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02/05/2022
Midas
MIDAS
 
MIDAS est un quartette originaire de Detroit, Michigan. Au cas où vous ne seriez pas déjà au courant, cette ville et ses environs ont de longue date généré ou accueilli des pelletées de groupes de Rock incendiaires : MC5, THE STOOGES, Ted NUGENT (avec les AMBOY DUKES à ses débuts), Bob SEGER, THE FROST, GRAND FUNK RAILROAD, ALICE COOPER, BROWNSVILLE STATION, FRIJID PINK, plus récemment THE WHITE STRIPES ou THE BLACK DAHLIA MURDER… En matière de Rock au sens très large du terme, cette ville, longtemps réputée pour son industrie automobile, aujourd’hui largement sinistrée, a produit des musiques âpres, dures, sans fioritures.

MIDAS fait honneur à cette tradition, en promouvant sur son premier album une réinterprétation fidèle, sincère, vivace et tranchante des univers Hard Rock et Heavy Metal entre 1975 et 1982. La pochette renseigne quiconque, avant même que la moindre note de musique ait retenti : logo métallisé, Gibson Flying V, tout dénote l’underground Metal du début des années 80. Musicalement parlant, la confirmation s’impose sans coup férir : des compositions brèves, bâties sur le modèle classique intro-couplet-refrain-solo, riffs teigneux et tranchants, section rythmique en appui tendu et sec de la guitare rythmique, chant nerveux, mélodies simples mais diablement efficaces.

Une efficacité percutante et une énergie inextinguible demeurent les points cardinaux du Hard & Heavy affûté proposé par MIDAS, qui peut sans conteste prendre sa place dans la lignée de formations comme RIOT, de mouvements comme la légendaire New Wave of British Heavy Metal (TANK, AVENGER, SAVAGE, RAVEN). Cela dit, il ne faudrait pas en conclure que le répertoire du groupe serait exempt de toute finesse. Outre un bon paquet de refrains bien tournés, les deux guitaristes de plaisent à multiplier les plans harmonisés, évoquant autant la classe d’un THIN LIZZY que le mordant d’IRON MAIDEN à ses débuts ou de SAXON.

On retrouve cette double dimension bénéfique au niveau des vocaux, assurés par le guitariste Joe KUPIEC. Ce dernier officie dans un registre clair, direct, peu puissant mais articulé et suffisamment expressif. Qui plus est, afin de rehausser une prestation très correcte mais objectivement peu spectaculaire, le groupe a fréquemment recours à des harmonies vocales, simples mais particulièrement pertinentes.

Au total, ce bref premier album emporte l’adhésion par la qualité de ses compositions, par la combinaison de fougue et de précision dans l’interprétation, par sa faculté à combiner les influences. Voilà un album qui fait du bien, à défaut de surprendre et de révolutionner. N’oubliez pas au passage de relire ce que notre chroniqueur Raskal disait des démos de ce groupe en 2020 (cliquez ici)

Vidéo de Golden Chariots : cliquez ici
Alain
Date de publication : lundi 2 mai 2022