Métal Intégral - Chronique / TIGERLEECH

Stoner et esprit de black sabbath

Fondé en 2013, TIGERLEECH se compose de Sheby (chant), Fabien (basse), Pierrot (batterie / chœurs) et Ian (guitare / chœurs). Son premier EP autoproduit, Danse Macabre, est publié l'année suivante. Le quartette se réclame du Stoner, une orientation qui apparaît nettement dès l'introductif Lost Dignity, titre oppressant reposant sur une section rythmique touffue dont émergent de puissantes guitares. Dans un tel contexte, on s'attend à découvrir des parties vocales saturées. Cependant, le chant se révèle majoritairement clair, la seule exception étant constituée par un pont où Sheby opte pour un style proche du Hardcore. Mother Knows réunit les mêmes caractéristiques, tout en incluant un élément original, un solo de basse.

Par ailleurs, Danse Macabre introduit une influence essentielle du quartette, BLACK SABBATH. Le riff d'introduction de cet extrait, lent, lugubre et orné d'un glacial triton satanique, évoque instantanément le morceau éponyme du légendaire combo, parfaite ouverture de son premier album, Black Sabbath (1970). De plus, par ses cris de gargouille, le chanteur n'hésite pas à convoquer Ozzy Osbourne. TIGERLEECH a donc plutôt joliment assimilé l'esprit de ces figures tutélaires du Metal, ce qui contribue à enrichir sa palette Stoner. De quoi fonder de sérieux espoirs sur un futur LP.

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