WITNESSES - Joy
Style : Dark / Gothic / Doom / Stoner
Support :
MP3
- Année : 2024
Provenance du disque : Reçu du groupe
6titre(s) - 34minute(s)
Site(s) Internet :
WITNESSES BANDCAMP
WITNESSES FACEBOOK
Label(s) :
Auto Production
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   (15/20)
Date de publication : 13/12/2024
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Pas la moindre trace de joie !
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Autant le rappeler, le nom du projet étant au pluriel, WITNESSES est, depuis 2016, avant tout le support créatif de Greg SCHWAN, multi-instrumentiste new yorkais (accessoirement ex-WHILE HEAVEN WEPT) ; Joy constitue le huitième album studio une discographie, architecturée de façon assez déroutante. Le premier opus était sobrement baptisé I (2017), le second II (2018) et le troisième… To Disappear And To Be Nothing (2919). Fin de la numérotation romaine ? Que nenni, pour que le quatrième album se nommait III (2919 aussi). Puis vint Doom II (2020, relire ici : cliquez ici) et ne me demandez pas s’il y a un Doom I, vous allez aggraver ma migraine. 2021 vit la parution de IV (chroniqué ici : cliquez ici) et de The Collapse.
Cette même année, décidément fructueuse, Greg SCHWAN fait paraître un premier EP, Poltergeists I, suivi en 2022 d’un nouveau EP The Holy Waters (chroniqué ici : cliquez ici).
La première révélation de cet album est le sens de l’humour du maître à penser de WITNESSES. Si la musique varie grandement en fonction des productions (souvent Ambient, parfois Doom ou gothique), nul n’aurait songé à accoler le mot joie à un opus de Greg SCHWAN ! Mais puisque c’est l’auteur qui le décide, cela doit faire sens avec le concept développé ici. Hormis un bref interlude instrumental, les six autres pistes ont toutes pour titre principal Joy, chacune bénéficiant heureusement d’un véritable titre entre parenthèses.
Venons-en à l’essentiel, à savoir la proposition artistique. En l’occurrence, il s’agit sûrement de l’offre la plus accessible jamais mise en ligne par WITNESSES. Indéniablement, Joy se caractérise à la fois par une parfaite limpidité du son et par une atmosphère puissamment mélancolique. L’inspiration fondamentale demeure celle du Doom Death des années 90 ; on songe certes aux pionniers indépassables PARADISE LOST, aux géniaux suiveurs MY DYING BRIDE et aux talentueux juniors ANATHEMA, sans oublier les indispensables Suédois de TIAMAT. Inspiration dont on retrouve les traces dans ces riffs basiques qui ponctuent les passages les plus lents, mais qui électrisent complètement certaines accélérations relatives ; dont les deux cas de figures, c’est rêche, c’est rude, c’est sinistre.
Cela dit, il s’agit du seul prurit, extrême quant à l’inspiration, pondéré quant au rendu global. Même s’il est ponctuellement taraudé par ces tentations rugueuses, le propos de WITNESSES repose ici bien plus sur des guitares en son clair et acoustique, tissant inexorablement des toiles délicates certes, mais avant tout prégnantes, nettement animées par des stries mélancoliques, plus ou moins appuyées sur le plan des riffs et de la section rythmique.
Pour Joy, le maestro a recruté au micro un dénommé Simon BIBBY, très à l’aise dans un registre médium, posé à dynamique, limpide et expressif, quoiqu’évitant tous les excès plaintifs, leur préférant une saine alternance entre séquences presqu’épiques et plages nettement plus calmes et sensiblement abordées, avec le renfort d’un chant féminin sur le conclusif et fort délicat Joy (Safety In Me).
Outre des compositions aux composantes finalement très balisées, Joy se trouve desservi par un mixage vite pris en défaut en cas de montée en puissance, la batterie sonnant de manière assez maigrelette in fine. Même en demeurant dans une économie ultra do it yourself, l’homme derrière WITNESSES réussit une fois de plus à livrer une version vibrante d’un Metal tourné vers l’émotion.
Vidéos de Joy (I see everything) cliquez ici et de Joy (Like A River) cliquez ici
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