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Stoner massif et organique
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Amis amateurs de heavy rock punchy au son bien gras, réjouissez-vous car à l’occasion de ses dix ans GOATFATHER nous présente son troisième album : House Of The Rising Smoke – et visiblement en profite pour faire un clin d’œil à THE ANIMALS (promis, je ne vous ferai pas l’affront d’expliquer pourquoi). Dix ans, c’est aussi le moment de regarder le chemin parcouru et comme pour poser un repère, le groupe refait en illustration de couverture la même photo que celle qui habillait sa démo de 2015 avec le crâne de Donnie, ce même crâne qui habille le pied de micro depuis les débuts du groupe. Cette simple photo est aussi un moyen de rappeler et mettre en œuvre l’esprit DIY auquel le groupe est attaché.
Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore GOATFATHER, vous imaginez du ZZ-TOP joué par MOTÖRHEAD et mixé façon CROWBAR, ce pourrait être une façon de voir les choses. Une autre manière serait de penser à du pur stoner rock, teinté de Southern, débarrassé de presque tout psychédélisme, joué avec des guitares crépitantes et chanté avec une voix rugueuse et acharnée. Une troisième option, la meilleure, serait d’écouter l’album et de se faire sa propre idée.
L’album, justement. House Of The Rising Smoke aligne six morceaux compris entre 4 et 7 minutes. Cela ne fait au total qu’une grosse demi-heure de plaisir, mais cela reste avant tout du plaisir.
Dès le premier titre, Stoner Dream, le groupe nous plonge dans sa friteuse – un rythme limite tribal, plein de petits stop and go qui séparent des plages pachydermiques, bref, le kiff.
Sur Eye Of The Electric Mountain, sur avons droit à un nouveau riff hypnotico-lourdingue d’obédience sabbathienne et, régulièrement, de belles petites accélérations de ce dernier. Le morceau abrite à partir de 4:00 un joli décrochage rythmique qui sert de support à un solo court mais jouissif.
Les toms bass s’en donnent à cœur joie dès l’intro de Night Of The Blue Smoke. Il faut prévoir l’anti-moustique car ce titre possède une forte ambiance Bayou. La plage instrumentale en son centre est des plus sympa, avec la guitare rythmique en mode staccato, puis le plus cool solo de six-cordes de l’album.
Vous avez toujours votre antimoustique ? Ça tombe bien car vous en aurez besoin pour affronter Son Of A Bitch. Prévoyez aussi un grigri pour éloigner les alligators et vous protéger des sortilèges vaudou, juste au cas où.
La nouvelle venue dans le groupe, à savoir Violeine (ex-WITCHGROVE), ouvre Rainbow Rider par quelques mesures de basse puis tout s’arrête, et ça repart... massivement ! De manière très subtile, en cours du morceau, la basse reviendra frôler le lead à plusieurs reprises malgré les assauts répétés des autres musiciens.
Pour clôturer l’album et comme son titre l’évoque, Space Weeds And Heavy Trips nous plonge dans une ambiance plus mouvante et enfumée avec son riff élastique. Renouant avec les standards du Desert Rock, GOATFATHER nous offre ici aussi une belle jam instrumentale au cœur de la compo. Merci pour cette jolie conclusion.
Vous ne trouverez pas dans cet album ni tempos speed, ni tempos trop lents, ni démonstrations instrumentales gratuites, ni fignolages électroniques d’ambiances, ni traces d’arachides. La base de GOATFATHER reste la recherche de puissance et d’efficacité sans esbrouffe et dans le respect d’un cahier des charges imposant à leur culture un mode de production organique. Ces dix années d’expérience portent leurs fruits et je sens le groupe en totale harmonie avec son concept.
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GOATFATHER est composé de :
- Yann : guitare et chant ;
- Pierre : lead guitar ;
- Violeine : basse ;
- Raphaël: batterie.
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Discographie :
- 2016 : Hipster Fister - (LP) Chroniqué ici !
- 2021 : Monster Truck - (LP) Chroniqué ici !
- 2025 : House Of The Rising Smoke - (LP).
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Extraits de House Of The Rising Smoke :
- Night Of The Blue Smoke : Cliquez ici !
- Stoner Dream : Cliquez ici !
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