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Power mélodique à tendances épiques
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Le moins que l’on puisse dire, c’est que les premières années d’activité de ce groupe américain n’auront pas été vaines. Après seulement deux EP (Thundermark en 2018 et The Daemon’s Strain en 2022, cliquez ici) et un album (Far Flung Realm en 2020), ADAMANTIS est nettement identifié comme un espoir en matière de Power Heavy Metal à vocation épique. Ce statut prometteur ne devrait logiquement pas se voir infirmer par ce second album qui, même s’il apparaît globalement moins fougueux, n’en préserve pas moins ce sens inné de la dramaturgie épique, telle qu’appliquée au Heavy Metal.
Dès la première écoute, on se rend compte que le groupe parvient une fois de plus à produire cette aura épique si délectable, et ce, quel que soit le tempo. En effet, si ADAMANTIS sait produire des pièces rapides qui attisent quasi-naturellement notre soif de fougue, il y parvient tout autant quand le tempo se fait médium, voire lent. Le tout sans avoir aucunement recours à des effets lourdingues, du type instrumentation pseudo-symphonique. La poutre-maîtresse du versant instrumental du groupe réside dans la combinaison redoutable de lignes de basse tendues et agiles (Alex SCOFIELD à la manœuvre) et de guitares complémentaires des deux bretteurs Vance SIMMONS et Javier ESTRADA. Inévitablement, ces dernières abandonnent ponctuellement leurs rafales de riffs teigneux pour délivrer des solos étincelants, tranchants, nettement plus axés sur la progression mélodique que sur la démonstration technique. A noter la participation de Jeff LOOMIS (guitariste de NEVERMORE, ex-ARCH ENEMY) sur le fougueux morceau d’ouverture, Ride For Ruin. Axée sur le binôme grosse caisse-caisse claire, la batterie d’Evgeny GROMOVOY se charge quant à elle de tenir solidement la baraque.
Autre point marquant du style proposé par ADAMANTIS, le chant de Jeff STARK offre des belles modulations d’un timbre médium, capable de tirer vers les aigus. Pas forcément le coffre le plus puissant en la matière, le bonhomme n’hésite pas à enrichir ses lignes de chant d’arrangements pertinents : voix principale doublée, chœurs, autant d’additifs utilisés avec parcimonie.
Bien que le son global demeure un peu trop rêche (notamment la caisse claire et les guitare solos), la production de l’album préserve un certain feeling live bienvenu, le mixage se faisant fort d’imposer une clarté dans l’exposition des ingrédients, avec un résultat très dynamique et percutant, se situant à l’opposé du mirage numérique et de la recréation misérabiliste du son du Heavy Metal des 80’s.
A titre purement personnel, je ressens les mêmes sensations que quand je découvrais les premiers albums de SATAN, VIRGIN STEELE, LIZZY BORDEN, SORTILEGE, CRIMSON GLORY, HEIR APPARENT, OMEN, SAVAGE GRACE : quel bonheur intégral pour les fans de Heavy Metal épique et de Power Metal mélodique !
[Attention : la version CD contient un titre supplémentaire, The Fall Of Asterius, ma foi de bonne qualité]
Vidéo de Steelclad : cliquez ici
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