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Un album étonnant et capricieux mais qui se laisse dompter !
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Tout arrive à qui sait attendre, c'est le moins que je puisse dire pour cet album sorti en 2022… Oui 2022 vous avez bien lu ! Vu qu'à METAL INTEGRAL, on défend les groupes français, passionnés, patience a été le maître mot... Ils nous avaient emballé en 2015 avec Destination Anywhere. Victimes de multiples problèmes de groupe, d'enregistrement, de mixage à rallonge et même de difficultés de livraison, j'ai reçu enfin leur nouvel album sorti en 2022. Oui, je sais, c'est surprenant. En voyant la pochette je me suis dit : "Il a du s'en passer des changements d'orientation depuis ce temps !"
Un nouveau guitariste Julian Angel BRUNELLE est venu remplacer Arthy SQUARED. Il n'y a pas que cela qui a changé dans le gang Nancéen ! Le son est devenu beaucoup beaucoup plus heavy. Vous allez être surpris et le mot est faible par l'alourdissement de l'ensemble. Vu l'acharnement, le travail, la ténacité de ces musiciens, ils méritent bien une chronique (même hyper tardive). J'ai trouvé dans ce Edge Of Tomorrow pas mal d'éléments attrayants même si parfois j'ai été déconcerté. Mais ce disque permet d'apprendre à tolérer qu'un groupe puisse prendre des horizons et des chemins différents. Il y a de l'imprévisible, du paradoxal... C'est un album qui fait réfléchir. Il y a derrière ses interrogations du talent j'en suis certain. Je n'ai pas tout aimé mais cela ne me pose aucun soucis. Je vous préviens tout de suite vous ne trouverez pas du pur DEF LEPPARD ou du BON JOVI. Nos amis vont plutôt chercher leur son (excellent !), leurs compositions du côté de RATT, DOKKEN, WASP, IRON MAIDEN, MÖTLEY CRÜE, SLAUGHTER. On nage en pleines eaux hard US/Heavy bien musclés. La mélodie n'est cependant pas mise au second rôle mais les guitares imposent leur loi. Chris VOLTAGE, le chanteur, s'en sort très bien, ce qui vu le style n'était pas gagné au départ. Le son est moins policé que ceux des Beau HILL (RATT, WINGER), Neil KERNON (DOKKEN, AUTOGRAPH), Bruce FAIRBAIRN (BON JOVI, AEROSMITH), Michael WAGENER (ACCEPT, SKID ROW, BONFIRE), Keith OLSEN (SCORPIONS, WHITESNAKE). On y va avec une jolie mise en bouche d'une minute et puis les guitares rugueuses déboulent. Une rythmique entre WASP/RATT et un chant poussé à l'extrême mais l'ensemble ne choque pas. Le refrain de Strange In The Mirrors a de quoi séduire. Les riffs de Max WAYNN et de Julien Angel BRUNELLE sont de plomb, mais avec une légère subtilité. Chris VOLTAGE chante assez haut, les progrès sont là. Le double solo est hyper bien maîtrisé et envoyé. Un break prog et une voix heavy viennent couper l'élan qui repart ensuite par des guitares bien mordantes. QUEENSRŸCHE, WASP, un peu de power métal mélodique semblent inspirer nos français. Les riffs très Hard-US sont à l'honneur dans un No Miracle efficace, carré et fracassant. De très légers claviers lancent Eternal Eclipse énergique, puissant avec un bon refrain très américanisé. Les guitares font un travail considérable. Le solo est retentissant. De nouveau petit break pour relancer la machine plus fort. C'est bien construit, il faut le reconnaître. Oh surprise ! Guitare acoustique pour une ballade entre CINDERELLA et POISON. Ce Thirty Nine Seconds me surprend par sa douceur et par ce refrain à la mélodie tout en délicatesse. Dès l'intro de Passage En Force la guitare déborde, c'est un morceau instrumental dédié à la six cordes ! Puis la voix se fait plus agressive, plus "power" métal sur Into Madness. Les guitares rugissent, toujours dans une mouvance Hard-US robuste et vigoureux. Du STRYPER, DOKKEN, SKID ROW dopé aux vitamines heavy ! Chris VOLTAGE s'essaye même au métal extrême avec un passage guttural. DRENALIZE se calme un peu avec Fast And Lethal au refrain qui fait plus dans le Hard-Rock mélodique. Je retrouve un peu l'esprit de 2015. La "power" ballade Something To Believe In est ma chanson préférée. Bien dans la tradition des WINGER, DOKKEN en plus costaud, je peux écrire qu'ils ont passé avec brio l'examen. J'entends quelques nappes de claviers lointaines sur le très Hard-Rock mélodique Edge Of Tomorrow. Il y a même de belles harmonies vocales. Chris VOLTAGE dirige avec talent la belle mélodie. On dirait que sur la fin de l'album (les 3 derniers titres), ils se sont rapprochés de leurs compositions de Destination Anywhere. C'est un peu inattendu, étonnant et déconcertant. Finalement ils terminent sur des notes qui me parlent plus. Malgré les imprévus de certains titres qui peuvent dérouter et bien ce Edge Of Tomorrow est en conclusion plutôt réussi ! En insistant, en poussant mes écoutes je me suis quand même procuré pas mal de plaisir. En fait, cet album demande indulgence et patience.
Pour info : Cet album a vu le jour grâce un financement participatif ("Crowdfunding")
Edge Of Tomorrow : cliquez ici
No Miracle : cliquez ici
Chronique de DRENALIZE : Destination Anywhere : cliquez ici
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