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Chronique
KERRIGAN - Bloodmoon

Style : Heavy Metal
Support :  MP3 - Année : 2023
Provenance du disque : Reçu du label
8titre(s) - 41minute(s)

Site(s) Internet : 
KERRIGAN FACEBOOK
KERRIGAN BANDCAMP

Label(s) :
High Roller Records
 (17/20)

Auteur : Alain
Date de publication : 27/10/2023
Heavy traditionnel de qualité
Et si l’on s’offrait une fort agréable régression vers le Heavy Metal des années 80, plus précisément du milieu de cette décennie qui se révèle de plus en plus référentielle au fil des décennies ? Allez, roule ma poule !

Le véhicule nous est offert par un duo allemand, formé en 2020, voguant sous pavillon KERRIGAN, dont Bloodmoon est le tout premier album. En l’occurrence, quelle belle réappropriation que ces huit compositions qui reprennent à leur compte les recettes les plus rutilantes, et tranchantes de l’époque, sans oublier d’accaparer le pouvoir mélodique imparable d’un certain Hard Rock carré du point de vue rythmique et chatoyant du point de vue mélodique.

Le fait est que, sur un total de huit morceaux (pour une durée totale frôlant le maximum technique pour un disque vinyle), cinq s’inscrivent dans la zone d’efficacité absolue, en termes d’impacts rythmique et mélodique, à savoir un rapport parfait entre des rythmiques sèches, tranchantes et millimétrées – donnant la part belle à des riffs acérés –, assignées à des rythmes binaires, à des tempos médium, mais aussi parfois à des accélérations fringantes. une formule certes peu originaux quant à l’inspiration, mais ô combien généreux en riffs de teigne, en rythmiques affûtées, en solos de guitare mélodiquement construits, en doubles harmonies de guitares à la JUDAS PRIEST (puis ACCEPT, puis LIZZY BORDEN), avec quelques accès plus étincelants qui évoquent IRON MAIDEN, périodes Piece of Mind et Powerslave.

Que ce soit en modalité rapide ou mid-tempo, jamais le tandem n’oublie cette existentielle double exigence de tranchant métallique et d’accroche mélodique. Outre, l’impeccable alignement guitare-basse-batterie, le tandem peut compter sur sa prestation vocale, limpide, en mode médium et constamment modulée, mélodiquement plus arrangée que ne le nécessiterait le tout-venant. Parfaitement sous contrôle, tant technique qu’évocateur, le chant clair et médium du guitariste Jonas WEBER se trouve constamment enrichi par des harmonies totalement complémentaires, qui viennent compenser un relatif manque de puissance, la capacité à moduler n’étant jamais prise en défaut.

En sommes, assistons-nous à une fusion idéale entre un ACCEPT ouvrant triomphalement son Heavy Metal carré, fougueux, teigneux et rythmiquement intransigeant à la franche mélodie (Metal Heart, 1985) et un DOKKEN en nette transition entre un Heavy-Hard européen racé et un Hard plus accessible (Tooth And Nail, 1984). Quiconque pourra, au choix, ajouter ses influences complémentaires, ses préférences personnelles ; le fait est que le duo KERRIGAN parvient à fédérer, sans fétichisme sonore anachronique, mais sans pour autant céder aux facilités abusivement séductrices (car numériquement retravaillées).

A trois reprises, le duo s’aventure au-delà du format pivot, contenu entre trois et cinq minutes. Approchant à une reprise les six minutes avec le mid-tempo Hold The Banner, KERRIGAN n’enclenche rien de spécifiquement étonnant, sans pour autant lasser.
A contrario, et fort logiquement, les deux occurrences qui voient KERRIGAN franchir le cap des sept minutes – Against The Westwind et Mesmerizer – impliquent forcément un dispositif un tantinet plus complexe, avec à la clé un agencement de séquences – simples et directes – qui dessine un paysage moins directement orienté vers l’efficacité brute.

Pas de révolution donc, mais pas de simple hommage, strictement repompé sur les recettes d’antan. Indéniablement, KERRIGAN manie les arts traditionnels, typiques du début des années 80, à la croisée d’un Hard mélodique et d’un Heavy sec et tranchant. L’intérêt principal de KERRIGAN réside dans sa capacité à transcender quelque peu les modèles, ainsi que la volonté de s’aventurer occasionnellement au-delà d’un périmètre strictement limité à la réitération d’un modèle vertueux, mais obsolète de longue date. Vivement un second rendez-vous, histoire de valider les espoirs portés par cet opus inaugural.

Vidéo de Forces Of Night cliquez ici
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