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Chronique
OAKFARM - Oakfarm

Style : Rock
Support :  MP3 - Année : 2024
Provenance du disque : Reçu du groupe
8titre(s) - 38minute(s)

Site(s) Internet : 
OAKFARM INSTAGRAM
OAKFARM FACEBOOK
OAKFARM BANDCAMP

Label(s) :
Pink Tank records
 (18/20)

Auteur : Pumpkin-T
Date de publication : 09/03/2024
Fraîcheur d’un heavy blues rock enthousiasmant
Le trio de heavy blues rock allemand OAKFARM nous vient des bords de la mer Baltique, de Kiel précisément. Le groupe formé en 2022 est composé d’un excellent guitariste chanteur, d’un bassiste hors norme et d’un batteur au jeu qui sait tout autant être subtile que vigoureux. Cela fait déjà pas mal d’atouts que je découvre avec un vrai plaisir sur ce premier album.

À la qualité purement technique des musiciens qui ne fait aucun doute, s’ajoutent de vrais talents de mélodistes, et un jeu en parfaite osmose. Chaque titre est un régal interprété avec spontanéité et une déconcertante facilité. Rarement, j’ai eu cette impression que les instruments étaient le prolongement biologique du corps des musiciens. Pour vous en persuader, immergez-vous dans l’écoute de The Melody - j’y reviendrai.

Le titre d’ouverture de l’album est déjà très étonnant : une intro constituée d’un mur de guitares claires qui gagne en épaisseur, orné d’un vieux synthé qui colle en avant-plan des phrases, comment dire ? …burlesques. What If décolle vraiment à l’intervention de la mélodie vocale très accrocheuse qui alternera ensuite avec des passages musicaux sous l’égide d’une guitare soliste supportée par une basse qui me donne l’impression d’un Steve HARRIS en folie.
La seconde plage, Reason, me soumet à un riff qui se déclenche une mesure sur deux dans un style led-zeppelinien avant d’obtenir une mixture beaucoup plus liée mais qui jamais ne jette sa rythmique aux orties.
J’adore The Way qui débute par une cavalcade basse/batterie, puis prend une tournure romantique et recolle ensuite à son enthousiasme initial et ainsi va la vie. Le passage solo de la guitare n’est pas très long mais vraiment délicieux avec, une nouvelle fois, un Arne particulièrement brillant qui tricote sur sa basse comme un fou.
Sombre Vita vient poser dans l’album une ambiance plus sombre, à peine éclairée de quelques notes cristallines de la guitare. La mélodie est magique et Dennis la met en valeur par un jeu de batterie qui renforce les différents temps de la narration. Dès le quatrième morceau, j’ai hâte d’entendre quel solo nous réserve Tobias et une fois de plus, le plaisir est au rendez-vous.
Incroyable, ce refrain de Carry On qui me fait penser à Paul McCARTNEY. Pour autant, la richesse rythmique qui l’entoure s’écarte pas mal de la légèreté des BEATLES. Curieusement, la même référence me vient en tête à l’écoute de Friends, cette fois-ci amplifiée par la présence de petites phrases de guitare qui sonnent méchamment comme du 65-75 rock.
La plaquette de présentation de l’album nous explique que nous aurons l’impression d’écouter un vinyle des années 70 découvert au fond d’une cabane en bois, un trésor musical exhumé du passé, et c’est tout à fait ce que je ressens à l’écoute, notamment, de Let It Breathe, sa mélodie, son groove…
The Melody qui clôture l’album avec brio reste dans ce registre à un détail près. OAKFARM, qui a su jusque-là contrôler ses envies d’improvisation pour livrer sept morceaux carrés, ne parvient plus à se retenir et se lâche sur un dernier titre dans lequel il laisse libre court à ses aspirations de bluesmen électriques pendant huit minutes dont la moitié est consacrée à une délicieuse jam. J’imagine très bien les digressions que doit nous réserver le trio lors des concerts.

Ce premier album éponyme d’OAKFARM est une expérience particulièrement immersive dans un heavy blues rock exécuté de main de maître mais, loin de sonner vieillot et suranné, mes sentiments lors de l’écoute sont fraîcheur et enthousiasme. Je recommande !


PS – Si OAKFARM vous fait frissonner l’oreille, n’hésitez pas à découvrir PERFECTO, THE LANCASTERS, KOMODRAG & THE MOUNODOR.

***


OAKFARM est composé de :
- Tobias LEMBERGER, guitare et chant (aussi dans SONS & PREACHERS) ;
- Dennis OELZE, batterie ;
- Arne DÖPPER, basse (aussi dans BONE MAN).

***


Single extrait d’Oakfarm :
- The Melody : Cliquez ici !

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