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29/04/2021
Tomorrow never comes
TOUCH
 
Quarante et un ans et TOUCH revient et c'est une sacrée surprise ! La pochette vraiment sublime réalisée par le génialissime Stan W DECKER m'a complètement envoûtée. Un beau clin d'œil à E.T. de Steven SPIELBERG, rien que pour cet artwork je voulais cet album ! Ok me direz vous mais le contenu ? TOUCH pourra-t-il rivaliser avec son album mythique de 1980 devenu une référence d'AOR et de "Pomp"Rock. La question je me la suis posée et la première écoute ne m'a pas donnée de réponse. Je n'ai pas retrouvé un hit comme Don't You Know What Love Is (N° 69 aux USA en 1980). A noter que j'avais découvert TOUCH avec ce titre en 1980 sur l'album live de Monsters Of Rock avec SCORPIONS, RAINBOW, SAXON, APRIL WINE et RIOT. C'était le premier festival de Castle Donington qui fera partie de la légende du hard rock des années quatre vingt. Oui mais voilà le deuxième passage et les autres...m'ont permis d' éclairer mes interrogations. J'ai vraiment commencé à apprivoiser ce Tomorrow Never Comes. C'est vrai que même s'il n' y a pas de "tube" immédiat cet album, tout en subtilité, en harmonies autant vocales qu'instrumentales est une petite perle d'AOR. Il s'en va chercher sur divers horizons son inspiration. J'y trouve un peu de hard US, de progressif, de pop, de rock avec en fil conducteur un AOR d'une finesse de tous les instants. Les musiciens sont plus qu'expérimentés et ils ont fait un travail fabuleux. Mark MANGOLD (AMERICAN TEARS, DRIVE SHE SAID, Benny MARDONES, Michael BOLTON, SEVEN...) fait partie des meilleurs claviéristes du circuit. Son travail ici est énorme tant au niveau de son jeu qu'au niveau de son rôle de compositeur (8 titres). Il n'est pas le seul bien évidemment car un Craig BROOKS (AMERICAN TEARS, POINT OF POWER, Michael BOLTON), guitare, chant et Doug HOWARD basse et chant ont tous deux composés quelques morceaux. Doug HOWARD pour les connaisseurs était à la tête du fameux STUN LEER One sorti en 1998 puis auteur de son album solo Last Man Standing en 2000. La batterie est tenue par Glenn KITHCART qui comme ces trois autres compères faisait partie de l'aventure en 1980. Tomorrow Never Comes qui débute l'album est plutôt classique avec des forts accents seventies. La mélodie est délicieusement mise en valeur par un son singulier. Le jeu de claviers de Mark MANGOLD est déjà magnifique et les chœurs embellissent le tout. Le riff d'introduction de Let It Come est du pur TOUCH. La chanson est toujours bâtie autour des claviers de Mark MANGOLD. Le travail sur les harmonies vocales est magistral. Je me retrouve dans les années soixante dix avec Swan Song. Le clavier entoure une composition à la structure progressive avec en fond cet AOR délicieusement vintage. Un parfum de mélancolie imprègne un Try To Let Go au refrain finalement assez catchy. J'adore les chœurs obsédant qui l'accompagne. TOUCH vient marcher sur un terrain plus hard rock US avec Fire And Ice au refrain entêtant. Tiens, tiens c'est Tommy DENANDER (RADIOACTIVE, DEACON STREET) qui est au mixage… Soit dit en passant, c'est une super titre. Plus léger, aérien Trippin' Over Shadows se déguste après plusieurs écoutes comme la plupart des morceaux de cet album. J'en déchiffre petit à petit tout le potentiel mélodique. Comme pour Frozen Ground, il faut prendre son temps pour apprécier tout le raffinement, les finesses des arrangements et de la mélodie. Du rock, du hard rock très entraînant, c'est Lit Bit Of Rock N Roll. Un titre qui donne envie de bouger à la manière d'un MAHOGANY RUSH. Les claviers délicats et presque célestes de Mark MANGOLD sont la vedette de l'exquis Glass. Le progressif et très seventies à la PINK FLOYD de Scream At The Sky se joint à l'AOR. Le solo de guitare est éblouissant. Le fringuant Wanna Hear You Say est de l'AOR classique mais très influencé par les racines du genre. Une composition finalement très élaborée qui met en avant le talent des musiciens. Bien en rythme Run For Your Life dans un esprit rock par son refrain enlevé termine sur une belle note cet album. Après de nombreuses écoutes je suis tombé amoureux de cet album. C'est surprenant quand je me souviens de ma première impression il y a quelques semaines. Prenez le temps qu'il faut mais Tomorrow Never Comes a besoin d'être décortiqué, assimilé. Pour moi c'est un coup de cœur tardif et sincère.
TOUCH m'a étonné et conquis !

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Laudrome26
Date de publication : jeudi 29 avril 2021