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Chronique
BIG BIG TRAIN - The likes of us

Style : Prog Heavy / Prog Metal / Prog Rock
Support :  MP3 - Année : 2024
Provenance du disque : Reçu du label
8titre(s) - 63minute(s)

Site(s) Internet : 
BIG BIG TRAIN FACEBOOK

Label(s) :
Inside Out
 (18/20)

Auteur : JMM213
Date de publication : 24/02/2024
Il en faudrait plus, des gens comme vous !
Pour tout dire, je ne sais pas comment débuter cette chronique. Oui, je me sens un peu confus d'être passé depuis plusieurs décennies à côté de BIG BIG TRAIN, ce groupe de prog anglais en activité depuis 1990, si, si ! Ce n'est pas comme si ce n'était pas leur 16ème album, non, non ! Sans vouloir me défausser, je dois avouer que je n'avais pas été emballé plus que cela par une première écoute d'un titre, il y a de cela quelques semaines. Mais, comme souvent dans le prog, il est nécessaire, pour ne pas dire obligatoire, d'écouter plusieurs fois les morceaux, afin de les apprécier à leur juste valeur. Ce groupe n'a jamais été chroniqué sur notre site, certainement parce que la tonalité générale est quand même bien marquée prog, sans la moindre touche de métal à l'horizon. Ne fuyez pas pour autant, car ce groupe a de grandes qualités, vous allez voir. Un peu d'histoire, tout d'abord. De la formation initiale, il ne reste que Gregory SPATOWN, à la basse, guitare et claviers. Je ne vais pas énumérer les nombreux changements de personnel intervenus depuis le début, car ce serait très fastidieux, mais je me dois de souligner que David LOGDON, chanteur principal depuis 2009, est malheureusement décédé en 2022 et a été remplacé par Alberto BRAVIN, chanteur de PREMIATA FORNIERA MARCONI (PFM pour les intimes !), le mythique groupe progressif italien. Ma foi, le choix est tout à fait judicieux, tant l'italien chante merveilleusement bien. Le groupe compte également en son sein une grosse pointure, en la personne de Nick D'VIRGILIO, le batteur de SPOCK'S BEARD qui a également tenu les baguettes avec GENESIS sur leur dernier album studio, excusez du peu ! L'ensemble est complété par Rikard SJÖBLOM, guitare, claviers, et choeurs, Dave FOSTER, aux guitares, Oskar HOLLDORFF, aux claviers et au chant, présent depuis peu, et enfin Clare LINDLEY, au chant et au violon, un violon assez présent pour mon plus grand plaisir. L'album affiche plus d'une heure de musique, un format qui n'étonnera pas les amateurs de prog. Parmi les 8 titres présents, l'un dépasse même les 17 minutes ! Et parmi ces 8 titres, figurent, à mon goût tout du moins, quelques perles de prog.

Ce qui m'a tout de suite frappé chez ce groupe, c'est cette lecture immédiate, évidente, de leur musique. Ceci n'empêche pas une maîtrise parfaite des instruments, mais il y a parfois un supplément d'âme qui fait la différence, je trouve. J'ai envie, pour une fois, de commencer par ces morceaux qui m'ont totalement conquis et non par ordre d'apparition. En premier lieu, il y a Love Is The Light, qui débute au violon, sur un tempo calme. Immédiatement, la voix d'Alberto BRAVIN m'éblouit. Une perfection, tout simplement ! Elle est d'une telle pureté dans les aigus, que cela me fout des frissons, à chaque fois que je l'entends. A ce propos, ce que j'aime beaucoup, mais vraiment beaucoup, chez les groupes de prog, ce sont les parties chantées, et là, je suis servi ! D'après ce que j'ai lu, ce qui fait la réputation du groupe, ce sont les polyphonies vocales, et ce morceau en est rempli. Pour moi, Alberto BRAVIN se hisse à la hauteurs des plus grands, sur ce titre, comme, je ne sais pas, James LABRIE, par exemple ...ou Mikael ERIKSEN de CIRCUS MAXIMUS aussi. Par moments, il prend les mêmes intonations que Danny LOPRESTO, un autre chanteur de prog austalien (que j'adore), qui a oeuvré chez SOUTHERN EMPIRE (première époque). Le morceau se finit sur des choeurs pratiquement a capella, de toute beauté. Miramare est un autre morceau de choix. La voix est toujours aussi élégante et elle est magnifiée par des choeurs resplendissants, qui l'entourent avec une infinie douceur. Puis le morceau part vraiment avec une basse sautillante. Il y a une partie de violon, qui me fait penser à ce que faisait Robby STEINHARDT, le regretté violoniste de KANSAS. La mélodie est ourlée et les ambiances se succèdent, avec des passages de prog symphonique, mettant en valeur le jeu de batterie superbe de précision et d'inventivité de Nick D'VIRGILIO, puis on passe par une espèce de fanfare, rapidement rattrapée par un solo de guitare éclatant. Quelle richesse musicale ! C'est un superbe morceau. S'il faut parler de références, je citerai en vrac PINEAPPLE THIEF, SPOCK'S BEARD, Steven WILSON, TRANSATLANTIC, FLYING COLORS, FLOWER KINGS ou bien encore IQ. Ici, la technique est au service de la mélodie, ce qui éloigne le groupe de l'autre versant du prog, tendance métal cette fois-ci.Vous avez dit DREAM THEATER ? Passons à Last Eleven, maintenant. C'est pour moi un morceau qui porte la marque GENESIS, les maîtres, quoi ! On a droit à un festival de basse, une basse qui semble totalement libérée de toute contrainte rythmique, et qui se lance dans des figures acrobatiques de haute volée. La voix est bien là, ne vous inquiétez pas, rejointe par de superbes choeurs. Tout s'entremêle à la perfection, la voix, le violon, les claviers, les arpèges de guitare, la batterie toute en légèreté. Cela donne un moment suspendu, hors du temps, qui vole bien haut dans un ciel immaculé. Les harmonies vocales sont absolument délicieuses et c'est une démonstration de ce que peut et ce que doit être le prog. Je dis bravo et merci !

Oblivion commence avec des vocalises à la YES. C'est un morceau relativement court. Alberto BRAVIN sait aussi forcer sa voix, et cela lui va parfaitement bien. Voilà du prog rock comme j'aime, avec des choeurs féminins et un chant qui virevolte au dessus. L'esprit du morceau est totalement tourné vers le prog des années 70 et c'est un vrai plaisir. La rythmique fait un festival. Les 4 morceaux dont je viens de parler sont tous sortis en single, et je comprends facilement pourquoi. Violon/Guitare sèche pour débuter tout en douceur Beneath The Masts, le plus long morceau de l'album. La ligne de chant est irréprochable et pleine de sensibilité. Nous sommes en plein dans le prog. Puis la rythmique se met en place, avec une basse toujours aussi agile. Les climats s'enchaînent tranquillement jusqu'à la 10ème minute, moment à partir duquel le jazz-rock investit le morceau, avec une débauche musicale, chacun y allant de son solo, à la guitare, au violon. C'est dans ces moments là que l'on pourrait trouver une similitude avec ce que fait DREAM THEATER. Mais cela ne dure pas très longtemps et le morceau se radoucit, avec un passage guitare/voix, suivi d'une superbe envolée de choeurs, laissant la place à un solo de guitare floydien, empli d'émotion. La classe, encore une fois ! States On est un morceau de 4 minutes, plus classique, qui laisse parler les choeurs. Bookmarks est un titre qui voit le chant d'Alberto BRAVIN se libérer des contraintes terriennes, pour venir tutoyer les étoiles et ce n'est pas qu'une expression.Quelle délicatesse ! Le refrain chorusé me laisse d'ailleurs émerveillé. Et voilà que je parle en dernier du premier morceau de l'album ! Ils m'ont bien retourné le cerveau, ces anglais ! Light Left In The Day, est un morceau qui part un peu dans tous les sens. C'est un instrumental, bien fait, certes, mais qui n'apportera rien de plus au genre. Autrement dit, j'ai déjà entendu de nombreux groupes jouer ce type de morceau qui fait la part belle à la technique. A leur place, je l'aurais mis à la fin de l'album, mais ce n'est que mon avis....

J'espère avoir rattrapé mon oubli en vous parlant de ce superbe album de prog. Le groupe a du succès dans ce milieu et je pense que c'est tout à fait mérité, tant les musiciens excellent dans leur art. Pour ceux qui aiment le prog et même pour les autres, je vous invite à faire un petit voyage à bord de ce BIG BIG TRAIN.

L'album sort le 1er mars.

Love Is The Light : cliquez ici

Oblivion : cliquez ici

Miramare : cliquez ici
COMMENTAIRES DES LECTEURS Vos commentaires, vos remarques, vos impressions sur la chronique et sur l'album
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BOUBOU Le samedi 9 mars 2024
Fort beau texte, bien détaillé, qui donne envie d'aller prendre un ticket pour ce fort long train. Amateur de Rock Progressif depuis le tout début du mouvement, j'aime cette formation. Ce dernier album est une vraie réussite!
Commentaire de JMM213 : Bah tout à fait d'accord avec toi mon cher Boubou ! Merci pour le commentaire. C'est un magnifique groupe, avec qui j'ai pris le train en marche. Comme on dit, ce qui est important, ce n'est pas la destination, c'est le voyage.
Alain Le dimanche 25 février 2024
Belle chronique, pour un groupe incroyablement résilient et un fort bel album.
Commentaire de JMM213 : Merci pour ton commentaire qui me va droit au coeur (choeur ?). Un superbe groupe, c'est sûr !
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