Live report : THE CULT live à Paris avec GUN - Le Bataclan, 19/09/2012 ( THE CULT , GUN )
Des années que je n'ai pas vu THE CULT sur scène. Alors ce concert parisien qui voit le groupe venir promouvoir son dernier opus, je ne pouvais le manquer. Et avec GUN en ouverture, que je ne connais que peu mais qui affiche un joli nombre d'afficionados, il semblait difficile que Metal Intégral ne soit pas présent.

Lorsque GUN entre sur scène (étonnant que THE CULT ait choisi GUN pour ouvrir, quand on connait le titre du dernier album des vedettes de la soirée, Choose Your Weapon...), la salle est loin d'afficher complet. Les Anglais, forts d'un dernier album diversement accueilli, offrent 45' d'un rock survitaminé, entrainant et bien plus lumineux que le temps grisâtre qui règne sur la capitale. Avec son look de dandy (veste blanche sur chemise noire, très classe, comme un prélude à la Fashion week parisienne), Dante GIZZI fait preuve d'une aisance sans égale, et peu importe que la salle soit pleine ou non, il impose son rythme tout au long de cette prestation enjouée qui verra le public se faire entendre sur No Substitute ou reprendre le refrain de Word Up.

Avant que les lumières ne cèdent de nouveau la place aux ténèbres, ou, plus simplement, pendant l’entracte, je me laisse surprendre par le choix des musiques d’ambiances, qui flirtrent souvent avec l’electro, bien plus en tout cas qu’avec le rock. Surprenant, mais guère plus quand on connait la diversité des goûts musicaux de la paire ASTBURRY / DUFFY qui a tout au long de la carrière de THE CULT su inclure des éléments d’apparence contre nature mais d’une efficacité souvent redoutable. D’ailleurs, les extraits de Love ou Electric joués ce soir démontreront que ces morceaux n’ont rien perdu de leur nature.

THE CULT nous propose ce soir rien moins qu’un resplendissant florilège de ses grandes heures (Lil’ Devil, Rain, She Sells Sanctuary, Love Removal Machine, Fire Woman...), qu’il agrémente de quelques nouveautés (Honey From A Knife, Life Is Greater Than Death...)

La sobriété de Billy DUFFY, concentré sur ses guitares (Gretsch blanche et Les Paul), est-elle plus appréciable que l’attitude quelque peu distante de Ian ASTBURRY, vêtu d’une étrange veste surmontée d’une sorte de boa en fourrure, et qui ne retire, de tout le concert, qu’une fois ses lunettes noires ? Le groupe reste dans l’ensemble assez statique, DUFFY s’offrant quelques escapades de l’autre côté de la scène, Le chanteur semble même quelque peu à la peine, parfois, notamment sur le refrain de Fire Woman… Certes, les années ont passé, souvent accompagnées d’excès, mais, hormis le moment de mélacolie offert par Embers, l’ambiance ne se réchauffe vraiment qu’à partir du très engagé For The Animals et l’indispensable Spiritwalker., vers la fin du concert.

Ainsi, THE CULT aura proposé un set simple, tirant un grand avantage de l’efficacité sans pareille de l’ensemble des chansons choisies. Un bon concert rock, mais un concert qui aurait tiré avantage à voir les deux principaux protagonistes, malgré quelques tentatives du chanteur (expliquant notamment qu’il aurait dû plus travailler son français au lycée mais qu’il voulait devenir musicien) être plus complices avec le public.

Sans doute, également, le syndrome « star » serait-il à revoir et à oublier ? Rendez-vous compte : pour assister à ce concert, trois tarifs étaient proposés : de 40 € (dans la fosse), tarif convenable, ou de 56 € (balcon) à 75€ pour le « carré VIP », soit les 4 premiers rangs du balcon ! Une honte, dans une salle moyenne comme le Bataclan ! Ce qui explique sans doute que le concert n’ait pas été complet. Mais, nous ne le répèterons jamais assez, tant qu’il y aura des gens pour débourser de telles sommes, les groupes et promoteurs, finalement, auront raison, aussi, d’en abuser…

Setlist THE CULT: Lil’ Devil, Rain, Honey From A Knife, Nirvana, Embers, Fire Woman, Lucifer, The Phoenix, The Wolf, Horse Nation, Life Is Greater Than Death, Rise, For The Animals, Spiritwalker, Wild Flower, She Sells Sanctuary. Rappel: Love Removal Machine

Malheureusement, ce concert m'a également donné l'opportunité de découvrir qu'un appareil photo numérique pouvait, lui aussi (ou en tous cas la carte mémoire) subir les désagréments (le mot est faible... vraiment pas glop du tout) d'un virus. Aucune des photos que je souhaitait vous proposer n'est actuellement transférable... Le temps de trouver une solution et je vous livrerai ces clichés (inestimables, vous vous en doutiez, j'en suis certain !)
metalmp
Date de publication : jeudi 4 octobre 2012