Français  
Accueil    Association    Liens    Livre d'or    Contacts 
Login: Passe:
 
S'inscrire gratuitement
Votre panier est vide
0 article
Valider votre panier
Chronique
RÜCKWATER - Bored machine

Style : Dark / Gothic / Doom / Stoner
Support :  MP3 - Année : 2024
Provenance du disque : Reçu du label
8titre(s) - 45minute(s)

Site(s) Internet : 
RÜCKWATER FACEBOOK
RÜCKWATER BANDCAMP
RÜCKWATER INSTAGRAM

Label(s) :
Inverse Records
 (18/20)

Auteur : Pumpkin-T
Date de publication : 25/10/2024
Beauté venimeuse
Le trio de barbus RÜCKWATER se présente comme un groupe de stoner alternatif et je suis d’accord. Je retrouve sur Bored Machine la prédominance de la basse destructrice, les rythmes lourds et appuyés, et le son acide et distordu de la guitare qui caractérisent le stoner, mais aussi une architecture des morceaux et une originalité de l’instrumentation qui échappent aux standards et ouvrent une voie alternative.

Les festivités commencent par le riff massif de N.O.T.S.Y, de quoi accrocher aussitôt mon attention. Vers 2’30 le titre s’assagit et remonte en puissance. Je note la qualité du refrain simple mais efficace. Bref, une alléchante ouverture.

Birthday Boy ? Avant de l’entendre, je me suis demandé s’il s’agissait d’une reprise du titre complètement délirant de THE RESIDENTS (sur Duck Stab) mais à l’écoute j’ai compris que non. Le rythme très secoué a quelque chose de punky, puis se met en place une mélodie très bien trouvée qui n’enlève rien à la puissance du titre.

Troisième plage de l’album et une de mes préférées : No More Air. Après une série d’arpèges cristallins, le morceau devient très lourd et un peu malsain. Les arrangements vocaux sont excellents. Alternent et/ou se superposent les voix claires, la basse gutturale de Jussi, et les cris plus aigus de Markku. RÜCKWATER possède deux chanteurs et joue beaucoup sur cet atout. Jolie rupture à 3’30 qui reboucle sur les arpèges de l’intro avant de partir dans une courte mais superbe jam instrumentale.

Encore un morceau terrible : Homo Economicus. Je kiffe la rythmique tribale qu’imprime Jape (simultanément batteur et frère aîné de Markku – les batteurs savent faire plusieurs choses à la fois). C’est encore du pur plaisir. La mélodie est prenante, le solo vers 6’00 est clair et aussi lyrique que du THIN LIZZY. Il y a de nombreux changements d’atmosphères. J’adore.

Et hop ! nouvelle ambiance avec la guitare sèche en intro de Follow The Money et vive le folk-stoner ! Je nage dans un trip à la NIRVANA unplugged et à ce moment, je comprends la grosse capacité de mélodiste du groupe et j’apprécie le chant très travaillé de Markku. Cerise sur le gâteau, le refrain très électrisé et les chœurs très primitifs de Jussi créent un contraste de folie, sans compter le solo bien barré !

Sinon, dans le genre folie furieuse, vous avez Look At The Sky qui commence tout doux avec une basse façon La Panthère Rose puis bascule dans une orgie sonore digne du plus violent groupe de sludge, avant de retomber sur ses pattes (c’est une faculté connue de la panthère, quelle qu’en soit la couleur). Un morceau à l’architecture à peine croyable qui, malgré son alternance Bisounours/Venom reste très structuré.

Mince ! le temps file et je ne le vois pas passer. Plus que deux morceaux : Blue Lake Escape, un titre très hargneux qui se déguste en pogotant dans son salon - je pense à la puissance live du garage rock échevelé de THEE OH SEES. Oh non ! Le retour de la Panthère Rose en intro de Waiting For The Ride – haha ! Evidemment, cela ne dure pas et je me retrouve très vite dans un maelstrom électrique jusqu’à l’éclaircie suivante. Encore un morceau qui jongle avec les contrastes de manière suffisamment habile pour tenir son rôle de feu d’artifice final.

RÜCKWATER tire son épingle du jeu parmi le monceau de groupes de heavy rock qui envahit la scène actuelle. Les atouts ne manquent pas : les deux chanteurs qui se partagent astucieusement les interventions, la section rythmique tellement créative, la capacité à composer de vraies mélodies sans perdre de puissance, le guitariste bien barré, les petites surprises régulières pour relancer l’attention de l’auditeur. Bored Machine est un album à écouter d’urgence !

Ah oui, j’oubliais un point important : « C’est quoi, Jussi, le rapport entre une machine qui s’ennuie (bored machine) et la rascasse de la pochette ? »
- Jussi : « Le rapport ? La liberté artistique, tu sais. »
Okay… puisque c’est comme ça, je vais trouver mon point commun à moi tout seul : le poisson-lion est comme la musique de RÜCKWATER, à la fois beau et venimeux.

***


RÜCKWATER est composé de :
- Markku MAKKONEN, guitare et chant ;
- Jussi VEHMAN, basse et chant ;
- Jape MAKKONEN, batterie.

***


Discographie :
- 2017 : Bonehead - (EP) ;
- 2020 : Supernova - (LP) ;
- 2024 : Bored Machine - (LP).

***


Extrait de Bored Machine :
- No More Air : Cliquez ici !
- Homo Economicus : Cliquez ici !

COMMENTAIRES DES LECTEURS Vos commentaires, vos remarques, vos impressions sur la chronique et sur l'album
Pour pouvoir écrire un commentaire, il faut être inscrit en tant que membre et s'être identifié (Gratuit) Devenir membre de METAL INTEGRAL
Personne n'a encore commenté cette chronique.
 Actions possibles sur la chronique
Enregistrer la chronique au format .PDF
Afficher la version imprimable de la chronique
Envoyer la chronique par email
Ecrire un commentaire
Poser une question sur la chronique
Signaler une erreur
Chroniques du même style
SOMALI YACHT CLUB
The sea
OMEN STONES
Omen stones
SAMSARA BLUES EXPERIMENT
One with the universe
VANTRE
Sanji
SILVER CYPHER
Cryptic characters
Chroniques du même auteur
MAX ENIX
Far from home
GLI ALBERI
Reinhold
QUARTIERS NORD
Full metal marseille
GREENLEAF
The head & the habit
BRUIT ≤
Apologie du temps perdu - vol.1
© www.metal-integral.com v2.5 / Planète Music Association (loi 1901) /