WOMACK - ||| : songs of downfall & deliverance
Style : Hard Rock
Support :
MP3
- Année : 2022
Provenance du disque : Reçu du label
10titre(s) - 46minute(s)
Site(s) Internet :
WOMACK BANDCAMP WOMACK FACEBOOK
Label(s) :
Inverse Records
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(15/20)
Date de publication : 29/06/2022
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Heavy rock bien tendu et bien teigneux
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Quand j’ai vu le nom WOMACK s’afficher dans la longue liste de mails proposant de chroniquer des albums, j’ai cru halluciner : comment et pourquoi un album du défunt chanteur américain de Soul Bobby WOMACK avait-il pu atterrir dans un mailing orienté Meta l ?! Un clic et je compris que le WOMACK en question était en fait un quartette issu d’une petite ville finlandaise, à peu près équidistante de Helsinki, Turku et Tampere (l’histoire ne dit cependant pas si le local de répétition du groupe est situé sur la 110ème rue du bled, clin d’œil compréhensible uniquement par les fans de Bobby WOMACK). Jusqu’à présent, je n’avais pas croisé la route de ce groupe, lequel a pourtant pris la peine de graver au préalable deux albums depuis sa formation en 2010 : Prehab (2014) et Strays (2016).
Si la biographie fournie par le label affiche deux étiquettes – Heavy Rock et Stoner Rock -, on me permettra de privilégier la première, sans pour autant totalement mépriser la seconde (un peu trop galvaudée cependant). Privilégiant des formats compacts (quatre-cinq minutes, un seul titre chatouillant les six), le groupe mise sur une approche énergique, plutôt frontale et directe, foncièrement électrique. Le rendu s’avère assez rêche et musculeux, suffisamment d’ailleurs pour emporter l’adhésion des fans de Metal actuel, sans pour autant avoir recours à une production et à un mixage qui, certes dressent de hautes murailles, mais bouchent l’horizon. Alors que, dans le cas présent, chaque instrument demeure nettement et distinctement audible, libre de décharger sa rage électrique, avec une mention particulière pour les lignes de basse particulièrement nerveuses et métalliques.
En somme, ce que privilégie le répertoire proposé par WOMACK, c’est avant tout l’énergie primaire du Rock, telle qu’elle fut synthétisée -pour la énième fois – dans la seconde partie des années 70 en Australie. Car, oui, plus souvent qu’à son tour, la tension instrumentale, opérée mid-tempo, et le chant clair mais nerveux et venimeux, m’évoquent un groupe ô combien mésestimé, à savoir THE ANGELS, que la major Epic se fit fort de faire connaître au cours de la décennie 80 naissante sous le nom d’ANGEL CITY (afin d’éviter toute confusion avec le groupe de Hard américain ANGEL). Même tension dénudée, même appétence pour la torgnole binaire, même abord vocal à la fois simple et mordant, pouvant virer temporairement à l’accès rageur.
Au bout du compte, on ne trouve ici rien de révolutionnaire, rien de novateur, mais on savoure une appropriation moderne d’une recette ancienne. Efficace !
Vidéo de Back On The Hooch : cliquez ici
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