Arrivé devant le Bataclan, un triste constat s'impose : Alors que la capitale accueille de nouveau - enfin - l'ange blond Michael SCHENKER, un des premiers symboles du guitar hero pour toute une génération, la file des fans ne s'étire pas beaucoup. A bien y réfléchir, ce n'est guère étonnant au regard du nombre impressionnant de concerts de ce mois de novembre. Le public choisi donc, et ce soir, la salle est loin d'afficher complet. Les gens présents - j'y croise même une famille orléanaise - sont principalement des amateurs de Hard-Rock des années 70/80. Et avec le CV du sieur SCHENKER (UFO, SCORPIONS, MSG et projets perso) il y a de quoi en prendre plein les oreilles.
Entouré d'une équipe de grande classe (le batteur Herman RAREBELL et le bassiste Francis BUCHOLZ, tous deux ex-SCORPIONS, le chanteur Doogie WHITE - TANK, ex-RAINBOW et MALMSTEEN -et le guitariste Wayne FINDLAY qui l'accompagne avec MSG, Michael SCEHNKER déboule sur scène aux alentours de 20h30. Bien qu'annoncés en première partie, les Espagnols de 77 ont vu leur participation annulée à cause du faible nombre de spectateurs. On peut comprendre le groupe frustré mais qu'en est-il des photographes à qui 3 chansons sont accordées pour faire leurs clichés et que la sécurité vient déloger des premiers rangs alors que Live And Let Live n'est pas encore achevée ? (vérifiez la setlist, ça nous a fait un titre et demi ! OK, c'est mieux que rien, mais quand même... Vous pouvez d'ailleurs retrouver lesdites photos dans notre galerie Temple Of Rock)
N'empêche, pendant une heure quarante, le quintette se donne à fond et Michael, tout sourire, ne semble pas pour le moins perturbé. Sans surprise, il propose une sorte de best of de sa carrière et l'on se délecte des classiques de UFO (Doctor, Doctor, Natural Thing, Lights Out et autres Rock Bottom) autant que de ceux de son mythique MSG dont on aurait voulu en entendre plus encore. Si une place importante est accordée à son groupe actuel - dont Before The Devil Knows You're Dead est dédié à R.J. DIO - je suis cependant plus surpris des choix concernant SCORPIONS. Car si le frère de Rudolf a interprété les sublimes Lovedrive (difficilement chanté par Doogie WHITE...) et Coast To Coast, il ne les a pas composés. A la limite, OK. Mais que viennent faire ici, si ce n'est rappeler le glorieux passé de sa section rythmique, Rock You Like A Hurricane (sur lequel RAREBELL s'empare du micro pour faire chanter le public... une catastrophe !) et Blackout qui clôt ce concert ? Oui, OK, RAREBELL est crédité sur ces deux titres, mais est-ce suffisant ? Le public est aux anges, naturellement, mais ces choix n'en sont pas moins surprenants...
Surprenants mais le public ne s'en offusque pas, appréciant l'ensemble de cette courte soirée dans une salle trop peu fournie. Sans doute une Boule Noire bien tassée aurait-elle été préférable ? Tant pis, pour une fois on n'a pas eu trop chaud tout en se délectant des œuvres de ce grand monsieur de la guitare (que je voyais pour la première fois !)
Setlist MICHAEL SCHENKER'S TEMPLE OF ROCK: Doctor Doctor (UFO), Live And Let Live, Lights Out (UFO), Where The Wild Wind Blows, Natural Thing (UFO), Before The Devil Knows You're Dead, Victim Of Illusion (MSG), Lovedrive (SCORPIONS), Coast To Coast (SCORPIONS), Vigilante Man, Saviour Machine, To Hot To Handle (UFO), Lord Of The Lost And Lonely, Rock You Like A Hurricane (SCORPIONS), Rock Bottom (UFO), Attack Of The Mad Axeman (MSG), Communion Everybody, Blackout (SCORPIONS)
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