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Metal moderne et furieux
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Avec son premier album, MARCH OF SCYLLA s’inscrit d’entrée de jeu dans la catégorie des groupes doués et voués à s’incruster dans la scène Metal française. Non pas qu’il y ait le moins du monde motif à révolution fondamental, tout l’intérêt du répertoire proposé par le groupe dans cet album inaugural résidant en la cohabitation entre de multiples influences. Tentons de rendre compte de cette fusion qui confine à la profusion…
Débutons par les éléments formels, lesquels ne sont jamais négligeables. En premier lieu, saluons l’artwork de Pierre GACQUER (boeki.fr) : fructueux contraste entre une créature maritime, douée d’amples tentacules, et un univers spatial infini.
Poursuivons par la mise en son, concoctée au studio Sainte Marthe, par l’infaillible Francis CASTE : prise de son qui préserve notamment la granularité abrasive de la guitare (Christofer FRAISIER au service), mixage limpide et surpuissant, notamment au bénéfice de la section rythmique du batteur Gilles MASSON et du bassiste Robert DESBIENDRAS. Quant aux vocaux de Florian VASSEUR, ils se trouvent tour à tour mixés en plein dans le maelstrom instrumental quand ils sont en mode rauques et criards, au contraire mis en exergue lors de fréquentes incursions en mode clair. Pour autant, cette équation se trouve souventes fois inversée, histoire de corser l’équation.
D’un point de vue stylistique, MARCH OF SCYLLA ne saurait se trouver réduit à une chapelle étriquée, tant le propos s’avère diversifiée, à l’instar des influences convoquées, Metal industriel et Post Metal demeurant les deux mamelles essentielles, avec des touches de Death Metal et de Black Metal. Disons que le groupe pratique un Metal moderne, jouant sur au moins trois registres : la brutalité, la complexité, l’émotivité.
La brutalité car le trio instrumental a dû téter du FEAR FACTORY depuis la naissance, tant il multiplie les accélérations propulsées par la double grosse caisse. La complexité s’exprime par des rythmiques tranchantes, variant en rythme et en tempo au sein d’un même morceau. L’émotivité passe essentiellement par des variations de registres vocaux, lesquels expriment tour à tour fureur, angoisse et douceur.
Fort de ce solide et crédible premier album, MARCH OF SCYLLA réussit son entrée en matière et prend d’ores et déjà rendez-vous pour un second opus qui devra se montrer encore plus aventureux.
Vidéos de Storm Dancer cliquez ici et de Ulysses’ Lies cliquez ici
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