Live report : KNOTFEST meets HELLFEST 2019 !
Pour la première fois, le KNOTFEST s’arrête en France et rejoint le HELLFEST en utilisant ses infrastructures la veille de son ouverture, soit le jeudi. Ce festival monté par le groupe SLIPKNOT propose une affiche riche et variée qui peut largement intéresser les habitués du HELLFEST. C’est une réussite car il y a du monde et plutôt bien pensé car les conditions pour les groupes s’avèrent idéales. On trouve des fans de SLIPKNOT bien évidemment mais aussi des personnes qui sont venues uniquement pour la journée et la qualité de sa programmation et enfin des festivaliers voulant se rajouter une quatrième journée musicale et qui ont donc acheter leur billet KNOTFEST en plus. Bien joué donc !

J’arrive sur le site pour BEHEMOTH, un régulier de Clisson, qui en impose toujours avec son black metal puissant et visuellement impressionnant. N’étant pas fan de PAPA ROACH ni de POWERWOLF que je trouve un peu simpliste, je visite le site qui n’a pas réellement changé mais qui demeure toujours aussi bien décoré et aménagé avec allées, pavés, espaces verts... L’espace merchandising officiel n’occupe pas une place idéale, coincé à côté de la Mainstage 1, souvent blindée avec une file d’attente très longue. Il va falloir revoir son accès et la circulation des personnes pour l’année prochaine car cela reste un vrai point noir.

Je me place en bonne position pour le concert d’AMON AMARTH que, pour la troisième fois, je ne me lasse pas de voir. Sans surprise, les Suédois reprennent le fil conducteur de leur dernier live The Pursuit Of Vikings 25 Years In The Eye Of The Storm en plus condensé évidemment. La machine est tellement bien huilée que les morceaux s’enchaînent comme une déferlante viking que personne ne peut arrêter. Son proche de la perfection, pyrotechnie grandiose, je prends beaucoup de plaisir, d’autant plus que AMON AMARTH prend le soin d’interpréter trois titres de son dernier disque Berserker à savoir Crack The Sky, Raven's Flight et Shield Wall. Superbe ! Le KNOTFEST n’utilisant que les deux Mainstages du HELLFEST, je n’ai donc pas à bouger pour le show de ROB ZOMBIE. Son métal indus aux images choc fait danser le public avec notamment l’incontournable Dragula et le chanteur / réalisateur n’oublie pas d’annoncer la sortie de son prochain film d’horreur avec une petite bande annonce...

La foule se masse devant SLIPKNOT qui commence à 23h25. Le groupe de l’Iowa se faisant assez rare en France de nos jours, c’est un réel événement. Certes, la prestation des américains a perdu un peu de folie depuis leur début il y a plus de vingt ans mais les fondamentaux sont là : des musiciens masqués et numérotés au nombre de neuf, deux batteries et percussions situées en hauteur, des samples, beaucoup d’énergie et d’effort visuel. En fait, j’apprécie d’avantage SLIPKNOT en live où le groupe parvient à fédérer en transmettant toute sa fougue au public. Les classiques s’enchaînent (People = Shit et (sic) en ouverture ça fait mal ! ) on on a même droit à un extrait de leur dernier disque à paraître en août, We Are Not Your Kind. Corey TAYLOR assure au chant tout en transpirant sous un masque particulièrement effrayant. Il communique bien avec la foule qui le lui rend bien. Un vrai partage, un son bien réglé, un concert bien prenant qui se termine à 1h du matin avec Surfacing, qui me fait admettre que les deux premiers albums Slipknot (1999) et Iowa (2001) sont devenus des albums majeurs du métal moderne.

Trop fatigué pour apprécier SABATON en clôture du KNOTFEST dont je ne suis pas un grand fan. Je trouve leur musique trop immédiate et simple, les mélodies pauvres. Cela m’ennuie et pourtant je ne suis pas allergique aux claviers. SABATON possède son public mais je n’y accroche définitivement pas.

En conclusion, ce KNOTFEST qui rencontre le HELLFEST en 2019 a été un vrai succès !
NOCTUS
Date de publication : lundi 15 juillet 2019