien plus malin et fourbe aux paroles très rock’n’roll de l’album et pleines de sous-entendus.

Eh ! Vous savez quoi ? Just Wanna Ride de LOVE RIDERS est une franche bouffée d’oxygène dans l’univers du Hard Rock’n’roll et ça fait du bien !

I Just Wanna Ride : cliquez ici
Pumpkin-T
Date de publication : dimanche 27 décembre 2020