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Reportage :  Un entretien avec:
Dave "Snake" SABO (guitare, SKID ROW) - Paris le 24 novembre 2014
( SKID ROW )
Date de publication : 02/12/2014
Auteur : metalmp
Entretien avec Dave « Snake » SABO (guitare, SKID ROW)
Interview réalisée à Paris le 25 novembre 2014

C’est un Snake chaleureux et souriant qui m’accueille à l’étage du tour bus de SKID ROW une petite heure avant de monter sur scène. Le gaillard s’amuse de constater que j’ai perdu ma fiche de questions, mais l’ambiance fut à l’image du bonhomme: simple et détendue.

METAL INTEGRAL : Bon, ben… Je vais faire sans, on verra bien ce que ça donne… Tout d’abord, as-tu déjà pensé à ce que tu feras après SKID ROW ? *
SNAKE : Non. Non, jamais. J’ai toujours su que je ferai quelque chose en lien avec la musique. J’ai commencé à travaillé dans le management il y a huit ans environ et j’ai toujours su que je suivrai cette route un jour où l’autre. J’aime comprendre comment fonctionne ce buisness. Grâce au succès que nous avons eu, je peux aider et protéger les gens avec lesquels je travaille ainsi que mes amis.

METAL INTEGRAL : Les protéger de quelle manière ?
SNAKE : En les aidant à ne pas prendre les mauvaises décisions. J’ai eu la chance d’avoir de bons profs en la matière et, avec le temps, j’ai aussi acquis un peu de sagesse. Et je continue d’apprendre. Je suis une éponge, j’adore apprendre, comprendre, et je peux aider les autres. Oui, je resterai dans l’univers musical. Et, tu sais, SKID ROW continuera tant qu’on s’amuse ! Si, à un moment, on ne s’éclate plus avec ce groupe, il faut savoir s’arrêter.

METAL INTEGRAL : Avant que ça ne s’arrête, vous êtes en tournée. En rentrant, à la fin de la tournée, quel repas voudrais-tu préparer à ton retour à la maison ? *
SNAKE : Préparer un repas ? Nous avons deux enfants, et ils adorent quand je fais un barbecue. Je serais de retour en décembre, vêtu d’une parka, dans la neige à préparer un barbecue (rires) ! Les enfants adorent ça, alors….

METAL INTEGRAL : SKID ROW a décidé de publier 3 Ep, United World Rebellion chapitres 1, 2 et 3. Pour le moment, seuls les deux premiers volets sont sortis. Pourquoi avoir décidé de ce format plutôt que de sortir un album complet ?
SNAKE : Nous voulions faire les choses différemment. On s’est rendus compte que, dans le passé, il nous fallait beaucoup de temps entre deux albums, pour une myriade de raisons, la paresse, les tournées…Cette idée est l’occasion de sortir de la musique plus souvent au lieu d’enregistrer un album et partir en tournée pendant deux ans et ne pas savoir quand on ressortira quelque chose… Il semble que cela fonctionne mieux de cette manière. Ça nous permet de mettre un place un processus et de limiter les frais. Ça ne nous coûte pas un bras.

METAL INTEGRAL : C’est une bonne chose pour un guitariste !
SNAKE : (rires) T'as bien raison ! Pour nous, ça fonctionne, ce qui ne serait sans doute pas le cas pour tout le monde. En tous cas, on ne fini pas épuisés en studio ni sur la route. Même si on est un peu cramés en ce moment (rires) !

METAL INTEGRAL : Une chose m’a déçu sur ces deux premiers chapitres. Ce n’est pas la musique mais l’ordonnancement des titres : deux morceaux heavy, une ballade et deux autres chansons plus dures. Même si les chansons sont différentes, on a l’impression d’un copier coller…. C’est une obligation d’avoir une ballade sur un disque de SKID ROW, et qu’elle soit en plein milieu ?
SNAKE : Je n’ai jamais pensé à ça, c’est intéressant… Honnêtement, je n’y ai jamais fais attention jusqu’à ce que tu m’en fasses la remarque. Je ne sais pas si une ballade est obligatoire mais c’est un des aspects de la musique de SKID ROW. Ce n’est pas planifié, ça fait simplement partie des idées que l’on se propose mutuellement. Si j’ai une idée pour un solo, je la propose. On n’est pas le genre de groupe à se dire « oh, mince, il nous faut une ballade ! » Nous n’avons jamais fonctionné comme ça. C’est juste que ça se passe ainsi. Et il pourrait bien y avoir une ballade au milieu du chapitre 3 aussi ! On se réuni, et on tente plein de choses, plein d’arrangements différents, et il nous a semblé que ça coulait mieux de cette manière que d’une autre. Je peux t’assurer que nous ne nous sommes pas dit « ça a marché comme ça sur le premier, on fait la même chose sur le second ». On n’y pense pas vraiment, on ne réfléchi pas trop à ces choses là !

METAL INTEGRAL : A ce sujet, la jeunesse enragée (NdMP : c’est la signification de Youth Gone Wild) est devenue adulte. Comment vois-tu le monde aujourd’hui en comparaison à ce qu’il était en 1989 quand votre premier album est sorti ?
SNAKE : Eh bien, le monde change si rapidement aujourd’hui. On sentait ces changements tous les 4 ou 5 ans à l’époque, aujourd’hui, c’est tous les 4 ou 5 mois. Nous sommes vraiment dans une époque de l’information aujourd’hui, et plus on avance dans le temps, plus cette information sera transparente, ce qui est une bonne chose et une mauvaise chose. Je n’ai aucun problème avec la transparence, mais j’en ai un avec la manière dont elle est parfois présentée au public. Ce qui rend la confiance de plus en plus difficile. La transparence peut être utilisée comme une... ruse. J’adore l’idée que nous puissions accéder aussi facilement à autant d’information. En 1989, quand nous avons sorti Youth Gone Wild, nous étions des gamins qui vivions dans une région du monde. Les informations que nous récoltions provenaient de notre entourage, de notre environnement. Aujourd’hui, nous avons voyagé, et nous sommes informé sur la base de l’immédiateté, et universellement. C’est dingue de penser que je peux prendre ce téléphone et découvrir ce qui s’est passé dans ma ville il y a à peine 45 minutes ! C’est phénoménal ! ça modifie ta perception de ce qui se passe dans le monde. La philosophie de cette chanson, le sens des paroles est le même, bien que nous n’ayons plus 23 ans. Mais c’est toujours la même chose : chaque personne a une voix, et cette voix est puissante. Il y a de la puissance dans la voix, de la puissance dans l’intégrité, de la puissance dans la communauté. C’est facile de sourire. Tu sais, je veux apporter, et je crois que nous y parvenons avec SKID ROW, de la joie aux gens que nous croisons, avoir un impact positif sur eux. Pour moi, c’est un bonheur. C’est valable avec notre musique, et dans ma vie de tous les jours. J’ai grandi dans une famille de classe moyenne, et ma mère m’a appris à faire les choses d’abord pour les autres, avoir de la compassion et rester humble. Nous avons essayer d’incorporer cela dans notre musique. Et même si certaines chansons peuvent être perçues différemment, il y a toujours, dans notre esprit, une approche positive.

METAL INTEGRAL : Parlons de vos tournées. Vous n’avez jamais beaucoup joué en France : en 89, en ouverture de MOTLEY CRUE, en 91 en tête d’affiche au Zénith de Paris. Vous avez eu une grosse tournée en 95
SNAKE : Je m’en souviens, on a joué dans des villes comme Lyon, Toulouse, Dijon…

METAL INTEGRAL : depuis, vous n’avez donné qu’une date de temps à autres à Paris (et un Hellfest en 2014). Comment expliques-tu ce manque d’intérêt, le fait que vous n’ayez que très peu joué en France ? Est-ce une volonté politique de vos managements ou labels ?
SNAKE : Nous avons changé d’agent à plusieurs reprises et à l’époque, nous bossions avec des personnes qui ne parvenaient pas à nous placer sur une tournée ou à l’organiser, tandis qu’aujourd’hui, nos agents savent le faire. C’est du buisiness, tout simplement…

METAL INTEGRAL : Comment vous êtes-vous retrouvés sur cette tournée avec SAXON ? Le fait que les deux groupes soient signés par UDR a-t-il aidé ?
SNAKE : Je pense que ça a joué, oui. Mais notre agent était en contact avec eux alors qu’ils envisageaient déjà cette tournée anniversaire. SKID ROW est un des noms qui ont été retenus. Tu sais, ado, ils m’ont influencé, comme toute la NWOBHM, ils ont vraiment eu un impact fort sur moi. Quand on nous a fait la proposition, nous avons saisi l’occasion. Ce groupe est légendaire en Europe. Nous n’avons pas pu participer à la tournée anglaise parce que nous y étions de notre côté, mais c’est un honneur que de les accompagner. Ce sont vraiment des gars super en plus. Et tu sais quoi ? SAXON est vraiment sous-estimé, en tout cas aux USA. Mec, ils savent jouer, et il (Biff BYFORD) chante comme personne! Tous les soirs, ils se donnent à fond, et ça, c’est vraiment motivant pour nous.

METAL INTEGRAL : Comment sont vos relations avec UDR ?
SNAKE : J’adore bossser avec eux. Parce qu’ils croient dans le pouvoir du Rock. Ils ne posent pas de barrières, ils ne nous ont pas dit des conneries du genre « on peut pas bosser avec vous, ce n’est pas le SKID ROW original ». Il ont voulu travailler avec nous, apparemment, en partie grâce à notre passé, mais ils voulaient entendre notre musique. Ça les a convaincus. Ce sont des passionnés de musique, vraiment, et j’adore cet esprit ! C’est come ça que ça devrait marcher, n’est-ce pas ? Quand nous avons été signés au début, en 1988, on travaillait avec des passionnés de musique, chez Atlantic, East West. De vrais passionnés.

METAL INTEGRAL : Mais le monde de la musique a changé
SNAKE : Oui, tout est plus pop et propre. C’est ce qui vend beaucoup. Aux USA, les gros vendeurs sont des trucs comme Taylor SWIFT ou COLDPLAY, ce genre de truc. C’est un monde différent. Mais, ce qui est génial, c’est que grâce à des labels comme UDR ou Megaforce aux USA, je peux encore vivre de ma musique.

METAL INTEGRAL : Tu vis encore ton rêve ?
SNAKE : Ouais, c’est la vérité ! C’est le plus beau cadeau du monde : je joue de la musique et j’en vis. C’est le truc le plus dingue du monde : pouvoir vivre de sa musique ! Le public me le rappelle tous les soirs. Et c’est très important de prendre conscience qu’il faut vivre l’instant présent, ici. Ce n’est pas quelque chose de facile à faire, en tout cas, pas pour moi qui suis toujours soucieux de ce qui fut et de ce qui sera, inquiet d’hier et pour demain. Mais j’ai réussi à trouvé l’équilibre de l’instant présent. Peu importe la taille du public, les gens nous donnent l’opportunité de vivre de notre musique. Et nous avons un impact positif sur eux, c’est une expérience d’humilité sans pareille.

METAL INTEGRAL : Tu as toujours des rêves ?
SNAKE : Oh, oui ! Mon truc, c’est de faire en sorte de toujours quitter un endroit en le laissant meilleur qu’il n’était quand j’y suis arrivé. Que ce soit ce soir, ou dans la vie de tous les jours. Si tu peux apporter un peu de joie aux gens... J’ai connu tant de bons moments, j’ai rencontré tant de gens super qu’il faut que ça se transmettre, tu comprends ? Je peux le faire un peu tous les jours, faire des choses pour les autres, pas pour moi. C’est important.

METAL INTEGRAL : Tu trouves du temps pour visiter les villes où vous jouez ?
SNAKE : Oui et non. Tous les groupes aujourd’hui, tous, travaillent très dur. Parfois, la pêche est là, tu sors, tu vas tout visiter, d’autres fois, tu es crevé et tu reste là toute la journée. J’ai raté pas mal d’occasions dans le passé mais j’essais de me rattraper aujourd’hui. Mais je ne suis pas aussi bon que je pourrais. Rob, notre batteur est fabuleux pour ça : il sort tous les jours, il veut tout voir… Plein de mes amis musiciens agissent de la même manière. Mon temps est aussi beaucoup consacré aux autres groupes avec lesquels je travaille.

METAL INTEGRAL : Une dernière chose : peux-tu me dire quelles sont les deux questions que tu voudrais vraiment qu’un journaliste te poses un jour ?
SNAKE : Qu’on me poserait ? A moi? Non… Je crois qu’on m’a posé toutes les questions possibles… Attends, je réfléchis. Parfois on me pose des questions comme tes deux premières… (après une longue réflexion) Oh, allez : si j’étais une femme, qui je serais, et (après une autre longue réflexion) si Satan et Jésus se battait dans une cage de catch, qui tirerait le premier sang ? (rires)

METAL INTEGRAL : Allez, c’est parti ! Ces deux questions seront posées dans quelques jours à un membre de Danko JONES.
SNAKE : Cool ! Tu leur diras que je souhaite vraiment les rencontrer.

METAL INTEGRAL : Snake, merci beaucoup pour ton temps et à tout à l’heure.
SNAKE : Merci à toi, on a passé un bon moment !

* Questions imaginées par Nibbs CARTER (SAXON)
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