Métal Intégral - Chronique / LIGHTS OF VIMANA

Ambient gothico-doom

LIGHTS OF VIMANA est un trio composé du Belge Déhà (multi-activiste, en charge du chant dans le cas présent), de l’Italien Riccardo CONFORTI (claviers, batterie, membre de VOID OF SILENCE) et de l’Etatsunien Jeremy LEWIS (guitare, basse, électronique, membre de MESMUR et PANTHEÏST). Les trois compères ont commis cinq compositions aux durées fort copieuses, puisque quatre d’entre elles s’étalonnent entre huit et quatorze minutes ; le cinquième titre, éponyme et instrumental, se contente d’un peu moins de 4’30’’. Tout cela dit pour affirmer d’entrée de jeu que l’ampleur du terrain permet au trio de déployer posément, lentement de longues plages Ambient, pas forcément lugubres, souvent fascinantes, parfois lumineuses.

Tout l’enjeu consiste à placer dans ce vaste ensemble Ambient des facteurs de contraste, afin de ne pas verser dans la somnolence. Là où on aurait pu imaginer une rythmique lourde (en mode Funeral Doom), on a droit à une batterie au jeu dépouillé et sèchement sollicitée, avec suffisamment d’animation lors des pics d’intensité. La guitare alterne les plans lumineux et les riffs âpres, quoique pas plus épais que cela. Toutes les parties synthétiques et électroniques visent à renforcer les dimensions dramatiques, avec souvent un rendu cinématographique. La biographie fournie par le label évoque notamment le compositeur Hans ZIMMER. On peut valider cette référence, bien ce compositeur ait eu la main lourde sur l’emphase, voire la pompe, et ce à de nombreuses reprises.

Déhà s’était déjà commis dans des projets vocalement effrayants, on est d’autant plus surpris de l’entendre dans des registres clairs. Il peut tout aussi bien, au sein d’un même morceau, verser dans le chant gothique grave, mais aussi préférer un chant médium torturé. Plus fugacement, il livre des growls utiles à la tension dramatique. Tout aussi ponctuellement, un chant féminin s’immisce discrètement sur deux titres, apport prodigué par Nicole FIAMENI (EURYNOME).

Pas forcément révolutionnaire, Neopolis s’impose comme un premier opus sensible, puissamment évocateur, avec des ambiances sonores cinématographiques. Précisons qu’il n’est pas besoin d’écouter des musiques extrêmes pour apprécier cet album sensitif. Espérons que les agendas des trois comparses leur permettront de livrer une suite, encore plus fouillée et personnelle…

Vidéo de Remember Me cliquez ici et de Nowhere cliquez ici

COMMENTAIRES DES LECTEURS Vos commentaires, vos remarques, vos impressions sur la chronique et sur l'album Pour pouvoir écrire un commentaire, il faut être inscrit en tant que membre et s'être identifié (Gratuit) Devenir membre de METAL INTEGRAL
Personne n'a encore commenté cette chronique.