Déjà la pochette du disque interpelle, ce qui représente un bon point pour le style death metal : un officier allemand, des gaz verts, de la radio activité ?, un laboratoire, un fœtus… Quand on connaît l’origine de la formation et son patronyme, j’ai de la matière à m’interroger. Quand The Sickening Rebirth débute avec une déclaration et son morceau titre avec une sirène type zone délimitée, je me pose à nouveau des questions sur les thématiques développées... A la lecture de la citation d’ouverture d’Orson WELLS, je crois comprendre que TERMINAL CARNAGE dénonce d’une manière générale l’évolution parfois perverse de la technologie quand cette dernière touche à l’expérimentation sur l’espèce humaine…

Musicalement, le death metal de TERMINAL CARNAGE ne joue pas sur la brutalité, la rapidité, la technique ni la complexité. Ainsi, un titre comme Dead Mass (The Doom Of Mankink) évolue davantage dans un registre thrash avec un riff simple mais efficace. Les guitares sont doublées, je pense au DEATH des débuts avec ce son old school et vicieux comme on le produisait au fameux Morrisound Studio de Tampa au début des années 90. Les parties lourdes limite doom (Bereaved Cry) m’évoquent aussi AUTOPSY. Le chant juste guttural sans être extrême reste audible, un bon point.

Alors que la première partie de The Sickening Rebirth m’a plutôt convaincu, je relève un essoufflement en milieu de disque où les mélodies apparaissent moins percutantes (Chaos The New World Order), et les tempos ralentissent au fur et à mesure, dommage. Years Of Demise et son solo énergique me secoue un peu heureusement de même que le très groovy Obituary After Death en clôture de l'album.

Niveau production, le rendu sonore s’avère très équilibré, les instruments batterie et guitares occupant la juste place par rapport au chant. C'est réussi.

TERMINAL CARNAGE est un duo constitué de Stefan WALTER (guitares, basse, chant) et Markus ZILLIG (batterie). Leur musique fait honneur à une époque où le groove et les atmosphères constituaient des éléments essentiels au death metal.

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NOCTUS
Date de publication : samedi 10 avril 2021