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10/05/2023
In death i shall arise
TILINTETGJORT
 
In Death I Shall Arise est le premier album de ce groupe norvégien dont le nom reste très difficile à retenir…et à écrire ! La belle pochette donne envie. 6 morceaux ce n’est pas beaucoup mais quand on sait que le dernier titre dure plus de 21 minutes…mais j’y reviendrai plus tard. Avec Kvikksolvdrommer (c’est du norvégien !) cela commence un peu dans une bouillie sonore avec ce vieux riff à la DARKTHRONE. Le son est brut, TILINTETGJORT a enregistré live en 3 jours ses chansons mûries depuis plusieurs années. L’aspect épuré du son est clairement recherché alors que les compostions apparaissent complexes. Cette basse, par exemple, qui suit sa propre partition apporte un côté avant-garde à ce black métal qui rappelle SATYRICON, deuxième période, dans son approche directe black ‘n’ roll. Un peu de chant clair, juste ce qu’il faut, le chant principal, possédé, évoluant dans des sphères mélancoliques et torturées. TILINTETGJORT multiplie les riffs, souvent assez mélodiques, les guitares jouant parfois des parties différentes (Sannhetens Soyler) et aime jouer la carte de la répétitivité propice à dégager des atmosphères. La batterie reste très (trop) sèche, efficace et classique. Vinter Og Host montre une structure plus tortueuse avec toujours cette basse indépendante, dissociée de la batterie et des très rapides guitares, je relève une cassure rythmique et une fin apocalyptique. Dommedagsmonument demeure pour moi la pièce majeure de ce disque, très épique. Elle comporte des séquences fulgurantes, d'autres plus lentes et ambiantes, des soli déchaînés, des arpèges en plein milieu qui laissent croire, à tord, à une fin du morceau. Et ça repart avec des guitares mélodiques pour terminer sur des claviers aux sonorités ambiantes évoquant ARCTURUS. In Death I Shall Arise est un très bon premier album, plutôt inspiré, qui plaira aux amateurs des groupes précités.

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NOCTUS
Date de publication : mercredi 10 mai 2023