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Chronique
THE RIVEN - Peace and conflict

Style : Hard Rock
Support :  MP3 - Année : 2022
Provenance du disque : Reçu du label
9titre(s)

Site(s) Internet : 
THE RIVEN BANDCAMP
THE RIVEN FACEBOOK

Label(s) :
The Sign records
 (18/20)

Auteur : Alain
Date de publication : 02/12/2022
Vers la splendeur !
En 2017, nous avions chroniqué très positivement Blackbird, le premier EP cinq titres auto-produit d’un jeune groupe suédois (cliquez ici). Nous avions eu le nez creux, tant THE RIVEN avait réussi haut la main son premier album, sans titre, paru en 2019 chez l’avisé label The Sign records (cliquez ici). On affirme communément que le second album est l’occasion d’une confirmation des atouts révélés par son prédécesseur, tandis que le troisième doit marquer une évolution et permettre de franchir un cap. Le fait est que THE RIVEN fait ici mentir cette formule qui, sans être tout à fait erronée, apparaît en la circonstance trop systématique. Certes, beaucoup de groupes ont sorti des premiers albums forts en gueule car ceux-ci contenaient des titres répétés, affûtés pendant des mois, voire des années. Bien souvent, le répertoire du second album a été écrit dans un laps de temps plus restreint, parfois rogné par les tournées, si le succès point son nez.

Peut-être la maudite période du Covid-19 aura-t-elle alloué à THE RIVEN le temps et la liberté d’esprit nécessaires pour à la fois confirmé son goût un Hard Rock, inspiré par les années 70, nerveux et bravache, et pour développer des directions complémentaires, plus subtiles, plus contrastées. Même s’il est éculé, l’exercice du titre à titre s’avère à l’occasion pertinente, afin d’effectuer une revue exhaustive de la variété et de la cohérence du dispositif déployé par THE RIVEN.

D’entrée de jeu, le groupe se fait fort de rassurer, affichant son visage le plus percutant. Avec en premier lieu le nerveux On Time, sa rythmique ultra-tendue, qui me rappelle l’accroche du Toys In The Attic d’AEROSMITH, des riffs de teigne dignes de la NWOBHM et le chant médium, nasal, profond et expressif de Totta EKEBERGH. Tout aussi tranchant et direct, TheTaker enfonce le clou, à mi-chemin entre Hard Rock lumineux et Heavy Metal racé : un pur exercice de style !

Le potentiel doublement énergique et tranchant s’étant trouvé rappelé avec panache, le groupe s’adonne dès le titre éponyme à une pertinente exploration, tant vocale qu’instrumentale, des deux termes antagonistes. Œuvrent pour la paix un tempo lent, des passages épurés, où les guitares se font discrètes, le chant plus précautionneux, seule la basse de Max TERNEGRING moulinant en arrière-plan des lignes mafflues, ramassées, aux motifs hypnotiques. Afin d’incarner le versant conflictuel, les guitares de Arnau DIAZ et de Joakim SANDEGÅRD alternent avec délicatesse silences, motifs mélodiques, griffues bluesy et riffs orageux. Le chant s’adapte merveilleusement à ces variations si pertinemment dosées, le tout encadré avec tact et maîtrise par le jeu adaptatif du batteur Jussi KALLA.
Exotiquement baptisé La Puerta del Tiempo, le titre suivant s’ouvre sur une guitare acoustique hispanisante, avant de muter up-tempo en mode binaire et électrique. Tout ici, respire le souci d’efficacité rythmique (ces rythmiques à la URIAH HEEP) et mélodique (les arrangements vocaux, les solos et les mélodies de guitares). A la suite, Sorceress Of The Sky adopte un mid-tempo lourdement appuyé par la section rythmique et par des riffs lapidaires, même si les couplets offrent une respiration pleine de tension.

L’introduction à la basse rampante de On Top Of Evil aboutit à une reptation combinant merveilleusement des senteurs Blues Rock psychédélique, avec de franches lourdeurs Metal, un peu comme si le séminal Bury Me In Smoke de DOWN trempait dans un STONE THE CROWS des 70’s, avant d’exploser en une accélération foudroyante complètement sidérante : quelle maestria !!!
Après un tel tour de force, un mid-tempo comme Fly Free pourrait paraître palot, n’était son efficacité rythmique intrinsèque et la qualité impressionnante du chant, m’évoquant une fusion entre la profondeur expressive d’une Maggie BELL (STONE THE CROWS) et d’une Inga RUMPF, impérieuse vocaliste allemande en solo dans les années 70, mais aussi au micro des groupes allemands FRUMPY et ATLANTIS.

L’acoustique Sundown donne à entendre des musiciens et une chanteuse qui s’avéreraient excellents dans des registres Folk et Americana. En clôture d’album, sur un tempo lent, des riffs plombés, posés sur une batterie sèche et des lignes de basse ô combien épaisses, on s’échappe sur un titre à la fois lourd, rampant, lyrique, au psychédélisme poisseux, comme si les jeunes SCORPIONS avaient fusionné avec BUDGIE. Pour ma part, je trouve le résultat parfaitement équilibré entre lourdeur tentant de s’élever vers un lyrisme palpable, mais aussi entre sensibilité à fleur de peau et perturbations psychédéliques. Le morceau se termine de manière un peu abrupte, sans réelle conclusion, sans que cela gâche la qualité immédiate du tout.

En somme, tout en triomphant brillamment de son second album, THE RIVEN vient concomitamment de se poser un immense défi pour son troisième album : comment, quand on a pris autant d’avance, peut-on dépasser des limites que l’on a pris soin de déplacer précocement ? Vous savez quoi ? Je fais entièrement confiance au groupe pour nous surprendre dans les années à venir.

Vidéos de Peace And Conflict cliquez ici, On Time cliquez ici et Fly Free cliquez ici
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