Quand on ne parvient pas à réunir des complices autour d’un projet ou quand on veut en conserver l’entière maîtrise, il ne reste qu’une option : s’occuper de tout (ou presque). C’est l’option retenue par Sean MACKAY, depuis Apparitions (2018), en passant par Prey (2021), pour en arriver en 2025 à Conquer. Saluons l’opiniâtreté et la multi-compétence du lascar, qui réalise une synthèse vivifiante à base de Heavy Metal traditionnel, de Speed Metal et de Proto Thrash. Il est fondamentalement question du Heavy Metal à la IRON MAIDEN (premier album), de par le goût pour les structures à tiroirs. Mais ce substrat de Heavy Metal traditionnel se trouve challengé par des apports autrement plus percutants et venimeux.

Ainsi, l’appétence pour les rythmiques nerveuses et les tempos enlevés rappelle l’école allemande du Speed-Thrash mélodique (HELLOWEEN des débuts, GRAVE DIGGER, LIVING DEATH, RUNNING WILD des tout débuts). Un zeste de souffle épique ramène plutôt du côté du Power Metal américain des années 80 (GRIFFIN, OMEN, HELSTAR). Les passes d’armes guitaristiques peuvent même ponctuellement rappeler les débuts de LIZZY BORDEN.

Certes, ON MY COMMAND s’inspire d’une période des années 80 durant laquelle le Heavy Metal forgé par JUDAS PRIEST, complexifié et dynamisé par IRON MAIDEN, se trouvait radicalisé sous forme Speed, Thrash ou Power. Pour autant, Sean MACKAY propose davantage qu’une resucée fétichiste de ses sources d’inspiration. En témoignent le final au piano de Gateways, l’introduction batterie-basse de By This Sign. Ainsi que la volonté d’introduire dans les lignes de chant des modulations attractives.

Foncièrement traditionnaliste, ce projet atteint ses objectifs et possède ce supplément d’âme et de talent qui permet de placer ON MY COMMAND sur le dessus du panier bien garni de la NWOTM. Chapeau bas, monsieur MACKAY !

Vidéo de The Thunder King : cliquez ici

Alain
Date de publication : dimanche 6 avril 2025