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17/10/2021
Wild dogs
THE RODS
 
Pour beaucoup en Europe, la parution en 1982 de Wild Dogs représenta le premier contact avec le trio new-yorkais THE RODS (soit David FEINSTEIN à la guitare et au chant, Carl CANEDY à la batterie et au chant, Garry BORDONARO à la basse et au chant). Grâce à une pochette impactante et au support promotionnel de la major Arista, THE RODS s’inscrivait en plein dans la résurgence du Hard et du Heavy qui prévalait, avec pour principal vecteur la New Wave of British Heavy Metal. On vit d’ailleurs le trio ouvrir pour IRON MAIDEN sur la tournée Beast On The Road, c’est dire.

Même si la pochette laissait espérer un Heavy Metal saignant, THE RODS resta fidèle à son style de prédilection et de conviction, à savoir un Hard Rock basique, encore gorgé d’un feeling bluesy typique des années 70, les longueurs démonstratives en moins. Sur Wild Dogs, le trident avait su préserver l’écriture et les arrangements efficaces qui avaient permis à leur second album The Rods (1981, chroniqué ici cliquez ici) de surclasser le laborieux Rock Hard (1980, chroniqué ici cliquez ici). A ceci près que le producteur délégué par le label, Martin PEARSON (déjà connu pour son boulot efficace avec KROKUS) avait pourvu THE RODS d’un son tranchant, sec et métallique, rendant la réception de l’album possible par les fans de JUDAS PRIEST, SCORPIONS et du versant Hard & Heavy de la NWOBHM.

Comme sur ses deux albums précédents, le groupe se livrait à l’exercice de la reprise, en effectuant ce coup-ci un grand écart absolu avec la reprise secoué du classique You Keep Me Hangin’ On, originellement popularisé en 1965 par le trio féminin THE SUPREMES !? Le traitement se fait fortement électrique sur le plan instrumental, avec un flanc vocal plus étayé et travaillé, grâce aux capacités du bassiste en la matière.

Moins richement pourvu en titres rapides et nerveux que son prédécesseur, disque certes secondaire, Wild Dogs demeure encore aujourd’hui un exercice convaincant de Hard lesté de plomb, à défaut d’être brillant et essentiel. Aujourd’hui, nous avons un disque solide et ferme, dont la réédition vinyle propose en titre bonus Wings Of Fire (face B de single) et la version CD l’inédit City Girl, une version expurgée de Too Hot To Stop et, surtout, cinq morceaux live bien chauds.

Vidéo de Too Hot To Stop : cliquez ici
Alain
Date de publication : dimanche 17 octobre 2021