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1970 comme si vous y étiez.
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Pirate, rebelle, direct, vigoureux… le rock revendique la liberté et secoue la société. Pour les fondateurs du groupe italien THE LANCASTERS, la période la plus pure et la plus libre du rock anglais se situe entre 1969 et 1971. Conçu comme un hommage aux musiciens de ces années phares, le projet consiste à écrire, composer, interpréter et enregistrer dans un profond respect de l’esprit et des outils de l’époque.
Fin 2019, le groupe a sorti un premier album éponyme mélangeant rock’n’roll et stoner, puis toute une série de singles inédits jusqu’en 2022. Les italiens sont de retour en 2023 avec un second LP conceptuel intitulé Standard Family Size édité par le bien-nommé label Retro Vox Records. Treize est le nombre de titres, chaque titre faisant vivre l’un des membres de cette famille de taille standard, chacun avec son petit caractère, ses névroses, ses espoirs ou ses addictions.
Je ne compte plus les atouts que THE LANCASTERS a planqué dans sa manche ! Pour commencer, je dois souligner un sens du rock qui s’exprime de manière percutante sur l’effréné The Runner, le classique Isaiah, l’efficace Liza ou le plus massif Fired. Attention, efficacité ne rime pas toujours avec simplicité. En effet, même si le groove vous emporte sans heurts, les structures savent se complexifier à l’instar de l’excellent titre Odessa. Quoiqu’il en soit, je ressens dans ce rock acéré tous les germes du proto-metal ou du proto-punk.
Ensuite, je note une indiscutable compétence de mélodiste qui me fait adorer dès la première écoute les airs de Little Suzie, ou de Galileo.
THE LANCASTERS a également cette capacité à planter une ambiance qui se barre dans un psyché déjanté comme sur Kaigenrei, sur Buy ou sur Pancho The Brave.
Autre savoir-faire maîtrisé, les paroles sont excellentes. Je ne parle pas de dissertations philosophiques, ni de poèmes existentialistes mais du sens de la punch line, de textes rapides et efficaces qui vous peignent des portraits grinçants en quelques coups de plumes bien trouvés.
Tout au long de l’écoute, je me suis senti bombardé de souvenirs et de références : une rythmique aussi travaillée que du LED ZEPPELIN sur Magic James, des harmonies vocales façon BEATLES sur Pancho The Brave, ou Kaigenrei, une nonchalance narquoise à la Mick JAGGER sur Little Suzie, ou bien cette voix qui me fait penser à Lou REED sur Galileo, etc. Là où l’exercice devient génial, c’est que malgré toutes les similitudes qui viennent à l’esprit et malgré les indéniables vibrations de 1970, je ne me suis dit d’aucun morceau qu’il ressemblait à tel ou tel groupe en particulier. Je dois me rendre à l’évidence, THE LANCASTERS sonne avant tout comme THE LANCASTERS.
Le fameux film Good Morning England (The Boat That Rocks) qui traite du bras de fer entre le gouvernement anglais et la Radio Rock pirate (inspirée de Radio Caroline) se déroule en 1966. Tout aussi attachant que ce film, Standard Family Size pourrait constituer une bande son idéale pour une suite à la comédie de Richard CURTIS.
Cet album semble être le produit d’une machine à voyager dans le temps – bluffant et totalement immersif.
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THE LANCASTERS est composé de :
- Davide ‘Dave’ CHIARI, guitare et chant ;
- Andrea ‘Khoti’ COTELLI, guitare ;
- Stefano ‘Steve’ VANONI, basse ;
- Federico ‘Fred’ MARIOTTO, batterie.
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Extrait de Standard Family Size :
- The Runner : Cliquez ici !
- Pancho The Brave : Cliquez ici !
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