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Chronique
ANGRA - Cycles of pain

Style : Prog Heavy / Prog Metal / Prog Rock
Support :  CD - Année : 2023
Provenance du disque : Reçu du label
12titre(s) - 59minute(s)

Site(s) Internet : 
ANGRA FACEBOOK
ANGRA WEBSITE

Label(s) :
Atomic Fire
 (20/20)

Auteur : 神の知恵
Date de publication : 16/04/2024
Un album au visage versatile appelé à devenir un futur classique du groupe.
Il y a quelques mois, les brésiliens d’ANGRA sont revenus de leur longue hibernation de cinq révolutions terrestres. Il s’agit du plus excessif silence-radio de la part des sud-américains. Mais, il y a de bonnes raisons à cela. Outre la Covid qui a pointé le bout de sa protéine Spike en 2020 et le départ de Kiko LOUREIRO pour MEGADETH en 2016, c’est véritablement le décès d’Andre MATOS, la voix mythique du groupe, le 8 juin 2019 à l’âge de 47 ans, qui a stoppé toute l’activité du combo, choqué par cette disparition aussi soudaine que tragique. D’autant plus dramatique qu’une réunion du quintet allait sans aucun doute survenir peu de temps après que les protagonistes principaux, Andre MATOS, Rafael BITTENCOURT et Kiko LOUREIRO, qui ne s’étaient plus parlé depuis le split de la Déesse Du Feu en 2000 pour des raisons purement techniques et contractuelles (des problèmes de management et des divergences musicales), s’étaient soit revus autour d’un café soit appelés, Dédé ayant même eu des idées de compositions pour un éventuel album du « grand retour ». Cette mort a été un vrai électrochoc pour toutes les personnes qui ont participé au quintet de près ou de loin depuis sa création en 1991, pour la communauté metal dans son ensemble, voire même, ce qui est surprenant, pour le Brésil tout entier. D’où la mise en place d’une journée spéciale metal en sa mémoire. SHAMAN, projet principal du chanteur surdoué, n’avait alors a priori plus aucun avenir, tout comme le groupe solo du vocaliste, tombé « aux oubliettes ». ANGRA, quant à lui, a eu beaucoup de mal à avaler la pilule et à se remettre au boulot. Le travail de deuil aidant et la résilience faisant son œuvre, Rafael BITTENCOURT prit son courage à deux mains et se forçat à écrire de nouveaux morceaux entouré de ses acolytes, le guitariste Marcelo BARBOS, le bassiste Felipe ANDREOLI, le frappeur de fûts Bruno VALVERDE et le rhapsode Fabio LIONE, une équipe déjà engagée depuis disque du renouveau en 2014, l’excellent Secret Garden.

Les divers confinements n’arrêtant pas la folle équipée, les ménestrels se sont attelés à la tâche par visioconférence, s’échangeant des idées par e-mails et faisant parfois des bœufs sur Skype, histoire de rattraper le temps perdu et de renouer avec l’envie d’avoir envie de rejouer de la musique. Lorsque la période de précaution sanitaire s’est finalement étiolée, le club des cinq a pu se retrouver en chair et en os. Là encore, des mélodies et des riffs ont été proposés par les uns et les autres. Des concepts imaginés. Des paroles rédigées. Des démos enregistrées. Des répétitions effectuées. Ceci avant d’entrer en studio et de mettre en boîte ce qui sera la 10ème rondelle d’ANGRA pour célébrer, d’une façon particulière, le trentième anniversaire de Angels Cry, la galette fondatrice d’un nouveau genre annonçant l’émergence de ce qui allait devenir le metal symphonique dans les années 90.

Après diverses thématiques abordées tout au long des neuf premiers microsillons, comme le Brésil du XVIème siècle (Holy Land), la renaissance (Rebirth), les templiers (Temple Of Shadows), les pathologies psychiatriques (Aurora Consurgens) ou la puissance de « l’Amour sous toutes ses formes » (Secret Garden), c’est aujourd’hui au tour de la souffrance et ses multiples expressions et origines d’être évoquée au travers des douze titres de ce très bon Cycles Of Pain.

Orné d’une énigmatique pochette, représentant une sorte d’ange monstrueux, celui de la Mort, paré de signes ostentatoires religieux ou païens, celui-ci déambule dans une forêt amazonienne en proie aux flammes. Une métaphore du Brésil du 21ème siècle où les viandards détruisent massivement les territoires indigènes pour l’or et la culture du soja OGM destiné au bétail occidental. Cette illustration met immédiatement dans l’ambiance de cette dixième offrande engendrée dans la géhenne. Celle-ci est l’œuvre d’Erick PASQUA, jeune graphiste talentueux. Etant donné les évènements apocalyptiques de ces trois dernières décennies, à commencer par la destruction du World Trade Center, mais aussi par les actes barbares commis au Bataclan, la guerre en Ukraine, ainsi que le meurtre des libertés individuelles par les religieux de tous bords, dont la mise en place de lois anti-démocratiques sous le règne de Bolsonaro, l’ancien « président » brésilien, lèche-couilles patenté de Trump et Poutine, il n’est pas surprenant de voir nos chers instrumentistes exorciser toutes ces frustrations à l’aide de cette douzaine de morceaux émotionnels.

Et c’est après une courte intro instrumentale, Cyclus Doloris, que le groupe rentre dans le vif du sujet avec un titre particulièrement heavy et sombre, Ride Into The Storm, où Fabio s’égosille et les autres membres du combo s’agitent dans un ballet de notes tortueuses. Rien de bien étonnant quand on sait que ce lied évoque avec gravité Dédé MATOS et sa vie chaotique durant laquelle il faisait face à ses propres démons. D’où sa représentation enfantine dans le clip éponyme, dans lequel règne une atmosphère plutôt inquiétante. Musicalement, cette ritournelle, de six minutes et des poussières, surfe beaucoup sur ce qu’a fait ANGRA sur Aurora Consurgens, c’est-à-dire une musique très progressive et alambiquée à la The Course Of Nature et Ego Painted Grey. Le timbre vocal de Fabio LIONE n’a jamais sonné aussi proche de celui d’Edu falaschi à la même période. Les gros riffs sont toujours là et les mélodies caractéristiques du clan brésilien bercent nos oreilles, façon Spread Your Wings avec un passage très doux pompé sur celui de Winds Of Destination. Ce premier jet donne une pêche monumentale, bien que le sujet abordé soit d’une rare noirceur. Assombrissement qui va se confirmer sur la quasi-totalité de Cycles Of Pain. Car, à l’instar du nouvel album de Bruce DICKINSON, il y a un certain sentiment de fatalité qui plane sur ce dixième disque de l’escouade sud-américaine. Mais, contrairement à The Mandrake Project, qui ne fait la part belle qu’aux cinq premières étapes du processus de deuil sur Sonata (Immortal Beloved), Cycles Of Pain se pare tout de même d’une image plus positive en incorporant les deux dernières étapes de ce même processus de deuil, à savoir l’acceptation et la reconstruction, notamment à travers la semi-ballade Vida Seca et son aura lumineuse, amenée par la participation du chanteur de variété LENINE, les percussions sautillantes de Guga MACHADO (qui seront aussi de la partie sur Cycles Of Pain, Faithless Sanctuary et Here In The Now) et les orchestrations d’Antonio TEOLI ainsi que celles de Ronaldo DE OLIVEIRA, mais plus encore sur Generation Warriors où l’ambiance est plus festive malgré, là encore, une thématique contemporaine d’emprisonnement des esprits par la technologie. Il s’agit d’une chanson plus joyeuse et agressive qu’à l’accoutumée et qui pourrait très bien figurer sur un album de JUDAS PRIEST ou de PRIMAL FEAR (petit clin d’œil à l’équipée sauvage de Ralf SCHEEPERS et Mat SINNER soit dit en passant avec un petit vers anodin ou pas, à vous de voir, à la fin du premier couplet : Primal fear has been reset). Ce qui est le plus marquant ici, c’est ce que ce titre respire la joie de vivre et la détermination. Les soli de Rafael BITTENCOURT et Marcelo BARBOSA donnent des frissons tellement leur exécution est impeccable. Felipe ANDREOLI et Bruno VALVERDE s’en donnent littéralement à cœur joie. Nous pouvons constamment ressentir de l’allégresse et de la combativité face à l’adversité. Tandis que Dead Man On Display est d’humeur thrashy avec une grosse pointe de prog’ dans le dernier tiers, les deux Tide Of Changes sont plus calmes et sereins, embrassant le changement comme une nécessité de l’existence, en quelque sorte une évolution de Waiting Silence et Sprouts Of Time.

Gods Of The World est le gros bloc de Cycles Of Pain, une cavatine qui dénonce le sentiment d’impunité des élites qui pètent plus haut que leur cul en s’arrogeant le droit, tels des marionnettistes véreux, de disposer de la vie des petites-gens autant qu’ils le désirent. Elle n’a beau durer que quatre minutes, mais cette antienne résume à elle seule l’ensemble de la carrière de la Divinité Des Flammes depuis Rebirth. Dès le cri de départ de Fabio LIONE, c’est le désespoir de toute l’humanité qui s’exprime. Gods Of The World est le 2 Minutes To Midnight d’ANGRA. Non pas qu’il soit aussi solennel ou rentre-dedans, mais il reste bien en tête, surtout le refrain répétitif. Comme par le passé, nous nous retrouvons devant un lied sautillant avec des claviers entreprenants qui dénotent la volonté des instrumentistes de s’accrocher à la modernité. Gods Of The World est, de facto, d’une nature enjouée, malgré le sujet traité, mû par un espoir grandissant dans la révolte des peuples face aux tyrans. Tandis que Cycles Of Pain se fait plus sombre, plus rebelle dans ses textes, plus audacieux dans son interprétation par Fabio lione, alors que le groupe se met légèrement plus en recul, sur une balade d’un sublime absolu qui aurait pu être un doublon de No Pain For The Dead de par sa parure mélancolique et ses envolées vocales envoûtantes. Il s’agit là du plus beau morceau de Cycles Of Pain, pas forcément du plus intéressant. Puisque Faithless Sanctuary est celui qui dépasse tout ce que le combo a pu faire de plus technique jusqu’à présent, au vu des rythmiques ethniques qui débordent complètement sur ce titre très progressif d’une folie pure. Il n’y a pas un seul moment où Rafael BITTENCOURT et ses acolytes ne changent pas de tempo, de mélodie. C’est une chanson extrêmement massive qui part d’un phrasé arabisant pour finir sur un syntagme plus commun chez ANGRA. Faithless Sanctuary aurait eu tout à fait sa place sur Aurora Consurgens tant l’aspect schizophrénique musical y est développé à un niveau jamais encore exploré par les allègres drilles. Cependant, les ménestrels se font plus aériens sur Here In The Now grâce à la deuxième participation de Vanessa MORENO sur cette ronde plutôt guillerette, car rien ne vaut l’instant présent, un point dans l’espace-temps où l’on se détache du passé et où l’on ne s’inquiète pas de l’avenir, étant donné que ce qui était n’est plus et ce qui sera n’est pas encore écrit. D’où l’infinité de possibilités, à condition de faire les bons choix à l’instant T. Pourtant, tout est éphémère, surtout l’existence. Et c’est pourquoi ANGRA nous le rappelle avec l’opératique et emphatique Tears Of Blood. Nous ne devons pas oublier que nous avons une date de péremption et qu’un jour nos proches ou nous-mêmes verseront des larmes de sang en souffrant intérieurement de notre perte ou de celle d’un être aimé. Mais, le duo Amanda SOMMERVILLEFabio LIONE est magnifique et majestueux, leurs voix se mariant à merveille, à l’instar de celles d’Edu FALASCHI et Sabine EDELSBACHER sur No Pain For The Dead. D’ailleurs, les deux requiem se terminent d’une façon similaire avec un ralentissement soudain, l’un avec un piano l’autre avec une guitare acoustique.

Au final, Cycles Of Pain nous amène à ne pas nous interroger sur le contenu de nos existences, mais plutôt à nous laisser porter par les flots de la destinée, peu importe qu’ils soient tumultueux ou paisibles, tout en choisissant judicieusement ce que nous désirons faire du temps qui nous est imparti sur Terre. Nous pouvons, bien sûr, nier toutes les épreuves qui parsèment notre chemin, rejeter toutes les émotions et nous bâtir une carapace mortuaire qui, en fin de compte, s’effritera d’elle-même, ou bien accueillir tous les bouleversements qui se présentent subitement à nous à bras ouverts et en intégrant toutes les sensations bonnes ou mauvaises qui nous traversent alors, ce qui nous rend profondément humainEs et vivantEs. Car la vie, ce n’est que cela : une succession de douleurs plus ou moins supportables, entrecoupée d’évanescents bonheurs. Une sélection naturelle qui nous permet d’évoluer, de grandir et de développer de la résilience et de l’entraide. D’acquérir de la sagesse et de devenir des êtres spirituels. Il est vrai que ponctuellement nous pouvons ressentir de la colère, de la frustration et de l’impuissance face à de brusques disparitions, comme celle vécue par ANGRA à l’annonce du décès d’André MATOS, son ancien vocaliste, ou celle des tribus autochtones face à la perte de leurs territoires et de leurs traditions. C’est normal et cela fait beaucoup de bien au cœur et à l’âme de les exprimer au travers d’un art sonique ou d’une lutte quelconque. Cependant, ces sentiments empêchent souvent le processus de deuil de se faire. Ce qui induit de la rancœur qui peut, parfois, mener les personnes à la haine de l’autre que l’on croit responsable de l’évènement qui survient, voire au reniement de Dieu, qui n’est pas plus coupable de ce qui arrive. D’où la chute dans les abîmes de nombreux quidams qui pourrissent leurs âmes, quand bien même l’acceptation et la force intérieure auraient pu les mener plus haut et les rendre plus savants. Se laisser choir et rester dans le déni semble plus aisé que de combattre le désespoir à l’intérieur de soi et de rayonner de sa propre lanterne. Pourtant, cette guerre pour éviter de sombrer dans les ténèbres, ANGRA l’a menée avec succès, exorcisant l’éréthisme et l’atrabile par la musique et par les mots. Refusant de tomber dans la lypémanie et l’animadversion. De même que la majorité des personnes dans l’éplorement ou la désespérance et qui se rendent compte que, malgré l’assombrissement qu’elles aperçoivent initialement, elles ont encore des raisons de croire et de subsister, des causes pour lesquelles se démener ou des passions qui demeurent intactes. Cycles Of Pain est une symphonie très loin d’être fataliste. Cet album est un véritable hymne à la joie. Parce-que c’est dans l’obscurité que la lumière se révèle. Les ténèbres ne sont qu’un développateur de l’étincelle qu’il y a en nous touTEs. ANGRA possède ce flamboiement originel qui, bien que s’étant affaibli en 2019 et 2020, n’a jamais totalement disparu, s’étant même amplifié en 2021, quand les cinq larrons se sont remis au boulot. Alternant explosions de joie et passages méditatifs, Cycles Of Pain est le témoignage d’une bande de copains qui a profondément été touchée par le trépas d’une de ses personnalités les plus emblématiques et une longue période de remise en question qui s’en est suivie, ainsi que par les faits divers se déroulant tout autour du globe. Ce qui en fait un disque très personnel et très intense, dans lequel chacunE d’entre nous peut se retrouver. En remerciant touTEs celles et ceux qui ont participé à la construction de cet opus, ce qui inclut les invités cités ci-dessous, les équipes techniques ainsi que les troubadours eux-mêmes, il est clair que Cycles Of Pain reflète le meilleur d’ANGRA. Moins poussif que OMNI, plus passionnel que Secret Garden, ce dernier disque provenant de la fabrique des brésiliens a énormément de vigueur et d’atouts pour nous séduire tout en préservant l’héritage de la Parèdre de l’Ignescence. Cycle Of Pain est, de par son visage versatile, appelé à devenir un futur classique du groupe, au même titre que Holy Land ou Temple Of Shadows, dont il est le pendant actuel. Un bien bel hommage à Dédé ainsi qu’à tous les individus qui peinent et résistent contre vents et marées.



Line-up :

Fabio LIONE (chant)
Rafael BITTENCOURT (guitares, piano, chœurs)
Marcelo BARBOS (guitares)
Felipe ANDREOLI (basse, guitares rythmiques)
Bruno VALVERDE (batterie, percussions)


Equipe technique :

Dennis WARD (production, mixage, mastering, enregistrement, paroles)
Gus SOULARIS (enregistrement chœurs, percussions)
Bruno GIORGI (enregistrement vocaux Lenine)
Nando COSTA (enregistrement piano)
Adonias SOUZA JUNIOR (enregistrement vocaux Moreno)
Arthur DAMIASO (ingénierie son)
Brunos BARROS (ingénierie son)
Gabriel FERNANDES (assistance ingénierie son)
Gui TONIAL (assistance ingénierie son)
FRASSON (assistance ingénierie son)
Erick PASQUA (artwork)
Jonathan CANUTO (artwork additionnel, design pochette)
Rafael BITTENCOURT (design pochette)
Felipe ANDREOLI (design pochette)
Marco HERMES (photographie)


Guests :

Tefo MION (chœurs piste 1)
Fernanda LIRA (chœurs piste 2)
Angel SBERSE (chœurs piste 2)
May PUERTAS (chœurs piste 2)
Caio MACBESERRA (chœurs piste 2)
Nando FERNANDES (chœurs piste 2)
BJ (chœurs piste 2)
Karina MENASCE (chœurs pistes 2, 3, 7 et 10)
Marcello POMPEU (chœurs pistes 3, 7 et 10)
Vanessa MORENO (vocaux pistes 5 et 10)
LENINE (vocaux piste 6)
Amanda SOMMERVILLE (vocaux piste 12)
Bruno ALVES (piano piste 5)
Roger LIMA (claviers)
Antonio TEOLI (claviers, orchestrations)
Nei MEDEIROS (claviers piste 12)
Alexey KURKDJIAN (orchestrations additionnelles pistes 1, 2 et 12)
Ronaldo Cordas DE OLIVEIRA (orchestrations additionnelles piste 6)
Guga MACHADO (percussions pistes 6, 8, 9 et 10)


Studios :

Enregistré et mixé au sein des studios Sonastério & Elephant Office (Brésil)
Masterisé au sein des studios The TrakShak (Karlsdorf, Allemagne)


Crédits :

ANGRA (paroles, musique)
Dennis WARD (paroles)


Tracklist :

1) Cyclus Doloris
2) Ride Into The Storm
3) Dead Man On Display
4) Tide Of Changes (Part 1)
5) Tide Of Changes (Part 2)
6) Vida Seca
7) Gods Of The World
8) Cycles Of Pain
9) Faithless Sanctuary
10) Here In The Now
11) Generation Warriors
12) Tears Of Blood

Durée totale : 59 minutes environ.


Discographie non-exhaustive :

Angels Cry (1993)
Holy Land (1996)
Fireworks (1998)
Rebirth (2001)
Temple Of Shadows (2004)
Aurora Consurgens (2006)
Aqua (2010)
Secret Garden (2014)
OMNI (2018)
Cycles Of Pain (2023)


Date de sortie :

Vendredi 3 novembre 2023


Vidéos :

Gods Of The World (Clip Officiel)

Ride Into The Storm (Clip Officiel)

Tide Of Changes (Part 2) (Clip Officiel)

Vida Seca (Clip Officiel)

Here In The Now (Clip Officiel)
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