Live report : SLAYER live à Paris, avec KVELERTAK et ANTHRAX (Le Zénith, le 26 octobre 2015) ( SLAYER , KVELERTAK , ANTHRAX )
" Mes amis, mes amours, je pars à la guerre.
- Hein ? Tu vas au concert de SLAYER, donc ?
- Oui, mais je serais de retour pour le dîner... "


Il y avait écrit 18h30 sur le billet. Je croyais que c'était l'ouverture des portes, histoire de prendre l'apéro avec les copains... Non, et lorsque j'arrive dans ce Zénith déjà bien rempli, KVELERTAK (au nom plus facile à prononcer qu'à écrire) a déjà entamé son set dont j'ai raté un bon tiers. Je constate avec plaisir que le placement est libre. un seul tarif, pas de prix prohibitif, SLAYER refuse, semble-t-il, le diktat des tarifs imposés forçant le public à s'agripper à son siège...et c'est bien mieux ainsi, "à l'ancienne".
Revenons. Le sextet norvégien propose un Métal extrême rageur qui s'approche du Black/Death. Avec deux albums à son actif, le groupe voit sa réputation croître et l'énergie dépensée sur scène justifie pleinement cet intérêt nouveau plus que la musique qui ne me parle gère, mais le public reste massé devant la scène et apprécie ces quelques 45' de chauffe.

Setlist KVELERTAK: Apenbaring, Nekroskop, Mjod, Manelyst, Ulvetid, Evig Vandrar, Kvelertak

Rapidement, ce sont les Thrasheurs d'ANTHRAX, visiblement très attendus, qui investissent la scène pour une bonne heure d'un show énergique et convivial. Je ne me souviens pas de la dernière fois où j'ai vu le groupe live, en revanche, la première fois il ouvrait dans ce même Zénith pour un METALLICA qui venait présenter un certain Jason NEWSTED en 1986. Si le groupe a depuis changé de look, son envie de donner un spectacle chaleureux est identique. La réponse du publique est du même acabit : ça bouge et ça acclame. Les classiques parmi les classiques sont proposés, Antisocial rappelant douloureusement à quel point TRUST peut manquer aujourd'hui en France, alors que Worship Music, le dernier album en date du groupe, n'est représenté que par Fight 'Em 'Til You Can't. Si Joey BELLADONA et Scott IAN donnent quelque peu l'impression de s'éviter, les cinq restent cependant parfaitement maîtres de la scène, occupant le moindre espace disponible. Le public est réceptif et la sécurité commence à être sérieusement mise à contribution... Un groupe toujours aussi efficace qui profite d'un In The End pour dévoiler deux tableaux à l'effigie de ceux auxquels ce titre est dédié, Ronnie James DIO et Dimebag DARELL.

Setlist ANTHRAX: A.I.R., Caught In A Mosh, Got The Time (Joe JACKSON), Madhouse, Antisocial (TRUST), Fight 'Em 'Til You Can't, Indians, March Of The SOD (SOD), In The End, Among the Living

Un grand rideau blanc est dressé devant la scène. Je remarque que, pour une fois, aucune publicité n'est projetée ce soir, et qu'aucun écran ne vient orner la scène, invitant ainsi le public à vraiment regarder les choses là où elles se produire. Lorsque les lumières s'éteignent, 4 crucifix, représentant chacun des membres du groupe, sont projetés sur le rideau. Y a pas une erreur, là ? Lentement, les croix se retournent et se retrouvent inversées, avant que 4 pentacles ne les remplacent. Le rideau tombe au son de Repentless, premier extrait du dernier album.Comme de coutume, le son est massif et puissant, le light show impressionnant de couleurs, et le public, déjà, se déchaîne. La scène est décorée, outre du backdrop représentant la pochette de Repentless, de 4 croix suspendues et mobiles. Kerry KING maltraite sa guitare, Gary HOLT, qui arbore un sobre T-shirt au message on ne peu plus clair ("Kill The Kardashians") semble désormais totalement intégré. La puissance de feu développée par SLAYER n'est freinée que par la mobilité réduite d'un Tom ARAYA peu loquace, bien que parfois moqueur comme après Chemical Warfare : un problème technique (un jack semble-t-il) vient gêner la progression du concert et le chanteur d'annoncer "Now I gotta talk" ( "maintenant, il faut que je parle"). Le problème est cependant rapidement résolu et Die By The Sword relance les hostilités avec un défilement de classiques indispensables (cf. setlist). Le concert se termine sans rappel avec Angel Of Death, presque aussi brutalement qu'il a commencé .
Les hostilités prennent fin à 22h40. Juste à temps pour tenir mes engagements. Après une heure quarante d'un mur du son dont seul SLAYER a le secret, d'un concert donné pied au plancher, suffisamment éreintant, c'est une nécessité. ...

Setlist SLAYER: Repentless, Post Mortem, Hate Worldwide, Disiple, God Send Death, War Ensemble, When The Stillness Comes, Vices, Mandatory Suicide, Chemical Warefare, Die By The Sword, Black Magic, Hallowed Point, Seasons In The Abyss, Hell Awaits, Dead Skin Mask, World Painted Blood, South Of Heaven, Raining Blood, Angel Of Death.

A noter : ces trois groupes seront à l'affiche du prochain HELLFEST qui se teindra du 17 au 19 juin 2016 à Clisson.

Malheureusement, je n'ai pas été accrédité pour les photos. Les quelques clichés proposés ont donc été pris depuis le public.

Merci à Hélène AIELLO de Nous Production.
metalmp
Date de publication : samedi 31 octobre 2015