Métal Intégral - Chronique / HEAVYLUTION

Que la loi du metal soit respectée !

Dix ans après Children Of Hate, les stéphanois de HEAVYLUTION reviennent dans la course avec un nouvel album long. Le bon souvenir que je garde de leur précédent opus m’attire vers ce nouveau matériel, sans compter que l’illustration de couverture signée du tentaculaire (il est partout !) Stan W. DECKER donne envie et reflète parfaitement l’ambiance.

The Cycle s’ouvre sur quatre morceaux dédiés au cycle Fondation d’Isaac Asimov. Exile, le premier est un petit instrumental avec guitare sèche et chœurs éthérés au menu, une mise en bouche gentille et harmonique. The Plan, le second nous offre un heavy metal mélodique classique avec un riff bien appuyé. Difficile de ne pas souligner les évidentes qualités du chanteur. La mélodie vocale nous rappelle IRON MAIDEN du temps où ce dernier faisait du Heavy Metal. Les twins guitars prennent du plaisir mais j’aurais apprécié le même en plus compact. Mon préféré reste Sacrifice car bien plus mordant, voire trashy, et délibérément plus rapide avec une voix plus hargneuse, des parties solo carrément réussies, et une outro toute en délicatesse plutôt bien vue. Sur la dernière partie, Quest For Burden, la rythmique se fait méchante mais mon excitation retombe lors des couplets dont le lyrisme casse un peu les pattes à l’énergie bien qu’au cœur du titre les instruments reprennent du poil de la bête avec notamment l’éveil de la double grosse caisse. Question sensibilité, je ne suis pas fan absolu mais je reconnais le talent d’écriture que nécessite la riche construction de ce pavé épique qui passe par de nombreuses couleurs.

De la même façon, Rain Of Lies, me tire des waouh admiratifs lorsque je découvre le jeu si bien réglé des deux guitares aux côtés de cette mélodie vocale ardue qui pourrait faire trébucher de nombreux chanteurs, pas Paul. La classe !

Nous abordons à présent un nouvel univers. Deadly Science est introduit par une guitare clairement venue pour en découdre. Le riff très nerveux fait de ce morceau le plus pêchu du skeud. Pour comble de bonheur, The Earth Will Remain prolonge cette sensation du HEAVYLUTION qui a trouvé son régime de combat. Je m’étais bêtement imaginé qu’après ces deux pièces, la pression allait redescendre, eh bien je me suis planté car Led To Ruin continue de nous tenir la dragée haute, tant par sa rythmique rapide que par son solo lumineux. Joli cadeau pour la fin, Shepherds Of Fear baisse dans les tours tout en gagnant en lourdeur. Pour les possesseurs du vinyle, le voyage s’arrête ici, sur une fort bonne impression. Quant aux détenteurs de la version numérique, ils devront sortir leur briquet et le balancer au rythme de la ballade emphatique de Travel For Life, un bonus qui possède, certes, sa petite progression dramatique sympa mais me laisse sur un sentiment mitigé du genre, très bien fait mais pas trop mon truc.

Chacun ses goûts, n’est-ce pas ? Il y aura ceux qui préféreront la première partie dominée par l’épopée très power-heavy-thrashy metal des quatre mouvements du Cycle Fondation et ceux qui apprécieront l’éveil de la bête dans les enchaînements de Deadly Science à Shepherds Of Fear. Perso je fais plutôt partie des seconds.

The Cycle n’est peut-être pas une re-fondation du heavy metal français mais soyez au moins sûrs de trois choses : la loi du metal est respectée, les qualité d’écriture et d’interprétation sautent aux oreilles et le chanteur est une bête.

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HEAVYLUTION est composé de :
- Paul EYSSETTE, chant ;
- Olivier DUPONT, guitare ;
- Loïc CHALINDAR, guitare ;
- Benjamin VIDAL, basse ;
- Laurent DESCOURS, batterie.

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Discographie :
- 2008 : Metal Is Our Blood - (EP chroniqué ici) ;
- 2011 : The Architect - (EP chroniqué ici) ;
- 2015 : Children Of Hate - (LP) ;
- 2025 : The Cycle - (LP).

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Extrait de The Cycle :
- The Earth Will Remain : Cliquez ici !
- Deadly Science : Cliquez ici !

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