19 / 20
31/01/2021
Herzeleid xxv
RAMMSTEIN
 
Je découvre RAMMSTEIN pour la première fois en 1997 grâce au morceau Engel présent dans le sampler du mois du magazine Rock Hard. Je suis interpellé par cette musique relativement nouvelle pour moi, un métal industriel froid et martial amplifié par un chant rude en allemand (qui l’est encore davantage pour les non germanophones !) mais contrebalancé par des passages mélodiques soignés (le refrain qui semble provenir des anges sur Engel) : Wunderbar, ich bin seh überrascht ! Le groupe est encore méconnu en France mais Rock Hard perçoit très tôt un énorme potentiel et va contribuer à parler de lui. J’achète dans la foulée l’album Sehnsucht et constate la qualité d’écriture de l’ensemble des chansons en plus des singles Du Hast et Engel. En 1998, j’ai la chance de les voir sur le concert du Free Wheels (63) en première partie de MOTÖRHEAD et MANOWAR et là, deuxième claque : devant des milliers de bikers d’abord ébahis puis conquis, RAMMSTEIN délivre un show énorme avec pyrotechnie, tronçonneuse métallique et costumes futuristes. La machine Est allemande était partie sur une ascension exceptionnelle pour devenir un des plus grands groupes de métal de l’histoire, du calibre d’un BLACK SABBATH, AC/DC, IRON MAIDEN ou METALLICA. J’affirme facilement que RAMMSTEIN est LA formation métal des années 2000, ayant réussi à créer un style original et conquérir deux ou trois générations. Un exemple : mon père, moi, mon frère, ma femme, mon fils…

Bien évidemment, je suis de prêt toute l’activité du groupe depuis 1997. RAMMSTEIN a toujours produit, dans l’ensemble, des disques de qualité, mais j’estime qu’ils ont atteint leur maximum de créativité et un pic artistique sur Mutter (2001), chef d’œuvre absolu auquel je mets un 20/20. Toutefois, leur tout premier disque Herzeleid (1995) tient une place particulière chez moi et dans le cœur des fans car représente l’essence pure et originelle de leur musique. Pour son 25ème anniversaire Universal a sorti en 2020 diverses versions remastérisées double vinyles ou cds. J’adore la version double vinyles mettant en valeur l’esthétique à la fois abstraite et paradoxale du disque, froide et colorée, à l’image de ce métal industriel électronique glacial, brut et légèrement subtil. Le son s’avère monstrueux, le mur de guitares développé initialement par leur producteur fétiche Jacob HELLNER a encore pris de l’ampleur !!! La section rythmique carrée de Christoph SCHNEIDER fait que « ça groove » comme le voulait Jacob HELLNER à l’époque. Une des marques de fabrique de RAMMSTEIN de même que ces riffs tranchants joués par les deux guitaristes Paul LANDERS et Richard Z. KRUSPE ou le chant rugueux de Till LINDEMANN se posant sur les samples et sonorités électro toujours bien pensées pour apporter juste ce qu’il faut de mélodie. Connaissez-vous un groupe d’une telle envergure avec toujours le même line-up après 25 ans de carrière ?

Peu de déchets sur Herzeleid, le groupe avait déjà tourné et réfléchi plusieurs années sur ces premières compositions. Asche Zu Asche et Du Riechst So Gut font toujours partie des setlist du groupe. Mes préférences vont sur les titres les plus directs et rentre dedans Wollt Ihr Das Bett In Flammen Sehen ou Weisses Fleisch. Herzeleid, c’est d’abord un concentré de riffs répétitifs et fracassants (Der Meister ou Heirate mich) mais avec parfois de la finesse comme sur le mélodique Seeman et une musique qui dégage de l’émotion, qui dérange ou inquiète (Herzeleid ou Rammstein) et des textes ambigus, provocateurs ou poétiques.

Herzeleid a longtemps été difficile à trouver en France, j’ai eu du mal à me le procurer au début des années 2000. Herzeleid XXV est donc l’occasion de se procurer un indispensable de la musique métal, dans une version au son KOLOSSAL : Du Riechst So Gut ! 19.5/20

Herzeleid XXV
1. Wollt ihr das Bett in Flammen sehen
2. Der Meister
3. Weisses Fleisch
4. Asche zu Asche
5. Seemann
6. Du riechst so gut
7. Das alte Leidwolt
8. Heirate mich
9. Herzeleid
10. Laichzeit
11. Rammstein

RAMMSTEIN :

Till LINDEMANN : Chant,
Paul LANDERS : Guitare,
Oliver RIEDEL : Basse,
Richard Z. KRUSPE : Guitare,
Christian LORENZ : Clavier,
Christoph SCHNEIDER : Batterie et Percussion.

Wollt Ihr Das Bett In Flammen Sehen : cliquez ici

Du Riechst So Gut : cliquez ici
NOCTUS
Date de publication : dimanche 31 janvier 2021