SATAN - Songs in crimson
Style : Heavy Metal
Support :
MP3
- Année : 2024
Provenance du disque : Reçu du label
10titre(s) - 44minute(s)
Site(s) Internet :
SATAN FACEBOOK
SATAN WEBSITE
Label(s) :
Metal Blade
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  (18/20)
Date de publication : 27/09/2024
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Metal britannique : le meilleur de la tradition des années 80
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Mea maxima culpa : notre site a très peu rendu compte de la production discographique de ce quintette britannique, héritier direct de la New Wave of British Heavy Metal, qui publia en 1983 son premier album, Court In The Act. Si addictif soit-il, de par son Heavy Metal relevant autant de JUDAS PRIEST que d’IRON MAIDEN, cet album parut hélas en léger décalage, le Speed, le Thrash et le Crossover Hardcore-Metal prenant franchement l’ascendant à l’époque. Le contraste douloureux entre l’accueil critique globalement louangeur et une reconnaissance publique déficiente n’empêcha aucunement SATAN d’entamer une carrière discographique constante, sans aucun faux pas, sans aucune concession aux tendances au fil des décennies.
Aujourd’hui encore, SATAN demeure fidèle à son Heavy Metal, souvent rapide, toujours intense, principalement remarquable de par ses duels de guitare assurés par les historiques bretteurs Russ TIPPINS (ex-PARIAH, BLIND FURY et TYSONDOG, également actif depuis quelques années au sein du combo américain TANITH cliquez ici) et Steve RAMSEY (lui aussi ex-BLIND FURY et PARIAH, toujours membre de SKYCLAD). Il est incroyable qu’après tant de décennies écoulées, les deux complices parviennent à interagir avec une verve palpable et un sens mélodique jamais pris en défaut. Très honnêtement, à titre personnel, je prends davantage de plaisir à écouter les duels de ces deux bretteurs de l’ombre, qu’à entendre les plans convenus des paires des guitaristes à l’œuvre chez JUDAS PRIEST et IRON MAIDEN. Tiens, en passant, osez soutenir que le riff introductif de Curse In Disguise ne vous rappelle pas celui du Powerslave d’IRON MAIDEN, avant que le premier break n’introduise un riff de teigne digne de The Ripper de JUDAS PRIEST. Influences de bon goût, assumées et bien portées.;
La section rythmique assurée par la basse volubile de Graeme ENGLISH (SKYCLAD, ex-BLIND FURY et PARIAH) et par la batterie sèche, quoique très mobile et dense, de Sean TAYLOR (ex-BLITZKRIEG, ex-PARIAH, ex-RAVEN, ex-BLIND FURY) assure une assise strictement efficace, mais aussi souple et adaptative, au gré des changements de rythmes et de tempos. Même s’il s’agit d’une composante du son global de SATAN, la sécheresse allouée par la production et par le mixage à ce tandem rythmique émérite ne laisse pas de m’étonner depuis toujours…
Reste à traiter la dimension vocale, assurée par monsieur Brian ROSS. Furieusement présent sur Court In The Act, le chanteur s’illustra principalement au sein de sa seconde formation, BLITZKRIEG (dont METALLICA reprit le titre éponyme sur le maxi 3 titres Creeping Death, publié en 1984). Tout jeune septuagénaire, le chanteur fait face à une situation inédite puisque la sortie du nouvel album de SATAN correspond à celle du nouveau BLITZKRIEG (sans titre, paru quasi-simultanément chez Mighty music, pas parvenu chez nous). Divine surprise, le chant de Brian ROSS semble avoir traversé les décennies sans avoir le moins du monde muté, encore moins faibli. Dans un registre médium, ce vétéran module de manière expressive, oscillant entre hargne retenue, aplomb laconique et tendances plus maussades. Le fait est qu’il procure une fois de plus des prestations à la fois expressives et efficaces, ce qui n’est pas donné quand on a 70 ans !
Certes, SATAN ne prend aucun risque et déroule son menu traditionnel, sans coup férir. Conséquence de cette constance, l’auditeur déjà convaincu de longue date retrouve ses marques aisément, tandis que l’impétrant se trouve facilement converti au Heavy Metal britannique typique des années 80. Rien de spectaculaire, rien de révolutionnaire, juste un jouissif rappel de vaccin de Heavy Metal britannique du début des années 80 : gloire à SATAN !
Vidéo de Turn The Tide : cliquez ici
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