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Ca m'a l'air bien, le paradis !
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The Descendant est le deuxième album des danois de BOYS FROM HEAVEN. Quand je dis album, c'est un bien grand mot, car la galette ne dure que 30 minutes, en tout et pour tout. C'est, de loin, l'album le plus court que j'ai eu à chroniquer. Oui, je sais, c'est à la limite du format court ! Voilà, ça, c'est pour le point qui me rend chafouin, et autant le dire tout de suite, il n'y en aura pas d'autres. Oui, cet opus, aussi ramassé soit-il, doit être appréhendé comme une référence pour les fans d'AOR, tout simplement. Le groupe est un sextet, avec la présence d'un saxophoniste, en la personne de Jonas KLINTSTRÖM LARSEN. Je décerne une mention spéciale à Chris CATTON, qui chante comme s'il était né pour interpréter ce style de musique. Il est juste parfait ! Le style du groupe est totalement orienté vers l'AOR, ce qui va à l'encontre de l'actualité musicale, et est d'autant plus remarquable, s'agissant d'un jeune groupe. À ce sujet, j'ai relu, avec grand intérêt, la chronique faite par Laudrome 26, du premier album, The Great Discovery, paru fin 2020 (cliquez ici). Il faisait état d'une première impression tiède, sentiment qui s'est complètement dissipé, après plusieurs écoutes, et la note donnée en fait foi. Pour ma part, je me suis régalé, dès la première écoute et je vais tenter de vous expliquer pourquoi. Ah oui, j'oubliais une information capitale, concernant le son. C'est Erik MARTENSSON, le maestro suédois, chanteur-guitariste, compositeur etc. d' ECLIPSE et de W.E.T qui a produit l'album, et croyez-moi, le bonhomme sait où il met les pattes !
Le premier titre, Sailing On, m'a tellement plu que j'ai dû l'écouter en boucle je ne sais combien de fois et sans jamais m'en lasser, ce qui est, pour moi, un gage concernant la qualité de l'écriture. Vous aimez TOTO ? Alors, vous êtes les bienvenu(e)s, car c'est leur inspiration principale, et l'ombre du groupe légendaire est, il est vrai, bien présente. Le son est léché au possible et les musiciens jouent à la perfection, ce qui est plutôt recommandé quand on touche à l'AOR. L'intro au piano est placée sous le signe de David PAICH et le refrain est littéralement imparable, sans exagérer ! Il s'agit bien évidemment de leur premier single. Je pourrais m'arrêter là et j'en serais déjà satisfait, car pour moi, on touche ici-même à la perfection de l'AOR, rien que ça ! Make It Right me fait penser à ce que font les suédois de WORK OF ART, ces derniers étant eux-mêmes les enfants spirituels de TOTO. Bon, comme ça, on ne sort pas de la famille. C'est très calibré années 80 avec le petit solo de claviers, la chaleur du saxophone et cette rythmique chaloupée qui fait tellement de bien. Chris CATTON se permet même le luxe de monter dans les aigus à la fin de la chanson, appuyé par des choeurs de toute beauté. Avec Sarah, c'est encore une fois comme si TOTO venait tambouriner à ma porte. La chanson vient se placer entre Léa de l'album Fahrenheit pour la mélodie, et Pamela sur The Seventh One, pour l'énergie, soit deux titres chantés par l'immense Joseph WILLIAMS. Je suis ébloui par le grain de voix de Chris CATTON, car il frôle la perfection, avec même des aigus à la Phil BAILEY ! Les choeurs sont magnifiques sans parler de la touche de saxophone, à la fin du morceau, qui vient me caresser dans le sens du poil.
La voix de Chris CATTON m'hypnotise et m'envoûte sur le début d' Endless Love, juste soutenue par les claviers et les percussions.C'est léger comme une plume et doux comme la brise d'un matin d'été (un peu de poésie, ça ne fait pas de mal). Puis, la voix se durcit pour venir éclater dans un feu d'artifice. La guitare joue avec la voix et les choeurs. Un seul mot : splendide ! La rythmique totalement "groovy" de Last Time, c'est du Boz SCAGGS tout craché (écoutez Lowdown sur l'album Silk Degrees, multi-platiné). C'est tout bonnement incroyable de retrouver cette même qualité 40 ans après, avec cette atmosphère feutrée si classieuse. Je signale un joli travail de la basse sur ce morceau. Pour revenir à notre époque, si vous aimez cette sublime ambiance, à la limite du jazz, je vous invite à écouter Ole BORUD, merveilleux chanteur-guitariste norvégien et vous retrouverez exactement le même esprit avec ce groove irrésistible.
Le début au piano de Circles, c'est Saint George And The Dragon sur l'album Hydra, de qui vous savez, ni plus ni moins. Le saxophone s'invite tout de suite dans la danse et ça swingue fort. Chris CATTON est impeccable et part dans les aigus, tout en contrôle. Bien entendu, les choeurs sont omniprésents. The Dream Is Gone est un petit joyau de sensibilité. Le chant est d'un velouté infini, avec une mélodie touchée par la grâce. Changement de braquet sur le refrain, qui vient s'incruster dans ma tête, mais je commence à en avoir l'habitude, maintenant. Le solo déboule d'un coup, court mais efficace.
Le petit album se termine avec Too Far Gone et son saxophone plein de sensualité, ambiance tamisée et lumière basse de rigueur. La guitare se fait lancinante. On peut penser à un slow mais avec ce groupe, je ne suis jamais à l'abri d'un changement de tempo et cela ne rate pas avec une rythmique dansante et une basse "slappée" qui vient emballer le tout. Ça me fait penser à certains morceaux de SANTANA, avec cette même couleur chaude. Les arrangements sont de toute beauté avec ce staccato de guitare tout à fait délectable. C'est simplement magnifique. Chris CATTON prend son envol suivi par la guitare et le saxophone. Du grand art, je vous dis.
Je ne vais pas épiloguer plus longtemps. Ce groupe est promis à un bel avenir s'il continue sur cette voie. Ils ont tout compris à cette musique. Comme en plus, ils sont plutôt doués, je ne me fais pas de soucis pour eux. Il leur manque juste des morceaux plus longs et ce sera parfait. Encore merci pour ces moments trop bons, mais bien trop courts. J'en veux encore plus, Messieurs !
L'album sort le 9 juin.
Sailing On : cliquez ici
Sarah : cliquez ici
Mads NOYE : Claviers,
Mads SCHAUMANN : Guitare, chant,
Søren VIIG MATHIESEN : Batterie,
Chris CATTON : Chant principal,
Jonas KLINTSTRÖM LARSEN : Saxophone
Morten BILLE : Basse.
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