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Chronique
YEAR OF THE GOAT - The unspeakable

Style : Metal
Support :  MP3 - Année : 2015
Provenance du disque : Reçu du label
9titre(s) - 52minute(s)

Label(s) :
Napalm Records
 (19/20)

Auteur : Alain
Date de publication : 24/07/2015
Totalement envoûtant
Quand bien même ce deuxième album des Suédois de YEAR OF THE GOAT porte un titre dissuasif en la matière, il va bien falloir tenter de mettre des mots sur cette merveille. A priori, depuis le nom du groupe en passant par l'imagerie et les textes, chacun pourrait prédire que la formation donne dans une forme ou une autre de Heavy Metal à connotation occulte. Comme le laissaient penser les enregistrements précédents, notamment le premier album magistral Angel's Necropolis (2012), YEAR OF THE GOAT a bel et bien été influencé par le Hard Rock et le Heavy Metal des années 70 et du début des années 80. Mais son inspiration va largement au-delà, puisque le Rock garage et psychédélique des années 60-70 constituent incontestablement des sources d'inspiration. Nul doute que la noirceur théâtrale du Rock gothique serve également de point de repère. En fait, du Heavy Metal, les musiciens de YEAR OF THE GOAT ont surtout conservé un goût pour l'intensité de la section rythmique (plutôt que l'agressivité), pour des guitares solo incisives et mélodiques en même temps, pour un climat occulte.

Pour le reste, les deux dimensions essentielles de ce second album sont la mélodie d'une part, l'emphase d'autre part. A lui tout seul, le titre d'ouverture All He Has Read me paraît rassembler tous les atouts et toutes les ambitions du groupe. Pas loin de treize minutes au cours desquelles s'imbriquent et se succèdent selon des modalités presque progressives des moments très intenses et des passages paisibles d'une beauté fascinante. Le tout dominé par le chant clair, angélique, ample et magnifiquement expressif de Thomas ERIKSSON ; il s'agit clairement là d'un atout majeur pour le groupe, tant il imprime à tous les morceaux une palette d'émotions sincères. La partie vocale est d'autant plus en réussite que le chant principal se trouve rehaussé par des chœurs magistralement assurés et agencés. Tout cela ne serait qu'habileté si les lignes mélodiques n'étaient pas en soi impériales et lumineuses, tout simplement irrésistibles.

Certaines compositions semblent avoir été construites selon des modalités typiquement Metal, avant que leur son soit dégraissé, épuré et que leurs structures se voient adjoindre des éléments extérieurs : claviers fantomatiques (The Wind), guitares aux sonorités tremblantes et troubles, influences hispanisantes (Black Sunlight)... Objet du premier clip (cliquez ici), The Emma pourrait être un merveilleux morceau de Doom à la CANDLEMASS s'il n'était pas agencé et interprété de manière plus légère, avec pourtant un résultat d'une intensité quasi liturgique. Remarque valant aussi pour Riders of Vultures et World Of Wonders. Pourvus d'un chant plus grave et crooner, The Wind et Black Sunlight (quel refrain !) mettent en exergue les influences gothiques.
A la saturation et à la lourdeur, YEAR OF THE GOAT préfère une emphase nuancée. Comme Lucifer, le groupe apporte la lumière ; comme Satan assaillant Jésus dans le désert, il se fait tentateur.

A un moment ou à un autre des écoutes incessantes de cet album captivant, me sont venues à l'esprit des références a priori inconciliables : la lourdeur transcendée par le lyrisme de CANDLEMASS, le spleen lumineux des premiers WHILE HEAVEN WEPT, le Rock d'inspiration 70's des derniers PAIN OF SALVATION, le Metal mystérieux et obscur de PAGAN ALTAR, le Rock chamanique des DOORS et donc de THE CULT, l'emphase mélodique de MUSE, la grandiloquence de MEAT LOAF, l'intériorité angoissée et lyrique de Jeff BUCKLEY, la noirceur croonante de Nick CAVE, le Rock cryptique des SISTERS OF MERCY, la complémentarité mélodique des guitares de WISHBONE ASH, les cavalcades épiques de la période 2005-2011 de AND YOU WILL KNOW US BY THE TRAIL OF DEAD... Il s'agit là d'évocations et non pas d'influences évidentes ou encombrantes. C'est juste pour dire si The Unspeakable dépasse les cadres établis et enflamme la culture Rock dans un spectre large et majestueux.
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