Métal Intégral - Chronique / AGARTHA

Une marge de progression pas cachée

Après avoir joué dans des formations obscures (ABYSMAL LORD, GRAVE RITUAL, MEATHOLE INFECTION), deux compères décidèrent de joindre leurs forces pour créer AGARTHA. Ce premier mini-album est donc l’œuvre de Ryan EVANS (chant) et de Jeremy BERRY (guitare, batterie).

Après une introduction instrumentale, le tandem enquille un titre au tempo plus enlevé, avec de petits riffs nerveux, au service d’un chant clair dans un registre médium. S’ensuit The Hidden, avec ses riffs inauguraux majestueux, suivi d’une rythmique mid-tempo et un chant dans un registre médium, un peu rauque. Avec South Flight, le tandem vise un standard plus ambitieux, le morceau dépassant les sept minutes. Dans les faits, AGARTHA n’en profite aucunement pour se lancer dans efforts techniques ou épiques. On demeure dans un Heavy Metal assez sage, très inspiré par les premiers temps de JUDAS PRIEST. Les mêmes motifs rythmiques se reproduisant tout au long du titre, on sent une certaine lassitude s’installer. Il faut s’appeler ACCEPT pour parvenir à faire d’un titre lent et répétitif un chef d’œuvre à la Princess Of The Dawn ! En clôture, Into Hyperborea tente de dynamiser le propos en introduction, mais verse ensuite dans une redite préjudiciable car manquant d’un dynamisme minimal.

Au total, AGARTHA situe – volontairement ou non – sa première livraison au niveau d’un Heavy Metal basique, limpide sur le plan rythmique et trop faible sur le plan vocal. Inutile de nous faire croire au chef d’œuvre caché d’un quelconque revival du Heavy Metal ; il suffit d’affirmer que le duo doit encore travailler sa proposition.

Vidéo de The Hidden : cliquez ici

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