Live report : Concert RAMMSTEIN à Lyon ( COMBICHRIST , RAMMSTEIN )
Le 2 décembre dernier, s’il y avait un endroit où il fallait être, c’était à la Halle Tony Garnier à Lyon. RAMMSTEIN était là et dévoilait un spectacle comme il en a le secret, devant un public en folie…
Arrivée à 17h devant la salle de spectacle, j’ai eu la chance de faire partie des 10 premiers rangs. Autant dire que c’était là qu’il fallait être pour pouvoir profiter au mieux du spectacle… La salle avait sa configuration la plus spacieuse, et laissait donc les trois gradins loin derrière. En attendant le show, la fosse s’est entièrement remplie de fans, de tout âge, dans une ambiance bon enfant. En discutant avec les gens autour de moi, j’ai compris que certains ne connaissaient que leur dernier album. D’autres encore, n’étaient là qu’en espérant les titres phares du groupe…

Pour ma part, ayant fait partie des privilégiés de Nîmes en 2005, je craignais d’être déçue du spectacle ainsi que des titres, qui s’annonçaient en majorité tirés du dernier album, Liebe ist fur alle da. C’était sans compter sur l’esprit créatif de nos 6 musiciens…
La première partie fut assurée par COMBICHRIST, groupe d’électro indus venu tout droit de Norvège. Ce qui a marqué particulièrement les esprits, c’est la présence de deux batteries de chaque côté de la scène et leur look bien personnel, savant mélange de KISS et SLIPKNOT. Ambiance donc un peu rave pour un tour de chauffe des plus efficaces. Aux premiers rangs, ça bouge déjà pas mal au rythme très soutenu des batteries qui se sont répondues pendant plus de 35 minutes. Grosse bonne surprise, qui s’est terminée sur un violent "envoyé-boulé" des batteries et des claviers…

La suite de ce report est susceptible de spoiler certaines surprises du spectacle… A vous de voir si vous voulez savoir…

Un rideau noir rigide opacifie toute la scène… Puis, un coup de hache et un rai de lumière… Petit à petit, la silhouette de Richard se dessine sur une lumière blanche puissante… Le concert commence… Les guitares endiablées se déchaînent sur Rammlied, alors que c’est la folie dans la fosse… Autant dire que je n'ai pas pu profiter de la première chanson, tellement on a été balloté, écrasé, etc. Fin de la première chanson. je me suis dégagée un peu sur la droite, les gens autour de moi sont plus tranquilles. C’est le début du grand frisson. La scène est très industrielle. De larges colonnes de fumée, des sortes de ventilateurs de lumières, la croix de Rammstein en spots présente partout sur scène, le tout sur un fond noir fissuré. Ambiance lourde sur scène et gros matériel, expliquant probablement le nombre incroyable de camions sur l’arrière du parking de la salle.
Les titres se sont enchaînés avec pour chaque morceau des surprises pyrotechniques à la hauteur de celles de Nîmes pour certaines. Sur Feuer Frei, les désormais très connus lance-flammes à la bouche des guitaristes et de Till ont enchanté la foule… Belles surprises de Till, le pyrotechnicien du groupe : l’ascenseur en feu d’artifice, les ailes enflammées d’un chanteur d’ange pour un final sur Engel). Une métaphore au canon à mousse pour un Till déchaîné sur Pussy… héhéhé Les poupées à l’œil laser vert sur Wiener Blut ont donné une ambiance un peu plus macabre sur scène, mais bien fendard. Et bien sûr, concert en France oblige, un Frühling in Paris, pour le plaisir d’entendre Till chanter en français un « Non, je ne regrette rien ». J’avais la banane, je dois l’avouer. Un concert qui aura su me faire apprécier leur dernier album, bien plus que le CD qui tourne en ce moment sur ma platine… Et le traditionnel tour en bateau sur la fosse. Flake a essayé un style debout, mais on le sentait pas très rassuré. Il a sorti alors le drapeau français et l'a fait tourner en l’air avec l'envie flagrante d'attiser à foule…

Côté son, les bouchons étaient de mise, surtout pour les premiers rangs. Et à part quelques problèmes de déraillement de voix de Till (ou alors de son de chant mal réglé, je ne sais pas), les rythmes très rammstein…iens étaient au rendez-vous : Du Hast, Ich Will, Sonne, Links 1 2 3, Benzin, Keine Lust, Weißes Fleisch étaient vraiment énormes, d’autant qu’on les connaît par cœur et que c’est toujours génial de pouvoir les hurler sans entendre sa propre voix…

RAMMSTEIN, on le sait, c’est avant tout un show et on peut se demander si ces six hommes, en bons professionnels, savent vraiment s’amuser sur scène. Très (trop) sérieux sur scène, ils enchaînent les titres sans vraie communication avec le public. Dommage, un sobre « Merci, Lyon, vous avez été extraordinaires » de Till seront les seuls mots du groupe pour son public. Un contact un peu froid que j’avais déjà déploré pendant Völkerball… Mais, pas moins de deux rappels, pour ces pros, qui ont su une fois de plus assurer un maximum…

Grosse claque donc, peut-être dûe en grande partie, à ma proximité de la scène…

Mein Herz brennt

Set List:
1. Rammlied
2. B********
3. Waidmanns Heil
4. Keine Lust
5. Weißes Fleisch
6. Feuer frei!
7. Wiener Blut
8. Frühling in Paris
9. Ich tu dir weh
10. Liebe ist für alle da
11. Benzin
12. Links 2-3-4
13. Du hast
14. Pussy
15. Sonne
16. Haifisch
17. Ich will
18. Engel


vyx
Date de publication : samedi 5 décembre 2009