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Chronique
URSULAR - Preta

Style : Dark / Gothic / Doom / Stoner
Support :  MP3 - Année : 2023
Provenance du disque : Reçu du groupe
4titre(s) - 38minute(s)

Site(s) Internet : 
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URSULAR BANDCAMP
URSULAR FACEBOOK
URSULAR YOUTUBE

Label(s) :
Auto Production
 (18/20)

Auteur : Pumpkin-T
Date de publication : 26/07/2023
Le saxodoom de la petite oursonne sonne !
Le quatuor berlinois URSULAR met sa singularité en avant : « Nous jouons du saxodoom ». Eh, ma foi, il a raison ! Le fait d’avoir incorporé le saxophone au doom metal est intéressant, d’autant que c’est fait avec grande classe et que l’instrument ajoute cette touche mélancolique qui sert de trait d’union entre la terre et les cieux.

En 2018, le groupe a sorti un EP(onyme) trois titres. En 2021, une session live enregistrée au Katarkombe à Berlin reprend les morceaux du EP, plus un inédit qui donne son titre à l’album, Babylon. Cette session live, captée sans artifice, en dit long sur les qualités d’URSULAR. Vous pouvez la visionner in extenso ici. Nous voici donc, en 2023, avec le premier album long : Preta.

Sur une échelle de 1 à 6 qui va du monde des enfers (naraka) jusqu’au monde des êtres célestes (deva), si ton karma est bien moisi tu peux te réincarner en 2, au sein du monde des faméliques (preta). Les preta désignent des démons condamnés à d’insatiables envies – faim de nourriture, de plaisir ou de richesse. L’album nous raconte donc quatre histoires de ces fantômes tourmentés dont l’un d’eux est finement représenté par le graphiste et tatoueur Eric SEPSYZ sur l’illustration de couverture. (Voir plus de travaux de SPEPSYZ ici.)

Musicalement, URSULAR s’inscrit dans la lignée de ces groupes de stoner doom psychédélique menés par des chanteuses tels que GAUPA, MESSA ou AVATARIUM. En bonus, soulignons la bi-compétence de Babbet KAZZER qui s’avère être une très agréable chanteuse doublée d’une redoutable saxophoniste. Notez que le trio pileux qui l’accompagne n’est pas en reste, qu’il s’agisse du chevelu, du barbu ou du moustachu, soit respectivement Tim KÖNIG à la guitare, Kay ASSEL à la basse, et Markus BAUMBACH à la batterie.

Certes, l’album ne compte que quatre morceaux, cependant en moyenne un titre d’URSULAR se développe durant dix minutes. La première plage, Siren, est ouverte par des cordes légères et la voix chaude et calme de Babbet avant de virer à la lourdeur doomesque pur plomb, bientôt agrémentée d’une intervention de saxo qui redonne de l’ampleur à la mélodie. La tension monte d’un cran et s’achève sur fond de rythmique pesante par une délicieuse battle entre guitare et saxo. Toujours sur un tempo lent, Malediction perpétue l’ambiance inquiétante et mélancolique, là encore, saxo, voix et guitare se relaient pour modeler l’humeur du morceau. Tout est si bien intégré que j’assiste, béat, à ses métamorphoses sonores. Onze minutes passent sans que je m’en aperçoive. Les premières mesures de Livores enfoncent puissamment le clou, puis la sombre mélodie se fait plus chaloupée, hypnotique jusqu’à s’abîmer à la troisième minute dans un temps calme et minimaliste qui ne vibre que d’effleurements de cymbales et d’une ligne de basse dépouillée. Comme il fallait s’y attendre, le saxo, la guitare, et les toms reviennent très progressivement donner du corps et de la puissance. L’instant est magique ! Sur les dernières minutes, la voix est shamanique, la batterie écrasante, le fuzz de la guitare crépite. Je retrouve cet aspect d’invocation primitive que j’avais adoré sur l’album Looking For Transcendence d’INDIGO RAVEN. Splendide ! Golem clôture l’œuvre de façon tout aussi convaincante. Lui aussi est construit sur une modulation de la puissance, passant de phases introspectives peuplées d’harmoniques, à des déferlements d’énergie portés par des riffs écrasants, des chœurs graves doublés d’exclamations au bord de la folie. Superbe morceau !

Autant l’étiquette saxodoom m’a fait sourire en ce qu’elle paraît préfabriquée et marketing, autant la réalité du son d’URSULAR a été pour moi la révélation d’un plaisir enthousiaste. Je ne saurais trop recommander de découvrir cet album qui sort de l’ordinaire. De surcroît, je crois que l’acheter serait bon pour votre karma, voire permettrait d’extraire un preta de sa terrible condition.

***


Extraits de l’album Preta :
- Siren : Cliquez ici !
- Golem : Cliquez ici !
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