Métal Intégral - Chronique / BURNING SAVIOURS

Promenons-nous dans les bois...

On n'y croyait plus ! Le dernier album de BURNING SAVIOURS, Nymphs And Weavers, remontait tout de même à 2007 !!! C'est donc par surprise que le quatrième rejeton de la formation suédoise déboule. Le groupe n'a pas attendu l'actuelle vague rétro pour ancrer son Doom Metal avant tout dans les influences des années 70 ; BURNING SAVIOURS a trouvé son identité il y a des années déjà, à une époque où les membres de KADAVAR, THE VINTAGE CARAVAN et autres BLUES PILLS étaient encore dans leurs couches !

De fait, les sept compositions de Unholy Tales From The North ressemblent toujours à des prototypes de Heavy Metal vintage produits au fond des bois. Le chant est clair, légèrement rauque par instants, évitant les vocalises acrobatiques au profit d'un phrasé basique (à noter que deux textes sont chantés dans la langue natale du groupe) ; les riffs sont rêches et pas surgras, contrastant avec des interventions solo mélodiques et bluesy ; la dynamique et l'épaisseur reposent sur la section rythmique composée d'une basse volubile et d'une batterie au son sec et au jeu de cymbales très présent. BURNING SAVIOURS n'opte pas pour un Doom ultra Heavy ni lyrique, mais pour une formule assez terre-à-terre que l'on rapprochera davantage de l'approche globale propre à la scène Doom traditionnel américaine (THE OBSESSED, UNORTHODOX, WRETCHED...).
La production privilégie la sécheresse et la clarté, ce qui situe de facto cet album à des années-lumière des sonorités hyper compressées actuelles. Par rapport à Nymphs And Weavers, le groupe est revenu à un propos plus sévère, plus sombre, un poil plus Heavy, mettant une sourdine aux touches Prog Folk proposées auparavant.

Symbole d'authenticité, Unholy Tales From The North a cependant un inconvénient : sa durée de 27 minutes, relevant davantage du mini album ! La qualité du Doom vintage proposé ici nous amène bien sûr à en vouloir encore plus...

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