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Blues-rock tourmenté, puissant et époustouflant de bout en bout !
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Un peu plus d'un an après le magnifique Broken (cliquez ici) l'Américain Walter TROUT est de retour. Le vétéran du Blues-Rock de 74 ans (nè à Ocean City, New Jersey) revient plus fort, plus rock avec ce Sign Of The Times. Lui et sa femme Marie (parolière, manageuse) avaient des choses à dire. Ils abordent tous les thèmes qui les touche. Ils évoquent leurs colères, leurs critiques, leurs constats sur ce qui se passe dans le monde. Ils observent, réfléchissent souvent avec humour et traitent des sujets comme l'hypocrisie, la haine, les angoisses, les crises actuelles. C'est aussi pour toutes ces craintes qu'il tenait à faire un album plus rock, plus direct, plus brut.
Walter TROUT traduit tous ces ressentiments par une musique plus rageuse, presque Hard Rock à la façon d'un Joe BONAMASSA (Breakthrough) (cliquez ici) ou d'un THE DEAD DEASIES (Lookin' For Trouble) (cliquez ici). Bien sûr, il reste fidèle à ses influences comme John MAYALL, John Lee HOOKER, Eric CLAPTON. Mais, musicalement il est proche des SUPERSONIC BLUES MACHINE, Robert CRAY, Johnny WINTER, GOV'T MULE.
Artifcial porte sur les dangers de l'I.A. et les peurs, les doutes qu'elle engendre. Il étonne par ce son dur et direct. Un blues-rock qui ressemble à du Joe BONAMASSA. Le son est torturé, consistant comme celui confectionné par Kevin SHIRLEY (JOURNEY, AEROSMITH, DREAM THEATER) et par Roy WEISMAN. Walter TROUT n'a jamais été si "Hard Rock" ! C'est lourd, pesant comme si Walter voulait transmettre ses angoisses et son inquiétude par sa musique. Blood On My Pillow et son orgue hammond et sa guitare étincelante est plus enracinée dans les hits du Chicago Blues. Je me trouve transporté dans des standards d'Albert KING, Muddy WATERS, HOWLIN' WOLF, Willie DIXON. Le son redevient plus trapu pour Sign Of The Times. Jeff BECK, LED ZEPPELIN et forcément Joe BONAMASSA me viennent en tête. Walter TROUT est dans un "Hard-Blues" ensorcelant. Les riffs sont acérés et son solo destructeur.
Mona Lisa Smile change complètement de registre pour une ballade acoustique entre piano, violon et mandoline. Un hommage vibrant pour sa femme qui l'a soutenue dans ses dures épreuves de la vie. Inspiré, du Rock US entre Tom PETTY et Bob SEGER, Hurt No More est un beau "soft" rock , bluesy. La mélodie et le refrain sont un vrai ravissement. Le solo de Walter est éclatant et comme sa voix rayonne de toutes parts. De sa Delaney "Austin" il sort un son incroyable d'un No Strings Attached. Sa guitare est brutale, rugueuse, presque assommante. Des harmonies vocales précèdent un solo incandescent. Un morceau ou tout le génie de l'Américain est mis en évidence. La guitare fuse, les notes se promènent avec une agilité et un feeling stupéfiant.
Rock, légèrement "countrysant" pour un I Remember qui sent l'Amérique d'un Bruce SPRINGSTEEN ou John MELLENCAMP. Les ambiances sont variées, comme Hightech Woman, typiquement blues-rock. Piano, guitare rythmée Walter ouvre la palette de ses idoles comme Buddy GUY, Robert CRAY, Muddy WATERS. Le groove est renversant. Encore plus ancré dans le blues des années quarante Too Bad joue sur la simplicité d'une guitare acoustique, d'un harmonica. La voix de Walter TROUT est faite pour le blues, je crois entendre Albert KING & Stevie Ray VAUGHAN (album In Session 1983). Plus hard-blues et presque rock Struggle To Believe est un titre dense et incisif. Les sonorités de la guitare de Walter TROUT sont carrées, massives. Le solo faramineux va d'Eric CLAPTON à Peter GREEN et inévitablement Joe BONAMASSA. Je sais encore lui ! Mais c'est la référence ultime !
La prestation de Walter TROUT est fantastique ! C'est son album le plus Rock, un des meilleurs si je puis me permettre. Tout passionné de Blues-Rock ne peut ignorer ce petit chef d'œuvre. Nota : Classement charts : N°44 Suisse, N°49 Allemagne, N°64 Autriche, N°76 Pays-Bas. Le Delta Blues (artiste le plus connu Elmore JAMES) est né dans les années 1920 aux Etats-Unis. Il était interprété avec une guitare (régulièrement avec un bottleneck) et un harmonica. C'est la naissance du Blues. Ce nom vient du Delta une région qui va de Memphis (Tennessee) à Vicksburg (Mississippi). Le Chicago Blues s'en est inspiré mais en y rajoutant guitares et basse électriques, piano, batterie et éventuellement cuivres. Il apparaît pendant la grande dépression (grande crise économique de 1929 à 1940), de l'exode d'ouvriers noirs pauvres du sud vers Chicago (Illinois), une ville industrialisée. Cette musique c'est vite développée dans les rues, les clubs pour gagner tous les Etats-Unis puis l'Europe à partir de 1940. Sans le Blues puis le Blues-Rock, le Rock, puis le Hard Rock n'auraient pas existé.
Principaux musiciens de ce courant : John Lee HOOKER, Albert KING, Muddy WATERS, LITTLE WALTER, Buddy GUY, Jimmy REED, Robert CRAY, Freddie KING, HOWLIN' WOLF, LUTHER ALLISON, MAGIC SLIM…
Je vous conseille l'excellent film Cadillac Records (2008) de Darnell MARTIN avec Adrian BRODY, Jeffrey WRIGHT et Beyonce KNOWLES qui relate très bien cette période. WALTER TROUT : Walter TROUT : chant, guitare, harmonica, chœurs, John AVILA : basse, chœurs, Michael LEASURE : batterie, chœurs, Teddy "Zig Zag" ANDREADIS : hammond, piano, accordéon, chœurs, Stevie BLACKE : Violon, mandoline (sur Mona Lisa Smile), chœurs. Thomas ROSS JOHANSEN : hammond, tambourin, choeurs. Walter TROUT :production, J.J. BLAIR : mixage, Thomas ROSS JOHANSEN : enregistrement, Peter DOEL : mastering.
Compositions : musique Walter TROUT, textes Walter TROUT et Marie TROUT. Enregistré aux Strawhorse Studios (Los Angeles, Californie).
Artificial : cliquez ici
Sign Of The Times : cliquez ici Struggle To Believe : cliquez ici
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