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15/03/2023
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TEMPTRESS
 
Mi-2019, deux Texanes et un Texan s’acoquinent pour former TEMPTRESS, avant de rapidement publier un EP sans titre. Freiné par la pandémie de Covid-19, le trio parvient à boucler l’enregistrement de son premier album fin 2021, avant une tardive signature sur le label Metal Assault à la mi-2022. Festina lente…

Cela tombe bien, TEMPTRESS ne pratique pas une musique qui convoque l’urgence ou la vitesse. En effet, le trio se situe volontairement aux confins de quantité de styles différents. Ainsi, l’approche lysergique et lourde ne manque pas d’évoquer, par ordre de primauté temporelle, les morceaux les plus lents et défoncés des STOOGES (aux confins de We Will Fall et Penetration), le Heavy Rock lourd et envapé de BLUE CHEER et des débuts de GRAND FUNK RAILROAD, les orages guitaristiques sévères de Tony IOMMI et de Mark FARNER (au niveau des riffs) et plus psychédéliques, ne retenant que les modalités les plus orageuses, caractéristiques de Jimi HENDRIX et de ses exégètes les plus talentueux, Frank MARINO et Robin TROWER. Avec le traitement sonore actuel, qui permet de conféré à la fois de l’épaisseur et du tranchant dans les rythmiques et dans les riffs, on peut assurer que TEMPTRESS assure tout autant l’impact rythmique, lourd et rugueux, que les distorsions psychédéliques, porteuses de bad trip.
Au niveau vocal, chacun des trois membres de TEMPTRESS participe, les deux musiciennes parfois en mode harmonies envoûtantes, l’élément masculin apportant son pesant d’animosité rugueuse.

Au final, quantité de tribus Rock peuvent converger vers cet album. En premier lieu, les nostalgiques d’un Heavy Rock issu des années 70. Mais également les abonnés au Doom Metal classique (SAINT VITUS, THE OBSESSED, PENTAGRAM, l’essentiel du catalogue de Hellhound records lors des années 90). Mais également les initiés à un certain Post Rock, forcément tortueux, qui nous mènerait au Grunge des années 90.

Vidéo de l’album : cliquez ici
Alain
Date de publication : mercredi 15 mars 2023