Lorsque j’arrive sur le Palais Omnisports de Paris Bercy aux alentours de 17h, c’est pour découvrir que le public s’étire déjà sur près d’un kilomètre, ça et là surveillé par un agent de sécurité afin d'éviter d'inexistants débordements. Il va nous falloir, avec mon fils qui vit ce soir sa première expérience Maidenesque, patienter là, sous un soleil de plomb, jusqu’à ce qu’enfin les portes s’ouvrent. Après avoir piétiné environ une demie heure, la file commence à avancer, tranquillement. Sagement, même. En moins d’une heure, nous sommes à l’intérieur et nous dirigeons vers la première partie de la fosse afin d’assister de près au spectacle. Spectacle qui commence avec une Ola bon enfant dans un POPB qui se remplit rapidement.
Il est 19h30 lorsque les Anglais de RISE TO REMAIN montent sur les planches. Je prends peur en entendant le chanteur pousser un hurlement sauvage et me dit que l’on va avoir droit à du gros Death bourrin. Raté. Ou presque, car RISE TO REMAIN se veut plus subtil. Le groupe semble autant influencé par le Heavy Rock traditionnel et mélodique que par le Hard Core punkisant le plus virulent qui soit. Les musiciens en veulent et se démènent, le chanteur faisant preuve d’une belle maîtrise de son organe, passant avec une aisance remarquable des hurlements précités à un chant clair et très harmonieux. Le résultat en devient surprenant et, rapidement, je me demande où ces gars veulent nous emmener. Je n’accroche pas, et comprends ne pas être le seul voyant le public rester de marbre. Lorsque le chanteur invite le public à sauter sur l’intro de Those Who Die (je crois que c’est son titre), le soufflé retombe aussi rapidement. Trente minutes de show qui ne marqueront pas l’histoire des premières parties d’IRON MAIDEN. Il est loin le temps des invités de marque comme HELLOWEEN, TRUST, ANTHRAX ou MOTLEY CRUE. Le business est passé par là ? Le groupe n’a jamais eu à craindre personne en live, alors pourquoi ce choix ? Le public de MAIDEN étant particulièrement difficile, il passe rapidement à autre chose (au bar, principalement. Si, si, j’y étais aussi !), et trépigne d’impatience. Setlist RISE TO REMAIN ???
L’entracte est particulièrement court. Lorsque retentissent les premières mesures de Doctor, Doctor d’UFO, les connaisseurs prennent leurs positions. Un membre du staff de la vierge de fer vient retirer une toile sur une partie du décor, prenant son temps et haranguant le public qui commence à hurler son impatience. Il est 20h30 pétantes lorsque Bercy se retrouve plongé dans le noir, et que des rythmes métalliques et mécaniques envahissent l’espace, accompagnés par, de chaque côté de la scène une vidéo spatiale, tandis que la scène – représentant une plateforme de vaisseau spatial – s’éclaire de flashes et gyrophares rouge vif. Satellite 15… The Final Frontier ouvre ce concert et le groupe apparait, comme à son habitude, au top de sa forme, sur fond de ciel étoilé. Dave MURRAY et Adrian SMITH sont tout sourire, Janick GERS reste aussi volubile, Steve HARRIS arpente la scène en tout sens tandis que Bruce DICKINSON cavale partout. Seul Nicko MCBRAIN reste invisible, planqué derrière son volumineux kit de batterie. IRON MAIDEN est là ce soir pour défendre son dernier album, The Final Frontier, et c’est tout naturellement que les six continuent avec le premier single de l'album, El Dorado, et un premier backdrop . Le fond de scène changera régulièrement, toujours au service des chansons proposées.
Arrive alors le premier classique, et le public explose dès les premières notes de 2 Minutes To Midnight, 18.000 gorges chantant en chœur et autant de bras ponctuant en rythme le refrain. Un rituel qu’inlassablement le public répètera tout au long de ces deux heures de show.
Introduit par une guitare sèche, The Talisman, sur fond de mer déchainée, offre quelques instants de répit avant que de monter en puissance pour le plus grand plaisir du public. Un léger moment de flottement s’est installé, sans doute dû à cette longue partie introductive, mais le groupe reprend vite le dessus pour ne plus lever le pied.
Bruce DICKINSON prend alors la parole, en Français, comme toujours, pour annoncer qu’EMI France vient de remettre au groupe un disque d’Or récompensant les ventes de The Final Frontier, mais également pour revenir sur cette extraordinaire expérience que fut la tournée précédente.
Arrive alors Coming Home, efficace et sobre, suivi du plus exubérant Dance Of Death et ses rythmes slaves particulièrement entraînants et efficaces sur scène. DICKINSON disparait alors, tandis que les quatre guitaristes se placent stratégiquement en carré au devant du public pour attaquer The Trooper. Le chanteur réapparait au fond de la scène, vêtu d’une veste rouge et brandissant l’étendard anglais, continuant son travail de sappe en allant chercher le public en tout coin de cette scène qui pourrait sembler trop étroite pour lui… The Wicker Man prend la suite avant que Bruce ne se lance dans un long discours expliquant ce qu’est aujourd’hui devenu IRON MAIDEN, touchant toutes les nations du monde. Discours prétexte à introduire Blood Brothers, que suit un When The Wild Wind Blows dont les paroles et le backdrop sont particulièrement d’actualité au regard des évènements, notamment nucléaires, qui continuent de meurtrir le Japon.
Avec The Evil That Men Do, je me rends compte d’une chose, passée inaperçue : Steve HARRIS me semble moins sauter qu’il ne le faisait auparavant. Mais le bassiste ne s’est pas encore vu intimer l’ordre de rester immobile. Il court partout, saute parfois, et mitraille souvent le public de son instrument. Puis un Eddie étonnant apparaît : gras comme un cochon, le dos un peu courbé, continuant de se prendre des baffes de la part de Janick GERS, il décide cette fois de jouer de la guitare… Si les anciennes versions d’Eddie n’ont rien à craindre, celui-ci a le mérite d’apporter un côté fun à ce groupe si souvent décrié, groupe qui rassemble aujourd’hui trois générations de fans, et qui est devenu une véritable institution du Rock.
Fear Of The Dark annonce le début de la fin. Le public scande et hurle son approbation, et le groupe conclue son set avec l’indispensable Iron Maiden sur lequel un Eddie plus terrifiant vient narguer les 18.000 personnes présentes avant que le groupe ne quitte la scène l’espace de quelques minutes.
Lorsque IRON MAIDEN revient, c’est accompagné de jets de fumée et d’un monstre cornu qui se surélève du décor alors qu’une voix caverneuse résonne. The Number Of The Beast, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est suivi du mythique Hallowed Be Thy Name. Le public toujours en voix, accompagne le groupe et répond au doigt et à l’œil aux sollicitations d’un DICKINSON toujours aussi actif. Running Free, enfin, vient mettre un point final à une remarquable prestation de deux heures, alors que le chanteur présente chacun des musiciens, joue avec son bonnet trempé de sueur (quelle idée aussi de conserver son bonnet de laine alors que la température atteint un record historique tant à l’intérieur qu’à l’extérieur) avant de l’envoyer dans le public.
Avant de partir, chacun vient saluer les fans, et, tels de vulgaires frisbee, Nicko envoie ses traditionnelles peaux de batterie dans le public. L’une d’elle, se prenant pour un boomerang, fait demi tour et vient s’écraser aux pieds de Steve HARRIS sur le point de quitter la scène !
Avec sa discographie longue comme le bras, la tâche se fait de plus en plus difficile pour IRON MAIDEN de choisir une setlist qui puisse satisfaire tout le monde. Impossible de piocher dans chacun de ses albums, ou de jouer l'ensemble de ses succès. Car dans ce cas, il faudrait que les concerts durent quatre heures ! Les Anglais sont parvenu à établir une setlist efficace et ont de nouveau démontré, avec quel brio, qu’ils demeurent, plus de trente ans après avoir commencé, les maitres incontestés du Heavy Metal tant leur savoir faire et leur joie de jouer sont réels. Ça va être dur d’attendre encore trois ans ! Le prochain concert se déroulera-t-il d'ailleurs à Bercy? Il est possible que IRON MAIDEN se déplace dans un stade plus grand car, comme le disait DICKINSON: "Bercy, 2, il n'est pas suffisant".
Setlist IRON MAIDEN: Satellite 15… The Final Frontier, El Dorado, 2 Minutes To Midnight, The Talisman, Coming Home, Dance Of Death, The Trooper, The Wicker Man, Blood Brothers, When The Wild Wind Blows, The Evil That Men Do, Fear Of The Dark, Iron Maiden. Rappel: The Number Of The Beast, Hallowed Be Thy Name, Running Free
|
|
RISE TO REMAIN
RISE TO REMAIN
|
RISE TO REMAIN
RISE TO REMAIN
|
RISE TO REMAIN
RISE TO REMAIN
|
RISE TO REMAIN
RISE TO REMAIN
|
RISE TO REMAIN
RISE TO REMAIN
|
Lights IRON MAIDEN
Lights IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
IRON MAIDEN
IRON MAIDEN
|
|
|
|